Voilà déjà quelques temps maintenant que ZeniMax, maison mère de Bethesda et Oculus VR, société créatrice de l'Oculus Rift, s'affrontent par avocats interposés. Loin de s'éroder avec le temps, la bataille juridique opposant les deux entités connaît de multiples rebondissement, le dernier en date nous étant rapporté par Polygon.
En substance et pour résumer, Zenimax accuse son ex-employé John Carmack d'avoir utilisé des données développées dans l'entreprise et de les avoir exploitées sans autorisation dans le cadre du développement de l'Oculus Rift. Zenimax avait d'ailleurs explicité son propos, affirmant que Carmack avait copié des milliers de documents appartenant à la société avant de les ramener dans le giron d'Oculus. La plainte en profitait également pour donner un léger taquet à Palmer Luckey, qualifié grossièrement d'imposteur incapable d'avoir créé l'Oculus Rift compte tenu de ses compétences.
Tandis que le procès s'éternise, nous apprenons aujourd'hui que c'est à nouveau John Carmack la cible directe des griefs de Zenimax, qui accuse grosso modo le développeur de parjure. Effectivement, un expert mandaté par le tribunal aurait déclaré avoir trouvé des éléments dans l'ordinateur de Carmack susceptibles de prouver que des déclarations faites sous serment était "de fait inexactes", certains document contredisant manifestement lesdites déclarations. Des rapport d'experts "incorrects" ont également été mentionnés. Bien évidemment, difficile de connaître la nature des éléments évoqués, l'ensemble étant sous scellé. Autant dire que si ces déclarations s'avèrent exactes, la violation d'une déclaration sous serment mettrait Carmack et ses associés dans une position pour le moins délicate.
Quoi qu'il en soit, de son côté, Oculus se mure dans le silence tandis que, par éclaboussure, Samsung se retrouve dans la tourmente, puisqu'il dispose de trois semaines pour fournir au juge les documents relatifs à la création du Samsung Gear VR. Le périphérique, développé en collaboration avec Oculus depuis 2014, pourrait donc, si le procès donne raison à Zenimax, s'appuyer sur une technologie dont la société est propriétaire.