
La semaine dernière, l'Organisation Mondiale de la Santé a classé les "troubles du jeu (NDLR : vidéo)" parmi les comportements addictifs pour sa future classification internationale des maladies. Face à cela, l'ESA, organisateur de l'E3, a réagi, demandant à l'OMS de revoir sa position.

Cette classification incorporera donc en principe - courant 2018 - les troubles liés à la pratique du jeu vidéo comme similaires à ceux "dus à la toxicomanie ou comportements addictifs avec des effets mentaux et comportementaux négatifs comparables à ceux liés à l'alcoolisme ou à la toxicomanie". En réaction, l'Entertainment Software Association a publié une déclaration suggérant que cette intention "banalise les vrais problèmes de santé mentale" :
Tout comme les passionnés de sports et les consommateurs de toutes formes de divertissement, les joueurs sont passionnés et dévoués à leurs pratiques. Ayant captivé les joueurs pendant plus de quatre décennies, plus de deux milliards de personnes dans le monde apprécient les jeux vidéo. L'Organisation mondiale de la Santé sait que le bon sens et la recherche objective prouvent que les jeux vidéo ne créent pas de dépendance. Et, en les étiquetant de façon imprudente, cela banalise de vrais problèmes de santé mentale comme la dépression et le trouble d'anxiété sociale, qui méritent un traitement et toute l'attention de la communauté médicale. Nous encourageons vivement l'Organisation mondiale de la santé à inverser la direction de son action proposée.
Évidemment, étant partie prenante, l'ESA pourrait se voir reprocher un manque de recul quant à sa déclaration, des cas d'addiction ayant déjà été révélés et confirmés. La position de l'OMS sur le sujet n'est pour autant pas définitive, la publication de la nouvelle classification internationale des maladies n'étant attendue qu'au milieu de l'année.