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News débat et opinion 20/20 à Zelda, la note décomplexée
Profil de Rivaol,  Jeuxvideo.com
Rivaol - Journaliste jeuxvideo.com

Le 2 mars dernier, la rédaction de jeuxvideo.com attribuait la note maximale à The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Un événement suffisamment singulier pour être parfois perçu comme une anomalie par nos lecteurs, qui n’avaient connu pareil cas dans nos colonnes depuis 14 ans. L’occasion pour nous de lever le voile sur l’opacité d’un processus de notation bien défini.

20/20 à Zelda, la note décomplexée

Les tests de jeux vidéo ont toujours suscité l’intérêt des joueurs, parfois le fantasme, et génèrent systématiquement ou presque des débats de fond, de forme. Naturellement, les exceptions et les articles qui s’éloignent de la « norme » déchaînent les passions, et le 20/20 en question en est une sur jeuxvideo.com.

De l’importance d’être cohérent

Souvent mal défendues par l’argument aussi injuste que magique de la fameuse subjectivité, ces exceptions n’ont de valeur que si le processus qui les a entraînées est cohérent. Chaque presse, chaque équipe de journalistes, recherche tôt ou tard cette cohérence en évitant soigneusement d’aseptiser la critique, de lisser le papier, de rendre tout simplement mécanique le test d’un jeu vidéo, comme celui d’une tondeuse à barbe ou d’une machine à badges. Et croyez-moi, l’exercice est difficile. Confronter un collectif composé de sensibilités variées à la dure réalité de la cohérence de la ligne éditoriale engendre d’interminables discussions. Mais non moins passionnantes et parfaitement nécessaires et enrichissantes. Cette homogénéité repose à mon sens sur un subtil équilibre qui consiste à laisser la sensibilité du journaliste s’exprimer, tout en lui fixant un cadre précis qui garantit que la note ne dépend pas tant du testeur que de la réelle qualité du jeu, ou en tout cas de la façon dont cette qualité est perçue. De quoi pouvoir, ensuite, porter la note collectivement.

Ainsi, notre objectif est que si Pierre et Paul, qui testent le jeu chacun de leur côté, le trouvent « mauvais », « moyen » ou « bon », la note qu’ils lui attribuent individuellement doit être la même. Parce qu’au sein d’un collectif qui représente jeuxvideo.com, il serait injustifiable, éditorialement, que deux journalistes notent selon des échelles personnalisées, tout comme l’humeur ne doit par exemple pas influer. Parce que cela dévalue la note et met en péril l’ensemble de la promesse éditoriale, et notamment la cohérence des notes des jeux à série. Qu’importe l’impact de la note de jeuxvideo.com sur les ventes, et il est réel, la priorité n’est pas tant d’influer que de communiquer une information fiable, qu’il appartient à tout un chacun de convertir en une action ou en une autre, ou même d’ignorer simplement. Face aux agrégats d’avis utilisateurs, dont la note est d’une extrême puissance, la critique du journaliste a en effet tout intérêt à être fiable. Sinon, à court ou moyen terme, comment justifier qu’une opinion, émise par un journaliste aussi expérimenté soit-il, est aussi pertinente que celle témoignée par des centaines de paires ?

Evolution de l'homogénéité des notes dans le temps

20/20 à Zelda, la note décomplexée

20/20 : oui, à condition de lui donner un sens

Jusqu’en 2012, jeuxvideo.com a largement contribué à ce que la perception par le public de son système de notation soit strictement scolaire. En prétextant que le jeu parfait n’existe pas, en bloquant la note ultime, nous avons été complices d’une interprétation clinique de nos articles, alors même qu’ils ne l’étaient pas le moins du monde. Dès lors que nous nous sommes libérés de cette contrainte, que nous avons allégé le visuel en supprimant les notes intermédiaires, nous nous sommes éloignés de ce format un peu trop didactique. Et la question de la perfection n’a plus existé. En effet, à la rédaction, nous ne considérons pas qu’un 20/20 traduise une quelconque perfection qui, du reste, dans le milieu du jeu vidéo comme dans celui du cinéma, de la littérature ou du dessin, n’a aucun sens. Pour autant, le 20/20 a un sens et il n’est pas question de le banaliser. Jeuxvideo.com est-il susceptible d’attribuer d’autres 20 à l’avenir ? Oui, évidemment. Toutefois, la probabilité qu’un nouveau titre marque autant son époque, (ré)invente un genre avec un tel succès, cumule toutes ces qualités et propose une expérience aussi mémorable qu’universelle, est assez faible. Même si nous ne demandons que ça.

