L'article révèle que lors des premiers briefs autour du jeu, l'équipe de développement a réfléchi à ce qui pourrait rendre cet épisode distinct ; et bien vite l'idée qui a émergé fut celle du retour à l'exploration. "Le but était de revenir à ce que le premier Mass Effect a promis et n'a pas pu offrir, c'est-à-dire un jeu d'exploration", explique un développeur à Kotaku. Grâce aux nouvelles techniques apparues depuis le premier opus, BioWare arriverait ainsi à atteindre son objectif initial.

Hélas, la mise en œuvre de cet ambitieux cahier des charges a été des plus chaotiques ; les différentes personnes interviewées sont unanimes : la pré-production de Mass Effect Andromeda a été massive, l'équipe explorant de nombreuses possibilités, comme un univers généré procéduralement. Les ressources humaines et financières ont rattrapé le projet dont les ambitions ont été drastiquement réduites : le titre est passé d'un univers généré procéduralement à 30 planètes, puis 7. Au total sur cinq ans de production, le développement est intervenu à seulement 18 mois de la date butoir.

Inévitablement des problèmes de gestion se sont créés, l'équipe étant en sous-effectif par rapport à la mission demandée. BioWare a confié différents éléments du développement, comme les animations, à d'autres studios à travers le monde afin de gagner du temps ; une méthode à laquelle le studio n'est pas habitué contrairement à Ubisoft notamment. "Le développement de jeux est déjà assez dur lorsqu'on travaille dans le même bâtiment", confie un développeur.

Révisions du cahier des charges, changement de directeur créatif, problèmes de planning et de communication : tels furent les écueils de ce Mass Effect qui voulait faire mieux que jamais. Aujourd'hui, les développeurs continuent une copieuse série de correctifs visant à peaufiner un épisode au grand potentiel.