L'un des papas de Doom, John Romero, a récemment donné son avis sur la récurrente question de la violence dans les jeux vidéo, au sein d'une industrie toujours en mouvement.
Les jeux vidéo violents, John Romero les connaît bien : co-créateur de Doom, le FPS culte en 1993, l'homme imagine une fiction au rythme survitaminé où les effusions de sang sont monnaie courante. Face à ce gameplay des plus bourrins, les réactions choquées ne se sont pas faites attendre. Si de l'eau a coulé sous les ponts depuis on peut remarquer que le jeu vidéo semble encore entretenir une position particulière vis-à-vis de la violence pour le grand public, en raison de son interactivité. Mais pour Romero la violence évolue avec notre société et les créations vidéoludiques en sont le miroir ; c'est ce qu'il a expliqué lors de la conférence GameON: Ventures le 20 octobre 2016 à Toronto :
Je crois que les jeux sont culturels et que la violence que l'on voit dans le monde va au-delà des jeux. Des tas de pays jouent : le Canada, l'Allemagne, le Japon, l'Angleterre, l'Irlande... Ce sont tous de gros consommateurs de jeux, pourtant on ne remarque pas les mêmes explosions de violence dans ces différents pays. Ce n'est pas le jeu, c'est l'arme. Ce n'est pas l'ordinateur, c'est la culture. Ce n'est pas le joueur.
Phénomène curieux où l'ado était plongé dans un monde étranger, le jeu vidéo et Doom en tête de file ont interrogé, inquiété à leurs débuts. L'opinion publique a bel et bien évolué depuis, tout comme les jeux et les joueurs eux-mêmes. Si la violence tout comme l'addiction et la désocialisation sont des thématiques suscitant encore le débat, on peut imaginer qu'on la considérera bientôt comme dans les autres médias : une simple fiction.
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