Il nous a charmé au dernier E3 et pendant Japan Expo, Link’s Awakening n’a de nouveau pas déçu au cours de la gamescom 2019. Nous avons cette fois pu nous frotter pendant une trentaine de minutes au troisième donjon, avant d’essayer un petit quart d’heure le mode création de ces mêmes donjons, l’une des nouveautés de cet opus. De quoi se laisser emporter par un retour sur Cocolint, à trois semaines du retour cet épisode majeur de la saga ?
Notre vidéo preview de Link's Awakening
Rappelons le, The Legend of Zelda : Link's Awakening reste un remake d’un titre sorti il y a plus de 25 ans, qui en conserve plusieurs éléments essentiels comme la trame narrative, la map et le tracé des donjons. Le plus gros du travail effectué est donc visuel, en témoigne cette nouvelle patte graphique très colorée qui est appuyée et magnifiée par un éclairage vif et soutenu, et bénéficie d’un chara design que nous qualifierons poliment de plus discutable. Pourtant, manette en main, la cohérence de l’univers recréé fait mouche et même le style enfantin des personnages apparaît finalement comme approprié et loin d’être désagréable;
Linkup
Aussi important soit-il, ce lifting visuel s’accompagne surtout de plusieurs nouveautés très appréciables. L’un des plus perceptibles, c’est la possibilité de tirer ou lancer en diagonale, les mouvements de l’ensemble des personnages ne s’étirant plus uniquement sur un axe haut-bas et gauche-droite. Un ajout qui peut sembler futile au premier abord, mais qui a deux atouts : dans un premier temps, il offre plus de souplesse avec certains outils comme les bombes. Dans un second temps, il permet aussi de rendre un peu moins lisibles certains patterns des ennemis qui profitent également de cette ouverture des mouvements pour mieux se déplacer et venir nous attaquer en diagonale. Sans bouleverser leur équilibre, l’idée ajoute donc de l’intérêt aux combats, surtout dans des environnements plus cloisonnés comme ceux d’un donjon.
Dans les donjons, l’expérience gagne aussi légèrement en fluidité par rapport au jeu original grâce au plus grand nombre de touches proposées par la Switch. L’épée et le bouclier sont désormais respectivement affectés de manière permanente à B et à R, ce qui permet d’attribuer librement les touches X et Y aux objets de votre choix. 4 commandes au lieu de deux, c’était une évidence, mais qui permet clairement de réduire les passages par le menu et de rendre donc bien plus agréable la progression dans les donjons. Pour le reste, les détails se font plus à la marge, mais restent sympathiques : nous pensons notamment aux escaliers, qui ne sont plus une simple case que l’on peut aborder par n'importe quel côté, mais bien un élément modélisé en 3D qu’il faut donc maintenant impérativement prendre dans le bon sens.
Donjons & Drag’n drop
Le mode de création de donjons a également pour ambition de densifier l’expérience d’un épisode qui n’avait à l’origine qu’une aventure en solo à proposer. Ce qui est ici intéressant, c’est qu’il faudra débloquer de nouvelles salles en progressant dans l’aventure principale. Certaines, comme les entrées ou salles de boss sont évidentes à récupérer puisqu’il suffit de finir le donjon concerné en solo afin de les voir s’ajouter à votre collection. Mais le présentateur sur place nous a également confirmé qu’il existait bien d’autres manières de récupérer de nouvelles salles pendant votre progression, et que plusieurs seraient liées à des conditions d’obtention plus discrètes. Votre épopée pourrait donc bien prendre la forme d’une chasse aux salles, qui font ici presque figure de collectibles avec une réelle utilité dans le cadre de ce mode alternatif.
Parmi les nouveautés de la création de donjons, c’est ici le mode défi que nous avons pu essayer : l’objectif est ici d’arriver à créer un donjon en respectant des contraintes prédéfinies. Par exemple, il nous fallait impérativement faire un rectangle de 8 salles abritant chacune un trésor sans oublier les contraintes basiques de chaque donjon, à savoir disposer d’une entrée et d’un boss, mais aussi la nécessité de bien relier toutes les salles pour offrir un réel chemin vers la conclusion du donjon. Si nous avons manqué de temps pour essayer jusqu’au bout le fruit de notre création, l’outil s’avère suffisamment bien pensé pour aiguiller les joueurs et la partie “création” s’avère agréable à utiliser : des indicateurs d’alerte permettent de savoir si votre donjon est viable en l’état, chaque salle est rangée selon son format ou ce qu’elle contient, et un système de drag’n’drop des salles sur l'échiquier servant de plan de base au donjon rend l’utilisation de l’ensemble très simple et intuitive.
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À moins de 3 semaines de sa sortie, Link’s Awakening séduit grâce à son charme visuel, son respect de l’oeuvre d’origine, mais aussi ses petits ajouts certes simples, mais qui apportaient durant notre session une réelle plus-value à une aventure dont les qualités sont déjà reconnues. S’il s’appuie sur un concept éprouvé et une interface accessible, mais sans prise de risque, le mode de création de donjons offre quant à lui une alternative appréciable au solo. Reste à voir s’il saura se montrer suffisamment consistant sur la durée. En l’état, cette relecture de l’épisode sorti à l’origine sur Game Boy est plus qu’enthousiasmante et il nous tarde déjà de l’essayer plus longuement à sa sortie, toujours attendue pour le 20 septembre.