La démo ici parcourue était assez étrange puisqu'elle nous permettait simplement de traverser un petit bosquet avant d'aller se confronter à un boss, le tout pouvant être bouclé en une dizaine de minutes. Nous avons toutefois pris le temps d'explorer et de découvrir plus en détails les systèmes de compétences, de combats et même d'ouvrir quelques coffres qui contenaient… des trailers du jeu qui se lançaient automatiquement. On vous rassure tout de suite, les coffres de la version finale contiendront bien de vrais objets, cette idée surprenante n'étant sûrement vouée qu'à rajouter un peu d'auto-promotion au sein d'une démo prochainement accessible au public. Au total, c'est pendant près d'une heure que nous avons pu errer et faire monter nos monstres en grade.

Attrapez-les tous

Ces derniers sont ici au cœur d'un soft qui présente quelques similitudes avec un certain Pokémon dans son principe de base. Aux commandes de Lann et Reynn, vous évoluez dans le monde de Grymoire à la recherche de différentes bêtes mythiques de la série Final Fantasy qu'il vous sera donc, vous l'aurez compris, possible de capturer. Rien de bien compliqué dans le principe, puisque baisser les points de vie des créatures en question en dessous d'un certain nombre suffit généralement, exception faite de certaines d'entre elles qui requièrent des conditions supplémentaires. Une simple utilisation de la compétence scan permet de les connaître. Point important, il faut toutefois disposer du bon prisme pour capturer la créature concernée. Pour revenir à un autre point plus général, le soft propose un système de combat classique pour une majorité des épisodes de la série, à savoir des déclenchements d'affrontements aléatoires qui débouchent sur des escarmouches basées sur une jauge active. En gros, chacun des participants - représenté par un petit médaillon sur la jauge en question – peut déclencher une compétence dès lors qu'il atteint le sommet de la jauge, la rapidité de l'ascension étant déterminée par sa statistique de vitesse seule.

La particularité du système vient surtout de la façon de combattre avec à la fois vos deux héros et les monstres de votre équipe. Deux postures différentes sont disponibles et peuvent être modifiées à la volée en dehors des combats pour chacun des deux personnages : la première leur permet de devenir plus petits, dans une version qui évoque vaguement un personnage de South Park adoptant un style Kawaï, tandis qu'ils conservent une taille normale dans la seconde. Dans le premier cas, nos héros ne peuvent apporter qu'une seule bête avec chacun d'entre eux alors que dans le second cas, ce sont bien deux créatures qui pourront leur être affiliés. Petite particularité, le caractère encombrant des monstres est défini par une lettre, ce qui permet de connaître son positionnement dans le "stack", c'est à dire le groupe formé par un des héros et ses créatures affiliées. Ainsi, la lettre L désigne ceux capables de porter Lann ou Reynn sur leurs dos (uniquement dans leur première forme), la lettre M représente quant à elle les monstres de taille intermédiaire pouvant se placer sur l'un des deux compères, tandis que celles siglées S peuvent figurer en haut de la pyramide. Si le résultat peut amuser visuellement, il tient une véritable importance dans le gameplay puisque cet empilement de créatures et de dresseurs peut être cassé avec une série d'attaques, ce qui permet de sonner temporairement l'ensemble des protagonistes du stack, désormais défait.

Sphérier, c'est fou

Bien évidemment, le joueur peut choisir de défaire lui-même la pyramide ou bien de la garder en l'état : dans le premier cas, il dispose de plus d'opportunités d'attaque alors que dans le second, le regroupement des PV de l'ensemble des participants offre une défense plus solide. Le second choix offre également d'autres options d'attaques grâce à la combinaison des forces du personnage et sa/ses créatures. Pour amasser de nouvelles compétences, le joueur devra passer par la formule habituelle de montée en niveau, aboutissant à la fois sur une hausse des statistiques mais aussi la mise à disposition de points de compétences à dépenser dans un sphérier - sorte d'arbre de compétences étendu - vestige d'épisodes principaux de la série. Autres éléments qui méritent d'être notifiés, la présence d'une attaque de champion limitée à trois utilisations dans le niveau concerné et qui mettait en scène Tidus (personnage principal de Final Fantasy X) ainsi que la possibilité d'équiper des gemmes à nos personnages pour leur donner des bonus de statistiques ou de résistance élémentale.

Un petit mot sur l'interface, qui nous permet de choisir entre un style classique évoquant les menus de combat typiques de la série et un deuxième choix plus original, basé sur l'assignation des pouvoirs à diverses touches de la manette et représenté dans un style visuellement plus moderne et attirant. Encore en cours de peaufinage - en témoigne l'impossibilité de choisir la cible à attaquer, uniquement faisable avec le modèle classique - cette interface ne nous a pas pleinement convaincu. Qu'importe, il est toujours possible de basculer de l'une à l'autre directement en combat. Visuellement, le caractère mignon des personnages et les quelques créatures du bestiaire déjà aperçues nous ont convaincu, davantage que les décors un peu vides de la brève séquence explorée. Espérons que le reste des paysages de l'aventure soit un peu plus fourni et inspiré, d'autant plus que des environnements célèbres de la série se dresseront sur votre parcours comme par exemple la prison ou l'université de Balamb de Final Fantasy VIII.