Le site Eurogamer publie régulièrement des vidéos répondant au doux nom de Here's a Thing qui s'intéresse la majeure partie du temps à des grands noms du jeu vidéo, pour raconter à leur sujet différentes anecdotes croustillantes. C'est d'autant plus vrai aujourd'hui avec cette analyse du système de capture des trois premiers jeux Pokémon. D'ailleurs, le site n'hésite pas à le dire : vous n'avez jamais capturé de Pokémon de la bonne manière.
Savez-vous vraiment comment fonctionne la capture de Pokémon ? Lorsque les deux premières versions ont débarqué dans le commerce et les cours de récréation, de nombreuses rumeurs circulaient sur la meilleure façon de capturer les bestioles du jeu. Comme tapoter le bouton B et la touche Bas de la croix directionnelle, par exemple. Ou alterner les A-B-A-B-A-B, chez certains. En fonction des dires d'un cousin, ou de la technique hyper efficace d'un ami dont le frère travaillait dans un magasin de jeux vidéo, chacun avait sa technique, réputée fiable à 100%. Eurogamer a creusé le sujet, et l'on apprend aujourd'hui que l'algorithme utilisé pour capturer les Pokémon était beaucoup plus basique dans les versions Rouge, Bleue, et Jaune, et qu'elles se sont complexifiées avec le temps. Ce qui, comme vous allez le voir, pouvait donner lieu à de curieuses situations.
L'algorithme en question fonctionne selon un procédé constitué de 10 phases, qui sont validées les une après les autres pour que la petite Pokéball ne rouvre pas, une fois qu'elle a été utilisée. Les deux premières sont finalement assez logiques, puisqu'elles posent chacune une question très simple : d'abord, s'agit-il du fantôme de la maman Ossatueur, se trouvant à la Tour Pokémon de Lavanville ? Si oui, la capture est un échec ; si non, l'algorithme passe à l'étape suivante : le joueur utilise-t-il une Master Ball ? Si oui, la capture réussit. Si non, la suite de l'algorithme se déplie.
Ces deux phases sont donc rapidement passées par l'algorithme, puisque ces cas sont en fait assez rares. Il n'existe dans le jeu qu'une Master Ball, et qu'une seule maman Ossatueur fantôme. C'est donc ensuite que les choses se compliquent un peu, même si l'on conserve ce fonctionnement très méthodique.
La première de ces étapes, c'est que le jeu va générer aléatoirement un nombre, en fonction de la Pokéball que vous utilisez : entre 0 et 255 pour une Pokéball, entre 0 et 200 pour une Super Ball, entre 0 et 150 pour une Hyper Ball. Une fois ce nombre déterminé (Eurogamer l'appelle R1), le jeu passe à l'étape suivante et prend en compte le statut du Pokémon que l'on essaie de capturer. Les statuts "Sommeil" et "Gêle" ont la plus grande valeur, 25, tandis que "Poison" et "Paralysé" sont à 10. Ces deux valeurs sont soustraites à R1, et si le résultat est inférieur à 0, alors le Pokémon est capturé.
La suite de l'algorithme se complique légérement puisqu'il prend en compte le nombre de PV du Pokémon que l'on souhaite capturé, mais aussi sa rareté, mais le raisonnement reste le même. Ce qui engendre d'ailleurs quelques bizarreries, avec notamment la Super Ball qui dans certains cas peut se montrer aussi efficace que l'Hyper Ball.
Prenons un exemple concret. Si Mewtwo est endormi (statut "Sommeil"), avec sa jauge de PV remplie, et que le joueur souhaite utiliser une Hyper Ball, les chances de réussite sont forcément assez faibles, avec un taux de réussite à 17,45%. S'il ne lui reste qu'un seul point de vie, ce taux augmente, mais finalement très peu : il passe ainsi à 19,21%. Les chances de réussite sont donc assez faibles. L'une des conclusions de cette étude, c'est justement qu'il suffit de diminuer la santé d'un Pokémon au deux tiers : ensuite, cela n'a plus aucune importance. Un élément que certains joueurs avaient déjà remarqué à l'époque, sans forcément le comprendre, alors que d'autres s'évertuaient à grignoter le plus possible la barre de santé de leur victime. Et bien entendu, aucune commande, même en étant répétée extrêmement vite, ne changeait quoi que ce soit.
La vidéo complète, entièrement en anglais, se trouve ci-dessous.