Si la survie à en ce moment le vent en poupe auprès des joueurs, la plupart des jeux du genre proposent un cadre sandbox pur où le joueur livré à lui-même est souvent guidé que par son instinct de survie ou d'exploration. Avec The Solus Project (TSP), les suédois de Teotl Studios (The Ball) accompagnés pour l'occasion des tchèques de Grip Game (Q.U.B.E.) entendent bien apporter au genre une bonne couche de scénario et d'atmosphère travaillée pour se rapprocher quelque peu d'un concept à la Lifeless Planet. Doté d'une réalisation plus avancée rendue possible grâce à l'Unreal Engine 4, The Solus Project se présente donc comme un jeu d'aventure immersif à l'histoire racontée par son environnement.

At first i was afraid, i was petrified

Envoyé en mission à travers l'espace pour tenter de sauver l'humanité, le vaisseau de notre personnage s'écrase malheureusement sur une planète inconnue. En tant qu'unique survivant de cet accident, notre tâche sera de tout mettre en œuvre pour tenter d'envoyer un message de sauvetage à la Terre. Et compte tenu de certains paramètres, la chose sera loin d'être une mission aisée. The Solus Project met donc en scène un rescapé plongé au beau milieu d'un monde en ruine où toute vie semble s'être éteinte il y peu. Les deux studios indiquent avoir travaillés autour de trois piliers forts : l'exploration, la survie et une atmosphère suintant le mystère à des lieux à la ronde. Toutefois, ne cherchez pas dans Solus Project une expérience à la Rust ou à la DayZ, nous avons affaire ici à jeu d'aventure solo, certes doté d'une bonne dose de liberté, mais aussi d'un début, d'une fin et d'un scenario linéaire.

On y retrouve néanmoins les classiques de la survie comme la gestion de la faim, de la soif et de la chaleur corporelle à consulter sur un terminal que le personnage porte dans sa main gauche. Ces paramètres vitaux sont dans le cas présent influencés par une foule de paramètres extérieurs comme le climat extrême de la planète, son humidité ambiante ou encore la variation des températures du cycle jour nuit. Qu'on se le dise, cet étrange monde en ruine peuplé des ruines d'une civilisation éteinte ne semble pas prêt à nous faire de cadeau. Le personnage ne sera jamais à l'abri d'une chute de météore ou d'un éclair mortel pris sur le coin de la caboche en cas de temps orageux. Se montrer attentif aux signes annonciateurs, qu'ils soient visuels ou auditifs, sera la clé pour éviter les morts causées par la nature. Si il est orienté survie, TSP ne propose pas non de système de construction d'abris, le héros solitaire devra trouver refuge dans des cavernes ou se rapprocher de sa navette écrasée pour profiter de la chaleur de son réacteur encore allumé.

Un jeu d'aventure avant tout

The Solus Project comporte une bonne part de ramassage d'objets. Si certains serviront à la résolution d'énigmes, d'autres comme les kits de soins, la nourriture, ou quelques matériaux bruts interviendront de façon directe dans le maintient en vie du personnage. Néanmoins, les développeurs insistent tout particulièrement sur ce point, le jeu n'est pas une expérience bac à sable ; il s'en rapproche certes entre deux phases d'exploration narratives, mais s'en éloigne tout à fait lors des visites de temples abandonnés au gameplay alors tourné vers les énigmes. Le titre dispose à l'heure actuelle de cinq îles à parcourir et de cinq grands temples aliens sous-terrain à explorer pour déchiffrer les secrets du monde et progresser dans l'aventure. Une aventure sans système de combat d'ailleurs, puisque les rares armes dénichées (comme une épée en début de partie) sont ici utilisées pour résoudre des énigmes (en l’occurrence, se servir de la l'épée comme d'un levier pour ouvrir une porte). Le principal antagoniste de The Solus Project restera donc mère-nature elle-même.

Par certains aspects, le jeu comporte des similitudes avec la série Lost pour son environnement rempli de mystères, ou un film comme Seul sur Mar pour son contexte d'astronaute solitaire échoué sur un monde inconnu. Le choix s'est porté sur l'Unreal Engine 4 pour rendre compte de ces éléments, et on peut affirmer sans trop de mal qu'il a été judicieux. Le titre affiche un bel habillage technique et fait la part belle aux effets dynamiques qu'ils soient climatiques ou lumineux. Le tout est accompagné d'une direction artistique mélangeant de façon cohérente nature et architecture alien.

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