Le succès du 2ème opus, sorti sur 3DS en 2013, a permis à Nintendo de comprendre que le frère benêt de Mario avait son public. Il faut dire que dépasser la barre des 6 millions de ventes, ce n’est pas rien ! Avec une nouvelle aura autour de ses moustaches, Luigi ne pouvait plus se contenter d’un manoir, même si le mot manoir est littéralement dans le titre du jeu. C’est comme cela que Peach, Mario, Luigi, son chien fantôme qu’il traîne depuis l’opus précédent et une tripotée de Toad partent en mini-bus pour un magnifique hôtel perdu dans la cambrousse. Malheureusement, pas le temps de rêvasser en admirant le paysage par la fenêtre : la première nuit s’avère macabre et l’hôtel est plongé dans les ténèbres, tous les protagonistes se retrouvant enfermés dans des tableaux sauf Luigi et son chien-chien.

Luigi, l'homme à tout faire

Si vous avez déjà joué à Luigi’s Mansion, vous savez que le personnage principal, c’est le Poltergust, qui revient dans une nouvelle version sous-titré G-00 toujours développée par le Professeur K. Tastroff. Autant dire que le bonhomme a fait du bon travail parce que les évolutions sont notables. On peut maintenant faire une propulsion au sol pour repousser tous les ennemis, mais aussi envoyer un débouche-toilette sur des parois pour ensuite le tirer avec l’aspirateur, ce qui permet par exemple de découvrir des passages secrets. La capture de fantômes a aussi été modifiée puisqu’on peut maintenant les frapper contre le sol pendant qu’on les aspire, ce qui accélère largement le processus de capture. Et diable, que c’est fun de faire un carnage ! Mieux, si d’autres ennemis sont à proximité, on leur inflige des dégâts de cette façon.

A ce panel de mouvements, il faut ajouter la lampe de Luigi, qui peut être chargée pour un flash plus puissant qui étoudit les ennemis plus longtemps, mais aussi l’utilisation d’une lumière noire pour découvrir des secrets. Luigi’s Mansion étant un jeu d’exploration et d’énigmes, cela vous sera plus qu’utile, croyez-nous.

Luigi dispose donc d’un arsenal des plus complets pour crapahuter dans ce labyrinthique hôtel, étage par étage. Chaque niveau possède son propre thème avec une décoration appropriée, avec notamment la jungle ou encore une zone médiévale, celle dans laquelle nous avons pu nous balader. La direction artistique cartoonesque de Luigi’s Mansion 3 fait véritablement son œuvre : tous ces décors ronds malgré ces lieux lugubres appuient ce que les créateurs appellent Comedy Survival Game. Les animations de fantômes sont toujours dans la surréaction, avec des moments drôles et quelques énergumènes plus charismatiques, comme les boss par exemple. Nous avons affronter un Chevalier Fantôme dans une joute à cheval (enfin, cheval pour lui, nous étions à pied…) pendant laquelle il fallait l’éblouir au moment précis où il chargeait une attaque, avant de lui retirer son bouclier avec le débouche-toilette pendant qu’il était étourdit, puis, enfin, de l’aspirer ! Un concept efficace qui se fait tout en mouvements, et qui s’avère grisant.

Notons toutefois que la maniabilité de Luigi n’est pas toujours aisée, notamment lorsqu’il faut viser à la verticale tout en bougeant le héros et en aspirant quelque chose. A moins d’avoir plus de doigts que la moyenne, la panoplie de mouvement du plombier vert surpasse parfois ce qu’il nous est possible de faire avec une manette sans se tordre un doigt. Ainsi, on risque sans doute de pester de temps à autre contre les commandes, ce qui n’est pas vraiment nouveau avec la série.

Ne jamais être seul dans un hôtel hanté...

Il nous reste toutefois une fonction importante à mettre en avant : Gooigi. Apparu dans le deuxième opus, cette forme blob de Luigi peut être invoquée à tout moment et vous pouvez en prendre le contrôle. Il dispose de ses propres points de vie, bien moins que Luigi, mais peut faire tout ce que le trouillard de service peut faire à l’exception des ouvertures de portes. Mieux encore, il peut passer sans encombre les pics, ce qui le rend souvent indispensable. Gooigi est utilisé dans de nombreuses énigmes dans lesquelles un deuxième joueur doit activer quelque chose pour laisser passer le premier. Oui, ça sonne coop et ce n’est pas un hasard puisqu’effectivement, Luigi’s Mansion 3 a été conçu pour pouvoir être joué avec un ami, voire des amis, d’ailleurs.

En effet, un mode multijoueurs est aussi de la partie, avec la possibilité de jouer jusqu’à 8 joueurs (4 Luigi et 4 Gooigi) dans un mode appelé ScareScraper. Notez que vous pouvez jouer en local (avec une seule cartouche), mais aussi en ligne jusqu’à 4. Le principe du ScareScraper rappellera des choses aux joueurs du second opus : vous devez monter dans les étages d’un hôtel dont les pièces sont créées de façon procédurale, avec à chaque fois un objectif bien précis comme trouver des clefs ou éliminer tous les fantômes dans le temps imparti. Le travail d’équipe semble primordial puisqu’il faudra trouver la carte de chaque étage, se séparer pour être efficace (comme dans tout bon slasher qui se respecte…) et surtout s’entraider, puisqu’il est impossible de sortir tout seul de certains pièges ! On dispose de commandes pour appeler à l’aide ou donner des indications. Plus évolué que ce que proposait l’opus précédent, ce mode ScareScraper s’avère très fun et nous nous sommes vraiment amusé dessus, d’autant que certains fantômes sont plus facile à aspirer à deux.

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