Cette année à la Paris Games Week, Thrustmaster est l’un des rares fabricants d’accessoires de jeu à présenter ses produits sur son propre stand. Un effort payant, assurément, quand on voit l’impact qu’a la marque aujourd’hui sur le public comme sur les développeurs, et particulièrement dans le monde des volants de course. Au programme donc, des modèles récents, des exclusivités et de très bonnes sensations à tous les étages. Petit tour de piste avec la marque française qui court en tête.

La zone ne désemplit pas d’amateurs de jeux de course ou de simulations spatiales. Il faut dire que Thrustmaster a vu les choses en grand avec 3 sièges dédiés à Elite : Dangerous, pas moins de 8 cockpits de course dont un sur vérins, et une équipe aux petits soins pour assurer des démonstrations dans les meilleures conditions possibles. Pour les plus téméraires, il est même possible de participer à un concours sur Project Cars 2 animé par Maxou Le Pilote et vous mettant au volant d’une Porsche 911 GT3 RS sur le circuit Silverstone, avec entre les mains le tout récent TS-XW Racer pour lequel nous avons déjà partagé nos premières impressions.

Ce fût l’occasion pour nous de refaire quelques tours de piste avec le T-GT, volant officiel de Gran Turismo Sport qui, en plus d’une compatibilité PS4/PC, offre une fonctionnalité exclusive au titre de Polyphony Digital : le T-DFB. Derrière cet acronyme barbare se cache un effet de vibration indépendant du moteur principal, permettant au volant d’apporter son lot d’informations supplémentaires. Un transducteur placé à l’arrière de la base ajoute des oscillations perpendiculaires à la colonne de direction et renseigne, dans le cas de notre essai, sur l’adhérence des pneumatiques. Le ressenti est léger, mais vraiment utile, idéal pour contrôler son freinage ou sa vitesse en courbe. Un effet que l’on retrouve, dans une certaine mesure, en jouant à Forza avec les gachettes de la manette Xbox One officielle mais qui, une fois adapté sur un volant de cette qualité, porte immédiatement ces fruits et permet effectivement de réagir avec plus de précision. Il faut même avouer qu’une fois essayé, son absence sur les autres jeux de course s’est véritablement fait ressentir. Malheureusement, le développement de cette technologie s’étant fait en partenariat avec les équipes de Kazunori Yamauchi, rien ne dit qu’on puisse la retrouver prochainement sur les jeux concurrents.

Les roues de volants étaient aussi à l’honneur avec pas moins de 3 nouveautés. La Rally Wheel Add-On Sparco® R383 Mod, fraîchement annoncée par le fabricant, est un modèle dédié au rallye. Reproduction à l’échelle 1/1 de la Sparco R383, elle se présente avec un design entièrement circulaire de 33 centimètres autour d’une armature métallique. Pour le reste, on retrouve exactement l’ergonomie de la P310 du TS-XW avec 9 boutons en façade et un stick directionnel. Thrustmaster a d’ailleurs fait le choix de conserver les palettes métalliques pour le passage de vitesses. Pas très réaliste dans le cadre du rallye (ou du modèle original), certes, mais ces palettes assurent tout de même une certaine polyvalence à la roue qui pourra de fait être utilisée dans les autres disciplines.

On ne peut pas en dire autant de la 250 GTO Wheel Add-On, un modèle aussi épuré que luxueux et qui reprend le design du volant de la Ferrari GTO au 8/10. Une armature métallique à trois branches entoure l’énorme logo, cachant au passage un système électronique à la taille réduite au maximum, avec un cercle en bois ciré du plus bel effet. Ici, point de palettes pour vous faciliter la tâche, ce qui implique soit un pilotage en automatique, soit l’utilisation d’un levier de vitesses tel que le TH8A de la marque. C’est cette dernière configuration qui nous a été proposée en essai, avec une boîte manuelle et un embrayage obligatoire, pour profiter de ces sensations d’antan, avant que les nombreuses aides au pilotage ne viennent faciliter la tâche des coureurs.

Enfin, placée discrètement dans une vitrine, une nouvelle version du TS-PC RACER se présente avec une reproduction simplifiée de la roue de la Ferrari F488 Challenge. Un modèle qui n’a, pour le moment, pas encore été officiellement annoncé, mais qui affiche apparemment une finition Alcantara, deux sélecteurs 8 directions et surtout un afficheur à LEDs du régime moteur, une première dans l’environnement Thrustmaster. Mais impossible pour le moment de savoir si la roue sera disponible hors de ce bundle, ni de connaître sa date de disponibilité ou son prix.

Dans tous les cas, Thrustmaster semble axer son développement actuel sur son haut de gamme, taquinant au passage le constructeur historique de ce type de produits, à savoir Fanatec, après avoir éjecté son concurrent principal Logitech de la scène. Cette stratégie permet à la marque d’être non seulement présente à tous les niveaux de prix avec des modèles pour toutes les plateformes, mais aussi de s’afficher en vitrine de tous les stands présentant un jeu de course. Ainsi, qu’il s’agisse de Gran Turismo Sport, de Forza 7, de WRC, de Project Cars 2, ou de toute démonstration technologique de course en VR, tous proposaient un ou plusieurs cockpit équipé d’un TS-XW RACER ou d’un T-GT, signe d’une vraie confiance dans la marque et de partenariats forts avec les développeurs.

Le temps est donc au beau fixe chez Thrustmaster avec de nombreuses nouveautés pour cette fin d’année et une gamme qui s’étoffe à grande vitesse. Mais évidemment, la partie n’est pas encore gagnée et il reste de nombreux challenges à relever pour le constructeur, entre un certain retard technologique face à Fanatec (sur les pédaliers et accessoires notamment) et le possible retour d’un Logitech financièrement plus en forme que jamais. Autant de défis qui prennent certainement un autre goût quand on est à la place du leader de la course. Le but étant alors de ne pas perdre le rythme pour garder son avance.

Vous pouvez retrouver notre comparatif regroupant désormais 15 modèles de volants en suivant ce lien.