Alors qu'il joue un rôle décisif dans le succès commercial ou non des jeux, le système d'avis proposé sur Steam est parfois manipulé par les développeurs ou les éditeurs qui postent parfois eux-mêmes de faux avis positifs. C'est notamment ce qu'a fait Insel Games, avant que la pratique n'arrive aux oreilles de Valve, qui a appliqué une sentence immédiate : retirer l'intégralité de leurs jeux de la boutique en ligne.
Depuis des années et malgré plusieurs tentatives pour changer son fonctionnement, le système de "reviews" Steam ne cesse de faire débat. Il faut dire que son rôle est primordial, puisqu'un jeu avec des critiques positives et nombreuses sera mis en valeur, tandis qu'un autre sans critique finira par vite se noyer dans la masse des dizaines de jeux inédits qui sortent quotidiennement sur la boutique en ligne. C'est précisément ce que craignait le PDG d'Insel Games, éditeur du MMO / hack'n slash Wild Buster.
Le 13 février, un utilisateur Reddit a partagé un mail que le PDG d'Insel Games a envoyé à tous ses employés durant le mois de décembre. Il y déplorait que leur tout nouveau jeu Wild Buster ne comptait que six avis d'utilisateurs, et que les employés de la boîte n'ont pas pris la peine de l'acheter pour poster eux-mêmes des avis. L'homme expliquait alors que "négliger l'importance des avis nous coûtera nos jobs au bout du compte", avant de demander à ses employés d'acheter le jeu.
Valve a rapidement pris connaissance du mail sur Reddit avant de mener son enquête, et de découvrir que l'éditeur a créé plusieurs comptes Steam pour publier des avis positifs sur leurs jeux. Une pratique contraire au règlement mis en place par Valve, qui a donc décidé de retirer tous les jeux Insel Games de sa plateforme. Ce n'est pas la première fois qu'un tel évènement arrive : Digital Homicide et le développeur indépendant Matan Cohen ont connu le même sort l'an passé.
Si le PDG d'Insel Games a avoué avoir envoyé ce mail à une vingtaine de ses employés, il s'est rapidement excusé de cette pratique, dans les colonnes de Kotaku, en expliquant avoir simplement voulu mobiliser ses employés et leur faire prendre conscience de la dureté de l'écosystème Steam et de son système de reviews.