Un peu sans crier gare, Bethesda a annoncé il y a quelques semaines une extension stand-alone du dernier épisode en date de Wolfenstein. Baptisée The Old Blood, cette extension, vendue 20€, ne nécessitera pas de posséder le Wolfenstein : The New Order pour pouvoir s'y frotter. Annoncé comme une préquelle aux événements de The New Order, The Old Blood se déroule en 1946, alors que l'ami Blazcowicz estime avoir encore une chance d'endiguer la victoire allemande en infiltrant les lignes ennemies.

De l'histoire, nous n'aurons pas appris grand-chose au cours de notre session de jeu qui s'est déroulée pendant à peine plus d'une heure. Nous avons pu nous frotter à une partie du prologue ainsi qu'à des segments de deux chapitres sur les 8 que comportera l'aventure, pour environ autant d'heures de jeu, nous affirme-t-on. Si, contrairement à la réputation de FPS ultra bas du front que se traîne non sans légitimité Wolfenstein depuis ses débuts, The New Order était parvenu à insuffler une vraie personnalité à ses personnages en ne négligeant ni son scénario, ni sa narration. Nous espérons donc que The Old Blood reprendra cette qualité, ce que nous n'avons malheureusement pas pu juger sur pièces. En revanche, nous avons pu tâter du gameplay et de l'atmosphère générale du jeu et autant dire que la surprise n'est pas franchement au rendez-vous comme nous nous y attendions.

On prend les mêmes et on recommence

A l'image de son prédécesseur, Wolfenstein : The Old Blood mêle phases d'infiltration succinctes et arènes dans lesquelles une quantité bien généreuse de nazis augmentés viendront tâter de votre shotgun. Si certains affrontements sont inévitables, nous sommes dans Wolfenstein après tout, l'approche furtive est tout de même encouragée. Le jeu reprend le principe de nazis gradés, qu'il faudra éliminer furtivement sans quoi ces derniers se chargeront de sonner l'alarme et de rameuter ainsi énormément d'ennemis. Pour éviter les drames, il conviendra de dénicher les officiers et de les éliminer par l'intermédiaire d'exécutions furtives ou d'un pistolet silencieux.

Si par mégarde vos efforts d'infiltration se soldent par un échec, les affrontements battent leur plein, les ennemis sont agressifs et nombreux (à défaut d'être franchement malins) mais fort heureusement, tout Blazco que vous êtes, vous disposez d'un arsenal solide et puissant, similaire quoique adoptant un design plus rétro que celui que l'on voyait dans The New Order, contexte temporel oblige. De ce point de vue, The Old Blood n'entend pas révolutionner le gameplay instauré dans New Order et se permet même de reproduire une mécanique faiblarde, pas spécialement grave, mais un peu gênante dans l'intensité des combats. Souvenez-vous, nous vous parlions du fait qu'il était nécessaire de presser la touche « ramasser » pour récolter kits de soin, munitions ou armures sans qu'il soit possible de se contenter de passer dessus pour en profiter. Cette mécanique a été conservée, tant et si bien que l'on se trouve rapidement contraint à presser la touche frénétiquement où que l'on passe, et il arrivera souvent qu'un précieux kit de soin ne soit pas ramassé alors que ses bienfaits auraient été salutaires en cours de gunfight.

C'est là l'un des rares points faibles des affrontements de The Old Blood qui reprennent à l'identique ceux de New Order. Esthétiquement, rien de bien révolutionnaire sous le chapeau, le jeu reprenant le même moteur que son aîné à l'image de ce qu'avait fait Ubisoft avec Far Cry : Blood Dragon. Pas extraordinaire techniquement, les quelques zones que nous avons pu traverser sont tout de même plaisantes à l'oeil et bénéficient d'une direction artistique plus qu'honorable, compensant assez bien les lacunes techniques.

Si vous voguerez manifestement en terrain connu si vous avez posé les mains sur The New Order, The Old Blood nous a dévoilé une petite nouveauté dont l'exploitation n'a pas encore dévoilé toute sa saveur. Votre héros est désormais équipé d'un tube qui pourra lui servir de piolet d'escalade. Ainsi, votre montagne de muscles pourra planter son équipement comme une brute dans la pierre mais attention, pas n'importe où, puisque seules certaines surfaces sont capables de vous servir de mur d'escalade. Difficile d'évaluer l'intérêt, pour le moment limité, de cette petite nouveauté qui n'a de toute façon pas vocation à bouleverser une recette qui a déjà fait ses preuves.