Mi-novembre, Thrustmaster annonçait l’arrivée imminente d’un nouveau volant dans son catalogue, le TS-PC Racer. Quelques semaines plus tard, nous n’avions malheureusement toujours pas pu mettre la main sur ce modèle. Toutefois, décembre étant une période propice aux bonnes nouvelles, la marque nous a permis d’en avoir un aperçu dans les locaux de son partenaire NVIDIA, et en prélude à un test plus poussé qui devrait arriver courant janvier. L’occasion de parler technologie, stratégie et perspectives avec la marque qui domine actuellement le marché des accessoires de course.

Alors que Thrustmaster s’est montré très offensif sur les consoles modernes, avec des volants reconnus pour les plateformes Xbox et PlayStation, le modèle que la marque nous a présenté ici est une exclusivité Windows et ne devrait pas voir sa compatibilité élargie de si tôt. Un choix qui pourrait paraître étonnant au regard de la vivacité du marché des machines de salon, mais qui se justifie par la liberté technologique que cette perspective offre. L’objectif n’est ainsi pas de remplacer les T500RS, TX ou T300RS, mais bien de monter en gamme, avec en ligne de mire le référencement dans les compétitions eSport et l’ambition d’aller titiller des concurrents comme Fanatec. A ce titre, la plupart des équipes de pilotes et autres partenaires de la marque ont été invités à essayer ce TS-PC RACER sur RaceRoom, Assetto Corsa et Project CARS, confortablement installés dans un cockpit Rseat RS1. Un bon moyen pour les développeurs d’obtenir les premières impressions de joueurs chevronnés.

Montée en température

Sur le papier, le TS-PC Racer ne présente pas vraiment d’évolution par rapport à un T300RS. La motorisation Brushless et tous les capteurs magnétiques qui font la précision de ce modèle sont bien de la partie. De même, l’intégration dans l’écosystème Thrustmaster reste de mise, la compatibilité avec les différents volants et accessoires de la marque étant confirmée. Nous avons d’ailleurs pu tester la bête avec sa nouvelle roue de volant ainsi qu'avec la 599XX en Alcantara, alors que l’accélération et le freinage étaient assurés par un pédalier T3PA Pro.

Non, ce qui justifie l’écart conséquent de prix par rapport à un T300 ou un TX ne se situe pas forcément dans la partie visible, quand bien même le boîtier présente effectivement une robe de gamme supérieure par rapport à ses prédécesseurs. La vraie différence tient plutôt à deux évolutions technologiques majeures : un moteur équipé d’un ventilateur en son cœur et une alimentation torique déportée. Deux éléments développés en interne pour traquer les montées en température synonymes de pertes de puissance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est bien là : après de nombreuses heures de jeu en continu, les boitiers restent froids et la puissance des retours de force se montre constante, et ce sans que les bruits de ventilateurs ne viennent gâcher l’expérience.

Un bijou entre les mains

Et s'il est évident qu’une présentation de ce type, avec des réglages optimisés par le constructeur, ne peut remplacer un véritable test, on ressort tout de même de ces quelques moments passés avec une excellente impression. Les progrès réalisés par Thrustmaster sont nombreux et les sensations offertes par ce volant semblent effectivement largement supérieures à ce à quoi le fabricant nous a habitués. Outre l'aspect puissance que nous évoquions plus haut, la réactivité est exceptionnelle avec une latence au plus bas, et les vibrations offrent un excellent niveau de détails. Tout au plus peut-on reprocher quelques artefacts légers, mais rien qui n’empêche l’immersion ou le plaisir de jeu.

Quant à la nouvelle roue de volant, inspirée du monde des prototypes, elle se révèle avant tout légère et très réactive. Le confort est d’ailleurs aussi de la partie grâce à deux épaisses poignées recouvertes de Suede et un placement de boutons qui ne souffre d’aucun défaut particulier. Reste cette mystérieuse plaque amovible centrale qui semble laisser un espace libre pour un éventuel accessoire, sans que rien de particulier n’ait été dévoilé par le constructeur.

On attend donc désormais avec impatience notre modèle de test pour pouvoir mettre ce TS-PC Racer face à ses concurrents et ainsi l’inclure dans notre comparatif. Et s’il semble acquis que nous avons là un futur modèle de référence, il est à noter qu’il ne sera pas adapté à tous les budgets. Il faut en effet débourser pas moins de 550 euros pour acquérir la base et son volant, puis ajouter de 100 à 150 euros pour un pédalier compatible. On n’est certes pas encore au niveau d’un ensemble Fanatec, mais on s’en approche fortement.