Sorti en juin 2013 sur PC, le MMORPG Neverwinter a su trouver sa place et conquérir un public relativement conséquent. Régulièrement abreuvé de mises à jour, le jeu continue d'ailleurs de mener une existence sereine. Le revoilà malgré tout propulsé sur le devant de la scène avec son arrivée sur consoles. Sur Xbox One pour être précis. Le premier titre de Cryptic Studios et Perfect World à sortir sur les deux supports simultanément. La bêta fermée se tiendra du 5 au 8 février. En attendant, avec un peu d'avance, nous avons eu l'occasion d'essayer Neverwinter, manette en mains.
A l'évidence, lorsque l'on échange avec les équipes de Perfect World, il ressort des discussions une évidente satisfaction à l'égard de Neverwinter. Le free-to-play conçu par Cryptic Studios a réussi là où de nombreux autres titres du même genre ont échoué. Il s'agit donc d'un succès. Un succès sur lequel l'éditeur et le développeur comptent s'appuyer pour aller conquérir le lucratif marché des consoles. A commencer donc par celui de la Xbox One.
Un exercice périlleux
Il ne faut en revanche pas se le cacher, porter un jeu PC sur consoles n'est généralement pas un exercice évident. A fortiori lorsqu'il s'agit d'un MMORPG, un genre qui induit notamment l'utilisation par le joueur de nombreuses actions et la présence de multiples menus riches en informations. Cela ne signifie pas pour autant que l'opération est impossible à réussir. En témoigne – pour ne prendre qu'un unique exemple – le résultat obtenu par Final Fantasy XIV : A Realm Reborn. En soi, Cryptic Studios ne révolutionne d'ailleurs pas la manière dont la manette est utilisée par les MMO. Grosso modo, tout ce que celle-ci comporte sert dans le jeu. Que l'on parle de la croix directionnelle, des boutons, des gâchettes, des bumpers ou des sticks. La barre d'action, située en bas de l'écran, permet d'avoir un aperçu de tout ce que vous pouvez utiliser. La disposition des différentes capacités correspond d'ailleurs à celle des boutons de la manette. Classique. Après quelques minutes passées à tâtonner, on finit assez rapidement par s'adapter. La petite subtilité réside dans l'utilisation du bumper gauche qui, une fois maintenu enfoncé, permet d'accéder à une seconde barre d'action recelant notamment les « Daily powers ». Globalement, il n'y pas d'obstacle à la prise en main de Neverwinter. Le seul élément perturbant reste l'absence de la mini-map. Les développeurs ont opté pour un autre système, plus dirigiste. Celui du chemin tracé devant soi par une traînée lumineuse.
Un portage aménagé
Tout en gardant en tête qu'il s'agissait d'une version non finale, d'un point de vue technique, Neverwinter assure le minimum. On ne peut pas dire que les capacités de la Xbox One aient permis au jeu de passer un quelconque cap. C'est néanmoins souvent le cas avec les MMO qui nécessitent l'utilisation des ressources à d'autres fins. On nous aurait dit que cette version tournait sur Xbox 360 que nous n'y aurions vu que du feu. Sauf, peut-être, par moments, dans les environnements clos. Notez par ailleurs que le jeu ne sera pas cross-platform. Pas possible donc que les cinq éléments composant votre groupe possèdent des versions différentes. Il faut dire que si Neverwinter conservera le même modèle économique - à savoir celui du free-to-play -, il proposera un contenu aménagé par rapport à la version qui tourne actuellement sur PC. Seule la campagne « Tyranny of Dragons » sera disponible au lancement sur Xbox One. Pas d'Icewind Dale, de Gauntlgrym, de Sharandar, de Deadring ou de Tiamat. Tout cela arrivera plus tard et sera disponible gratuitement.
Il ne faut décemment pas s'attendre à une transformation du jeu entre la version PC et celle tournant sur Xbox One. La mission pour Cryptic est de rendre Neverwinter jouable à la manette. En cela, elle apparaît réussie. Il reste bien sûr du temps et pas mal de travail de peaufinage à faire pour les développeurs, notamment sur le plan technique. Pour le reste, le titre est identique. Il affiche donc les mêmes défauts et qualités qu'à l'origine.