Depuis plus d'une décennie, Fire Emblem a réussi à s'imposer comme une licence incontournable de Nintendo à l'international. Longtemps exclusive au Japon, la série a commencé à s'ouvrir au reste du monde avec Fire Emblem : Rekka no Ken sorti sur GBA en 2004, tout simplement renommé Fire Emblem chez nous, qui a été le premier épisode à être disponible dans une autre langue que le japonais. Après plusieurs itérations sur la console portable de Nintendo puis sur Gamecube, c'est surtout avec le Fire Emblem : Awakening de la 3DS que la saga a véritablement pris son envol auprès du public occidental. Un succès confirmé avec le premier opus sur Switch, Fire Emblem : Three Houses, qui s'est vendu à environ 4 millions d'exemplaires. C'est donc avec tout cet héritage sur les épaules que s'apprête à sortir Fire Emblem Engage auquel nous avons pu jouer pendant plusieurs heures afin de vous livrer nos premières impressions.

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Vers un scénario plus classique que Three Houses ?

Loin du Monastère et des trois maisons différentes du précédent épisode, Fire Emblem Engage prend place dans le continent d'Elyos qui est constitué de quatre royaumes qui entourent une terre sainte, Lythos. Dans ce monde de médiéval-fantasy, on incarne le Dragon Divin, figure divine qui est venue à bout du Dragon déchu qui a ravagé ces terres il y a de ça mille ans au péril de sa vie. Après un millénaire de sommeil, notre avatar se réveille finalement alors que cette menace semble être sur le point de revenir. Pour parvenir à le vaincre de nouveau, notre but sera d'aller collecter les douze Anneaux d'Emblème qui renferment les esprits des héros d'autres mondes, c'est-à-dire des précédents Fire Emblem. Dans notre lutte contre ce terrible ennemi, on est donc amené à recruter de nombreux alliés en cours de route issus des différents royaumes, ce qui sera l'occasion de se lier d'amitié avec eux.

Comparé à l'histoire de Three Houses, celui d'Engage met moins en scène un conflit entre différentes nations qu'une guerre contre un ennemi commun, le Dragon déchu. Un scénario donc plus classique, aux accents moins géopolitiques et qui tourne beaucoup autour de la figure de notre personnage qui est vue comme une véritable divinité par ses camarades. Cependant, puisque nous avons joué qu'à une petite fraction du titre, difficile de juger l'aventure dans son ensemble pour le moment. Étant donné qu'il s'agit d'un jeu de rôle à la japonaise, un J-RPG, il est bien connu que ce genre d'expérience prend son temps avant de voir son intrigue décoller. Malgré tout, le scénario reste bien différent de celui de Three Houses, qui se reposait beaucoup sur l'attachement que le joueur pouvait ressentir pour ses élèves du Monastère pour rendre la seconde partie de son aventure beaucoup plus prenante.

Des combats plus dynamiques que jamais

Évidemment, vous ne serez pas surpris si l'on vous dit que Fire Emblem Engage est un jeu de rôle tactique avec des combats au tour par tour, comme tous les autres opus de la saga. On y déplace ses unités sur le champ de bataille pour vaincre les troupes adversaires, chaque personnage ayant une classe avec des caractéristiques qui lui sont propres. Parmi les nouveautés, le fameux triangle des armes iconique de la franchise absent de Three Houses fait son grand retour, du moins en quelque sorte. Pour résumer rapidement, il s'agit d'un système dans lequel chaque arme est à la fois efficace à un type d'arme et vulnérable face à un autre. Dans Engage, frapper un adversaire avec une arme contre lequel il est vulnérable permet de lui briser sa garde, ce qui l'empêche de contre-attaquer. De quoi offrir la possibilité à toutes vos unités de l'enchaîner plus facilement. Mais la grande nouveauté par rapport au Three Houses, c'est que Fire Emblem Engage propose une mécanique qui change la façon d'aborder les combats. Une fois la jauge adéquate remplie, les unités équipées d'un Anneau d'Emblème peuvent fusionner avec l'esprit qui réside dedans. Sous cette forme, le combattant voit ses caractéristiques augmenter et gagne de nouvelles compétences dévastatrices. Évidemment, pour ne pas rendre l'expérience trop facile, cette transformation ne dure que trois tours et pour la déclencher de nouveau, il faut recharger la jauge prévue pour.

Lorsqu'on utilise cette mécanique, c'est là que l'on se rend compte d'une des premières qualités de Fire Emblem Engage : les animations de combat. Plus que jamais dans l'histoire de la saga, les attaques de nos personnages n'ont jamais parues aussi fluides et dynamiques, ce qui fait que c'est toujours un plaisir de les regarder. Que ce soit les esquives, les assauts ou les sorts, tout s'enchaîne avec une grande efficacité. De manière générale, on peut noter que ce nouvel épisode offre un aspect visuel vraiment réussi pour de la Nintendo Switch, avec des modèles de personnages de toute beauté grâce à un rendu en cel-shading, c'est-à-dire dans un style qui rappelle les animes. Pour ce qui est du design des personnages qui a beaucoup fait parler de lui, en particulier celui des héros avec leurs cheveux bicolores, chacun y sera plus ou moins sensible, même si on peut noter que les chevelures sont moins colorées que dans Three Houses.

Un aspect relationnel toujours aussi présent

Mais Fire Emblem Engage, ce n'est pas que des combats, puisqu'entre deux missions, on peut évoluer à Somniel, une île flottante qui fait office de base. C'est ici que l'on peut se préparer aux prochaines batailles en achetant de nouveaux équipements pour nos unités ainsi que des objets. Comme dans Three Houses, c'est aussi l'occasion de discuter avec nos compagnons pour renforcer nos liens avec eux afin qu'ils soient plus efficaces sur le terrain. Bien sûr, ces mêmes camarades peuvent également se rapprocher entre eux. Au rang des petites nouveautés, on retrouve des mini-jeux de rythme qui permettent d'améliorer les caractéristiques de notre personnage, à base de pompes, d'abdos ou de squats. Dans une salle dédiée, les unités équipées d'un Anneau d'Emblème peuvent apprendre des techniques qui leur apportent divers avantages, comme des bonus passifs de statistiques. Mais c'est aussi dans cette pièce que l'on retrouve une mécanique qui a fait un peu polémique.

Si vous avez suivi la communication du jeu jusque-là, vous avez peut-être surpris, et peut-être même refroidi, en voyant que le titre comporte un aspect de gacha, un peu à la manière de Xenoblade Chronicles 2. Pour ceux qui ne le sauraient pas, les gachas sont des jeux qui disposent d'une dimension aléatoire dans ce que le joueur peut obtenir. C'est typiquement ce que l'on retrouve dans les jeux mobiles gratuits, comme Fire Emblem Heroes, pour rester dans la même série. Avec ce genre d'expérience, lorsqu'on invoque sur une bannière, on ne sait pas avec certitude sur quel personnage on va tomber. Dans Engage, on vous rassure, cet aspect est finalement assez peu important dans l'expérience de jeu. En récupérant des fragments de liens, il est possible d'obtenir des anneaux qui renferment l'esprit de héros moins connus de Fire Emblem. On peut ensuite équiper ces derniers à nos unités pour qu'ils bénéficient de petits boosts de caractéristiques. Rien de bien déterminant dans l'expérience de jeu puisque de toute façon, les douze Anneaux d'Emblèmes semblent se récupérer tout au long de l'aventure principale, et non grâce à cette mécanique. Reste à savoir à quel point si cet aspect joue vraiment un rôle central dans la version finale.

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