Pour cette nouvelle présentation, agrémentée d'une heure trente de hands-on sur PC, nous avons pu tester les activités et l'Open World sur la première des trois îles qui composent la gigantesque carte du jeu, une map de 400 km² tout de même. Tout comme à Hambourg lors de la présentation de juin 2015, le feeling reste similaire et l'on a droit à un jeu d'action pur et dur, basé sur l’immédiateté, le fun, et la créativité. Pour éviter toute redite avec les précédentes previews, nous allons axer notre aperçu sur trois points : le contenu, l'évolution des versions du jeu, et aspect modulable du titre.

Effeuillage de grand luxe

En fouillant un peu les menus du jeu entre deux activités de wingsuit, nous avons pu retrouver quelques infos capitales concernant le contenu du titre. Bâti comme la première aventure scénarisée de Rico Rodriguez (qui n'est plus muet et s'offre visiblement un petit scénario au passage), le titre proposera en tout 24 missions réparties en 3 actes. Francesco Antolini, l'un des principaux designers du jeu (que nous avons pu avoir en interview) nous confia d'ailleurs que ces missions ne pourront pas toutes être exécutées à la suite, et que certaines requerront des libérations de zones afin d'être débloquées, comme nous avons pu le voir en jeu. En effet, aucune mission n'était accessible durant la preview et la seule qui était à notre portée nécessitait la libération de la zone de Baia.

A ces 24 missions s'ajouteront 112 challenges comme les courses de wingsuit, au demeurant sympathiques, rapides à lancer depuis un spot sur le monde ouvert, et relativement variées car proposant à chaque fois plusieurs parcours possibles. On retrouve également les classiques courses terrestres, maritimes, aériennes. Les Destruction Frenzies qui, on l'imagine, se baseront sur le total des dégâts effectués dans une zone dans un temps imparti, seront également de la partie, tout comme les Shooting Galleries qui seront sans doute des concours de tir chronométrés. Mystère en revanche pour les Crash Bombs et Scrapyard Scramble, que nous n'avons malheureusement pas eu l'occasion de tester. Les complétistes s'y retrouveront également car le jeu dispose d'une fonction de customisation à base de morceaux d'équipements : le Gear Mod, basé sur vos scores et vos degrés de performance dans les divers challenges.

Transformer une poubelle en fusée tourbi-fusée en deux étapes ?

Une partie de la présentation que nous avons pu avoir avant de retoucher au jeu était basée sur les Gear Mods, ces modifications d'équipement qui permettent d'introduire encore plus de fun dans les possibilités offertes par Just Cause 3. Ainsi, on a pu voir quelques unes des plus loufoques, parmi lesquelles on remarquera par exemple la possibilité de changer nos charges de C4 en fusée à propulsion, qui aura le don de faire tourbillonner ou foncer des objets sur d'autres dans le but inavoué de faire tout péter et ainsi respecter la vocation du gameplay de Just Cause 3. Ces Gear Mods sont accessibles via un menu qui permet d'activer ou non les diverses modifications relatives à plusieurs catégories d'équipements. Ainsi, côté "Destruction Mods", qui sont activables grâce aux rouages obtenus en faisant des bons scores dans les challenges de type Destruction Frenzy, on retrouve des modifications touchant les Glass Grenades, Homing Grenades, Smart Fuse, Long Fuse, et la capacité globale de port de grenades. Notez qu'il est possible d'activer plusieurs gear mods, tant que vous avez le compte de rouage suffisant.

Less bug, more fun

Lors de l'interview avec le designer, nous avons appris que le nouveau moteur employé par Avalanche sur Just Cause 3 a été conçu à partir de zéro, avec une composante physique prenant en compte une gravité un poil plus faible que sur Terre, et mettant en avant les distances d'affichage, les lumières et surtout, les explosions. En dehors de ça, on ne peut que regretter que le titre ne nous arrache pas plus la rétine à chaque séquence. Certes, le tout est beau, fluide, mais on est loin de la claque qu'avait infligé Just Cause 2 à nos standards de beauté vidéoludique. On saluera tout de même les améliorations graphiques du titre (surtout au niveau des effets purement cosmétiques) depuis le build testé avant l'E3, et le jeu semble avoir gagné en cohérence et en plaisir de jeu, à défaut de s'être drastiquement embelli. Certes la caméra reste un peu folle par moments et le gameplay demeure parfois brouillon, mais les 2 principales features du jeu (le multi-grappin et la wingsuit) ont d'avantage convaincu que jadis.

Petit rappel au passage, le multi-grappin correspond à la faculté de Rico qui lui permet d'amarrer un élément à un autre et de tendre le câble qui les relie sur simple pression d'un bouton. Si le build tournant à Hambourg autorisait jusqu'à 3 grappins simultanés et présentait énormément de problèmes de physique, la version qui tournait en Corse nous a permis de tester 5 grappins différents et le jeu final en comportera 6. Plus important encore : les divers bugs de physique semble avoir été corrigés et le tout rend moins "garry's mod" qu'avant.

La wingsuit quant à elle nous était apparue comme un parfait moyen d’éclipser les séquences en véhicule terrestre. D'ailleurs, nous avons profité de l'événement pour demander au développeur si il avait peur que Just Cause 3 emprunte la voie de Saints Row 4 ou le fait de planer annihilait totalement l’intérêt des véhicules. L'homme nous a répondu que les véhicules n'étaient pas aussi basiques que dans un open world classique et pouvait souvent servir de bélier, de véhicule blindé, armé, de transport de troupes rebelles pour épauler Rico. La Wingsuit n'enterre donc pas, en théorie, les véhicules terrestres qui pour le coup ont été remaniés, repensés, et remodélisés en plusieurs parties depuis Just Cause 2 afin qu'ils puissent être plus conduits d'une manière plus réaliste et surtout détruits. Cela dit, elle en limite drastiquement l’intérêt premier : le déplacement rapide. Préférez donc vos moyens de locomotion aériens et si vous souhaitez vous faire une petite virée, passez volontiers par les airdrops, désormais plus rapides et moins chers que dans le précédent épisode.