Voilà donc le pitch du mode histoire de Tekken 7. A la tête de colossaux empires, le père et le fils Mishima voient leur antagonisme atteindre son paroxysme. Une montée en puissance qui ne se fera bien évidemment pas sans embûche, ce qui reste une bonne raison de retrouver l’habituelle palanquée de têtes connues comme Paul, Xiaoyu ou Yoshimitsu. Lors de la session de jeu à laquelle j’ai participé, j’ai pu me réessayer au combat du Story Mode qui voit Heihachi rencontrer Akuma (de Street Fighter), ce dernier faisant aussi partie des personnages jouables. Un combat au sommet qui démarre par une cinématique plutôt stylée ou les deux protagonistes s’échangent de violentes mandales, détruisant la moitié du dojo dans lequel ils se trouvent au passage. La fin de la cinématique voit Akuma envoyer une attaque à Heihachi, que l’on peut éviter via une QTE si on joue ce dernier, alors que la caméra se recentre pour démarrer directement le combat en toute fluidité. Un passage de phase de narration à phase de gameplay fort dynamique qui ajoute du punch au concept, d’autant que les événements de la cinématique ont un impact sur la situation au début du combat. Par exemple, si on rate la QTE avec Heihachi, on démarre avec moins de vie.

Le bénéfice de l’âge

L’avantage d’être le portage d’un jeu arcade, c’est que Tekken 7 bénéficiera d’office de toutes les améliorations et de tous les contenus parus pendant les deux dernières années. Car s’il s’appelle juste Tekken 7 dans ses versions console et PC, le titre comprend l’update arcade Fated Retribution sorti en juillet 2016 au Japon. En tout, ce sont donc 37 personnages qui se joignent à la fête, en comptant la vampire Eliza disponible via pré-commande. Tekken 7 accueille d’ailleurs de nombreuses nouvelles têtes comme Lucky Chloe, une otaku kawai, Shaheen, le saoudien aux techniques militaires ou encore Kazumi Mishima, femme de Heihachi capable de faire apparaître des animaux comme des tigres avec ses attaques. Ce sont en tout dix nouveaux combattants qui se joignent à la fête, même s’il faut compter sur des redites comme Jack-7 (nouveau modèle de Jack) ou Master Raven.

Let’s Fight !

En termes de gameplay, Tekken 7 est toujours autant basé sur la punition, avec des matchs qui deviennent très tactiques dès que les deux joueurs ont un niveau correct. Puisque les manipulations sont très simples, c’est la gestion de la distance et du timing qui régit l’efficacité des différents combos, raison pour laquelle envoyer une attaque lisible dans le vent est encore plus dangereux que dans la plupart des jeux de combos, surtout dans un titre qui permet le juggle (frapper un ennemi avant qu’il retombe au sol).

En plus des techniques habituelles, Tekken 7 rajoute le Power Crush, un coup chargé que les attaques à mi-hauteur ne peuvent pas interrompre. Si on prend quand même les dégâts, on coupe automatiquement ce qui aurait pu être un début de combo. Un ajout très appréciable et facile à sortir pour les joueurs qui avaient du mal à gérer ce type attaque. Puisque ce portage console et PC comprend les ajouts de Fated Retribution, on note aussi la présence des Rage Drive, des attaques relativement techniques à réaliser mais qui permettent de casser la garde adverse. Ainsi, comme nous le disait Harada-San en interview, le titre n’essaie pas nécessairement de favoriser le jeu offensif ou défensif, mais se contente plutôt de donner à chacun des styles les armes pour réussir, la variété étant le maître-mot. Bien sûr, la présence du Rage Mode (un ajout de Tekken 6), permet toujours de retourner quelques situations en offrant un boost d’attaque à un perso proche de la mort.

On le sait, le coefficient de spectacularité a son importance quand il s’agît d’eSport, voire de simple diffusion sur Twitch. Tout jeu de combat se doit d’avoir une communauté, et les équipes de Bandai Namco le savent pertinemment. Voilà pourquoi l’un des gros ajouts reste la possibilité d’organiser des tournois en ligne de multiples façons, avec password ou non, avec des loser brackets, le BO et un mode spectateur pour les matchs ou on ne participe pas. Tout ce qu’il faut, visiblement, pour faire des tournois sympas entre potes. Le jeu en ligne permet également de grappiller des « G », la monnaie du jeu, grâce auxquels on peut débloquer les design alternatifs des personnages.