Pour rappel Humankind est le nouveau jeu d’Amplitude Studios, un développeur français connu et reconnu pour ses 4X comme Endless Space ou Endless Legend . Si on reste dans le même registre ici, et que d’ailleurs le gameplay se trouve être très proche de ce qui se fait dans Endless Legend, on oublie tout aspect fantasy ou science fiction pour se concentrer sur l’Histoire uniquement. Dans cette démo, c’est plus spécifiquement les Nubiens qui nous intéressent, mais si vous avez suivi l’actualité du jeu, vous savez que ce choix initial de civilisation est tout sauf définitif.

Ce qui fait la spécificité d’Humankind et qui le distinguera de ses principaux concurrents, c’est qu’on peut changer de faction dans chacun des 6 âges (dont 2 seulement sont jouables dans cette démo). Par exemple, de Nubien dans l’âge Ancien, on peut passer à Maya dans l’âge Classique puis à Khmer dans l’âge Médiéval et ainsi de suite. Outre un nouvel attirail pour notre leader, on débloque ainsi de nouveaux bonus, bâtiments et unités qui s’ajoutent aux précédents pour former une civilisation unique à défaut d’être historiquement crédible. Mais c’est surtout l’orientation de chaque faction qui influe sur le gameplay puisqu’il faut savoir que les objectifs pour passer d’un âge au suivant sont directement liés aux traits de la civilisation choisie. Par exemple, en choisissant les romains, on doit vaincre des troupes adverses, annexer des territoires, etc, pour gagner les étoiles nécessaires au changement d’ère quand d’autres doivent s’axer sur la production agricole ou d’argent. Voilà qui paraît donc intéressant quant à la rejouabilité même si on peut regretter que l’arbre des technologies reste identique dans tous les cas. Cette démo est malgré tout l’occasion d’essayer plusieurs combinaisons afin de voir si l’une est plus efficace que l’autre pour progresser et débloquer la renommée qui permet de s'octroyer la victoire.

Batailles et diplomatie sont prometteuses

On peut aussi apprécier un système de combat prometteur. En début de partie, chaque armée peut contenir 4 unités (ce nombre peut monter en choisissant certaines factions) qui se déplacent ensemble mais agissent indépendamment lors des batailles. Lorsqu’un combat est lancé, on a ainsi droit à une phase de déploiement où on va placer ses troupes en fonction de ses forces et faiblesses : les archers sur les cases en hauteur, des unités dans les bois afin de les rendre invisibles aux yeux de l’ennemi, etc. Débute alors une bataille au tour par tour dans laquelle chaque unité dispose d’un certain nombre de points d’action et dans lesquelles on peut incorporer au fur et à mesure des supports (béliers, etc). Notons que la victoire peut être obtenue en éliminant toutes les troupes adverses où bien en tenant une tuile spécifique contenant un drapeau. Ce dernier point peut permettre des stratégies d’évitement mais reste à préciser puisqu’il faut avouer que sur cette démo l’IA n’offre pas vraiment de challenge. Paramétrée sur casual elle est quasiment passive et ne résiste aucunement, ce qui ne sera, du moins on l’espère, pas le cas dans le jeu final.

Autre point important quant à la qualité d’un 4X, la diplomatie peut être découverte dans cette démo. Pas mal pensée, elle s’appuie sur un système de moral de la population qui évolue en fonction des actions et traités passés, mais aussi et surtout des crises qui peuvent intervenir. En effet, quand l’influence culturelle d’une civilisation prend le pas sur celle de l’adversaire dans les provinces frontalières, cela crée des tensions et on peut demander la cession de la région. En construisant suffisamment de bâtiments culturels et en développant sa propre religion on peut ainsi mettre à mal l’adversaire en créant un casus belli et en survoltant une population qui nous soutiendra si on souhaite récupérer par la force ce qui nous appartient de droit. En revanche, déclarer une guerre pour défendre un territoire qui n’est pas sous notre influence fait baisser le moral des troupes qui peuvent alors en théorie se rendre plus facilement. Sur le papier c’est beau, mais encore une fois, ceci n’a pas pu être testé en profondeur en si peu de temps et avec une IA si faible. Notons toutefois que les autres options diplomatiques semblent légères puisqu’on peut simplement négocier un pacte de non agression, un passage des troupes, un dévoilement de la carte ou le commerce d’un plus grand nombre de ressources. Espérons que ce point sera un peu étoffé une fois la sortie du jeu prévue pour avril 2021.