Le 20/20 n’est donc pas tabou dès lors qu’il est justifiable. Mais pas seulement. Nous partons du postulat qu’ignorer l’une des valeurs d’une échelle la rend de facto caduque. Se priver du 20/20 ne revient-il pas à piper les dés, à faire passer un message inexact, a fortiori auprès d’un public qui n’est pas nécessairement au fait des méthodes de notation d’une rédaction ? Et donc, indirectement, à créer une échelle dans l’échelle ? Ce qui, selon moi, revient à renier l’outil, tout en en faisant l’usage, sacré paradoxe. Se pose également la question historique de l’échelle en question. Sur 5, sur 10, sur 20, sur 100, avec des étoiles, des cœurs, ou autre chose ? Le débat sans fin, qu’il est possible d’intellectualiser mais qui ne peut déboucher sur une réponse universelle. Cela est du domaine de la ligne éditoriale et des raisons pour une presse ou pour une autre, d’utiliser une échelle plutôt qu’une autre. Nous avons choisi cette échelle parce qu’elle offre, eu égard à la variété de titres que nous sommes amenés à tester, le meilleur compromis entre puissance et souplesse. Jeuxvideo.com n’est donc pas ultraconservateur mais changer pour changer n’aurait pas de sens, sans une bonne réponse à la question « pourquoi ? ».

La grille de notation de la rédaction de jeuxvideo.com

20/20 à Zelda, la note décomplexée

Supprimer la note, le faux débat ?

Pourquoi ne pas supprimer la note, par exemple ? A cette question, ma réponse a toujours été : pourquoi la supprimer ? Celui qui prétend qu’une suppression de la note valoriserait l’écrit commet potentiellement deux erreurs. La première, qui consiste à penser qu’un lecteur - dont l’habitude est de se contenter d’une info arithmétique - va subitement dévorer des milliers de signes. J’en doute fortement. J’anticipe plutôt qu’il consultera les tests des médias qui répondent à son besoin : connaître la conclusion de l’évaluation en un clin d’œil. Parce qu’il est pressé, parce qu’il est fainéant, parce qu’il n’aime pas lire, parce que la note lui suffit, peu importe, nous n’avons pas à le juger. Son besoin ne va pas changer parce que le média en question l’a décidé. La seconde erreur est plus philosophique. Ecrire pour être lu fait partie de notre ADN. Un texte lu a naturellement plus de valeur et trouve un écho qui lui donne tout son sens. Toutefois, cela devient malsain et injustifié lorsque le crédo se transforme en « être lu pour satisfaire son égo ». M’est avis que le rôle d’un test, d’une critique, est d’apporter une information claire et fiable, peu importe le format. Et qu’un lecteur qui se contente d’une note n’est pas moins lecteur qu’un autre qui dévore chaque mot. Dès lors que le test a apporté l’information, qu’il a satisfait le « client », il a rempli son office, lu ou non. J’ai même le sentiment qu’une note est une porte d’entrée à la lecture de l’article, qu’elle est plus incitative qu’autre chose.

Supprimer la note, c’est ôter un certain nombre d’outils au lectorat. Ou imaginer que tous les lecteurs sont des joueurs confirmés, qui digèrent systématiquement toutes les informations qu’un journaliste peut bien distiller. Mais certains lecteurs utilisent la note comme un repère, un comparatif. Parfois à mauvais escient, j’en conviens et suis même le premier à pester contre ce qui peut devenir une mauvaise habitude, surtout lorsqu’elle amène à une conclusion erronée. Mais au final, notre rôle est-il de contraindre, coûte que coûte, par tous les moyens, le lecteur à fouiller, à lire, relire, alors même qu’il n’en exprime pas forcément le besoin ? La cohabitation de l’écrit et de la note (quelle que soit sa forme d’ailleurs, qui n’est pas toujours arithmétique) permet de répondre au même besoin, qui est d’être informé, et de s’adapter simultanément à deux usages. A partir de là, sa suppression entraînerait, toujours selon moi, davantage de désagréments qu’autre chose.

Le débat reste ouvert et de nombreux sujets connexes seraient passionnants à développer. La culture, l’éducation, influent-ils sur les notes et leur perception par le public ? La conception d’une note personnalisée, générée à partir du profil du lecteur, est-elle une piste crédible et envisageable ? Les tests de jeux vidéo doivent-il devenir des critiques artistiques et en adopter les codes ? Vous, qu’en pensez-vous ?

A propos du 20/20 de Zelda, LaPetitePelle nous donne sa vision toute personnelle

20/20 à Zelda, la note décomplexée
Commentaires
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Nuagedecube Nuagedecube
MP
Niveau 21
le 17 févr. 2020 à 18:17

Bien qu'un jeu peut être impossible à noter, je considère qu'il doit être critiqué sans utiliser une note et encore moins un sponsor, car c'est l'argument intellectuel ainsi que sa passion à développer une étude sérieuse sur le sujet qui fait de lui "le" rédacteur/testeur et ainsi le rendant responsable sans être bien sûr influencé par qui ou quoi que ce soit.

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