3 factions pour commencer, et du bon contenu à venir

A l'instar de tout bon jeu de stratégie en temps réél qui se respecte, The Settlers : New Allies place le joueur face à un choix entre trois tribus : Les Elaris, les Marus ou les Jorns. L'objectif pour gagner une partie : détruire les ou les entrepôts adverses tout en protégeant les siens. En ce sens, le joueur doit étendre son territoire via ses ingénieurs, produire des ressources pour construire des bâtiments et accélérer son expansion, développer son commerce et finalement bâtir une armée afin de défaire l'ennemi. Le nombre de types de ressources est colossal, les possibilités stratégiques denses et il faudra un peu de temps pour que les novices prennent en main la chose. Chaque faction a ses propre caractéristiques, les Elaris étant des fermiers et constructeurs pouvant construire des maisons, fermes, moulins ou boulangeries moins onéreuses, les Marus plus connectés à la nature sont plus avantagés sur la construction des ports ou des mines tandis que les Jorn embrassent la culture guerrière et sont plus à l'aise sur le développement des combattants.

Et ce choix de faction n'est possible qu'en mode escarmouche, un salon où l'on peut soit défier l'Intelligence Artificielle en duel, ou bien un adversaire en multijoueurs. La campagne de 13 missions place le joueur dans certaines situations précises selon le scénario, tandis que les modes escarmouches et hardcore seront divisés en 13 cartes uniques (pas des biomes générés de manière procédurale et aléatoirement), un chiffre qui parfait assez faible et peut-être le petit bémol de cette preview, mais qui a considérablement gonflé lors du développement du titre. A noter que sur le mode hardcore est trop difficile en solo, un ami peut nous rejoindre pour boucler la partie plus facilement, une fonction pas testée lors de notre session de jeu.

L'art du city-building, et du détail

Les fans d'Age of Empires, la saga de RTS médiéval (ou mythologique) phare du début des années 2000 ne trouveront rien d'original dans cette formule. Pourtant, The Settlers a plusieurs points qui font de lui un titre unique sur plusieurs points. Primo, le fait de devoir étendre son territoire et donc envoyer des ingénieurs faire ce travail risqué d'augmenter la surface permettant de construire sa ou ses bases, ensuite le fait de devoir tout connecter via des routes aux entrepôts et faire des choix dans la mise en place restreinte des bâtiments (la carte étant divisée en hexagones) avec des routes pour se donner une âme d'architecte urbain.

Mais ce qui frappe le plus, c'est la quantité et la qualité des détails mis en place par Ubisoft sur la construction de son empire et la préaparation de ses armées. Certaines maisons mises côte à côté deviennent des quartiers, parfois même lorsqu'une route les séparent, montrant qu'Ubi Düsseldorf n'a pas délaissé l'aspect "city-build" du jeu vu dans la béta l'année dernière. Le plus marquant restant le niveau de détails lors de la construction des bâtiments ou la production d'unités. En zoomant sur une salle de guilde par exemple, on peut voir le colon disputer avec précision son entraînement pour devenir soldat, lorsque l'on veut booster la production d'une scierie avec des poissons, on voit un personnage apporter la nourriture et les travailleurs se galvaniser etc. Une marque de fabrique pour le titre qui rend très fier le studio de développement, et qui nous a clairement impressionné en plus des graphismes magnifiques en termes de décors, de biomes et d'éléments constructibles.

Le reboot d'un RTS prometteur et la renaissance d'une série oubliée

Finalement, au bout de 4 heures de jeu que l'on n'a pas vu passer et la découverte du lancement de la campagne, The Settlers : New Allies montre que ses particularités risque de lui trouver une bonne communauté à la quête d'une alternative à Age of Empires. De quoi se rappeler au bon souvenir des 3e et 4e épisodes de la licence sorties en 1998 et 2001, dans l'ombre de la saga de Microsoft à l'époque. A voir maintenant ce que donne les joutes online en termes de rythme et d'équilibre entre les types de factions.

Si les cinématiques cartoonesques disséminées tout le long des épisodes de la campagne solo ne plairont pas à tout le monde par ses dialogues et le rendu visuel des personnages, elles nous ont montré que même dans le lore du titre et l'écriture de chaque protagoniste, le studio a fait des efforts sur le domaine. Le mode histoire permet de bien comprendre les avantages et les inconvénients de chaque tribu, est un parfait prolongement du didacticiel avant de prendre le taureau par les cornes via les escarmouches et multi et le mode hardcore. Un chemin à prendre face à la difficulté, plutôt bien calibrée dans notre première prise en main, d'autant que les adversaires ne peuvent pas nous agresser d'emblée grâce aux camps de tribus neutres placés un peu partout. C'est l'une des raisons d'un développement long de la part du studio allemand d'Ubisoft, une attente bien justifiée quand l'on sait que c'est là où le bât blesse dans le genre du jeu de stratégie en temps réel. On a hâte de connaître encore plus l'univers et sa profondeur le 17 février prochain sur PC.