Overwatch nous avait déjà bien tapé dans l'œil lors de son annonce à la BlizzCon, avec ses héros charismatiques et ses parties bien nerveuses. Voilà que le bougre récidive à la PAX East ! Blizzard était en effet venu à Boston avec une nouvelle version de son FPS multi, l'occasion pour nous d'affiner nos impressions sur le titre.
Pour celui qui serait passé à côté (bien ta grotte ?), Overwatch est un FPS multijoueur lorgnant du côté de Team Fortress 2. Deux équipes de six joueurs s'affrontent sur deux modes de jeu, à savoir capture de points et payload - escorte d'un véhicule à travers la carte. Le titre propose un casting de personnages très varié réparti en quatre rôles : attaque, défense, tank et support. Chacun dispose de ses propres capacités de mouvement (grappin, projection, téléportation...), d'une arme, ainsi que de quelques capacités spéciales dont une ultime. Si vous ne savez déjà pas tout cela, je vous invite à lire l'aperçu publié lors de notre premier essai, en novembre dernier. Cet article va davantage se concentrer sur les nouveautés de la démo PAX, au premier rang desquelles deux nouveaux personnages.
= L'homme sans nom
Le premier est Jesse McCree, un ancien hors-la-loi devenu par la suite membre de Blackwatch, la section opérations clandestines d'Overwatch. Visuellement, on a affaire à un clone des personnages de Clint Eastwood dans les westerns de Sergio Leone : mine taciturne, chapeau élimé, poncho, cigare vissé aux coins des lèvres... Seul son plastron vient rappeler qu'on est bien dans le futur. Tout comme sa source d'inspiration, McCree est un as de la gâchette. Son fidèle six-coups, baptisé Peacekeeper, possède une précision diabolique. S'il se retrouve engagé de trop près, le cow-boy peut également tirer les six balles d'un coup avec le tir secondaire. Ses capacités sont une roulade (permettant de recharger au passage) et une flashbang qui perturbe pendant quelques instants. Enfin, son pouvoir ultime Dead Eye permet de tuer tous les ennemis dans son champ de vision après un certain temps de visée. Bref, McCree est un héros éminemment offensif, dont le rôle est de semer la mort dans les rangs ennemis. Son feeling m'a rappelé celui de Reaper, autre perso DPS : fragile, assez difficile à maîtriser, mais potentiellement létal.
= La dame de fer
A l'opposé, le nouveau tank Zarya n'est pas une grande menace directe. Cette ancienne haltérophile russe possède un canon à particules à courte portée qui ne fait pratiquement aucun dégât - je ne crois pas avoir réussi un seul frag avec, même en maintenant le rayon plusieurs secondes sur le même ennemi. Ça s'arrange un peu avec le tir secondaire, qui permet de spammer quatre « grenades ». En fait, il semblerait qu'il faille préalablement charger le canon en absorbant des dégâts avec la barrière de particules, une capacité qui peut aussi bien protéger Zarya elle-même qu'un personnage allié. Quant à son pouvoir ultime, baptisé Orbe à gravitons, il crée une sorte de puits gravitationnel qui piège les ennemis pendant plusieurs secondes. Idéal quand la moitié de l'équipe adverse entoure la charge pour la faire avancer... Ce pouvoir m'a d'ailleurs paru un peu trop puissant ; lors de sa présentation, Blizzard a admis que certains personnages étaient sans doute « overpowered », et qu'il faudrait bien se préoccuper d'équilibrer tout cela à un moment...
= Gibraltar
J'ai pu essayer ces deux personnages sur la nouvelle carte, Gibraltar. D'un pur point de vue esthétique, elle m'a parue moins réussie que les trois précédentes ; un peu terne peut-être. Il faut dire qu'il s'agit d'une ancienne base d'Overwatch située sur le célèbre rocher, les lieux sont donc moins chatoyants que le temple égyptien d'Anubis ou Hanamura, la map japonaise aux cerisiers en fleurs... Il s'agit d'une carte payload ; l'objectif est d'amener un drone jusqu'à une fusée afin de rétablir le réseau de communication d'Overwatch - ou d'empêcher le drone d'arriver pour l'équipe adverse. Si son aspect visuel est assez quelconque, son architecture est plutôt réussie, avec de multiples passages pour contourner l'ennemi, ainsi qu'une certaine verticalité permettant aux snipers et autres poseurs de tourelles de fortifier une position. Malgré cela, Gibraltar semble offrir un certain avantage à l'équipe attaquante, même s'il est difficile d'en juger en deux parties, qui plus est avec des joueurs qui découvrent le jeu...
A l'issue de cette courte session d'essai, j'ai pu m'entretenir avec Jeff Kaplan, le game director d'Overwatch. Malheureusement, il n'avait pas grand-chose de neuf à m'apprendre. La question qui brûle toutes les lèvres, à savoir le futur modèle économique du jeu, n'a pas trouvé de réponse. Officiellement, Blizzard est encore en train d'y réfléchir... Il reste encore quelques mois au studio pour trancher puisque la bêta sera lancée cet automne.
Même s'il ne bénéficie plus de l'effet de surprise de la BlizzCon, Overwatch est toujours aussi sympathique. Ce nouveau contact n'a fait que confirmer notre impression que Blizzard est en train de développer un futur grand FPS multi. Facile à prendre en main mais riche en possibilités, le jeu pourrait bien séduire les joueurs occasionnels comme les compétiteurs. Reste maintenant à savoir quel sera le modèle économique adopté par le studio...