D'ores et déjà considéré comme l'un des meilleurs jeux de la PlayStation 4, God of War s'est imposé il y a quelques mois comme une aventure extraordinaire et saluée par la critique. Si aujourd'hui, elle fait l'unanimité, près de six mois avant sa sortie, c'était loin d'être le cas.
C'est en tout cas ce que raconte Cory Barlog, directeur du titre, lors d'une conférence donnée durant la Devcom 2018. L'homme se souvient qu'en fin d'année dernière, Shuhei Yoshida est venu essayer le titre pour la première fois dans les studios de Santa Monica. Le framerate était alors au plus bas et le président de Sony Interactive Entertainment Worldwide Studios est ressorti de sa session de jeu très inquiet :
Il (Yoshida) vient de temps en temps, mais on ne le laisse pas jouer. Nous ne laissons personne jouer. Si le jeu est prêt pour être joué, nous lui donnons la manette, mais c'est assez rare.
A l'époque, le framerate était horrible, l'ensemble n'était vraiment pas terrible... Il joue, il a les épaules qui gigotent un peu, la tête qui tremble légèrement. J'ai clairement l'impression que, durant sa session, il ne passe pas le meilleur moment de sa vie - ce qui est parfois bon signe.
Il a légèrement secoué sa tête et a quitté le studio. Il ne m'a jamais dit ce qu'il avait ressenti. En fait, il l'a juste dit à un de mes amis qu'il a vu à une fête. Il lui a dit "Oh tu travailles sur God of War ? Je dois dire que j'y ai joué l'autre jour. C'était horrible."
Un premier retour extrêmement négatif qui aura ainsi poussé toute l'équipe à améliorer le framerate au maximum durant les derniers mois de développement. Et c'est peut-être grâce à cette critique acerbe que Sony Santa Monica est parvenu à un tel résultat.
God of War : La vérité dans la relation Père-Fils
Source : GamesIndustry