Emily

Alors que les volets métalliques qui barraient toutes les issues se relèvent, c’est sous forme d’Ombre errante qu’Emily se faufile furtivement hors de sa prison pour occire son premier adversaire. L’occasion d’apprécier en action l’un des pouvoirs phares de la jeune Impératrice qui, comme de nombreuses autres capacités de Dishonored 2, peut s’utiliser quel que soit le style de jeu.

Progressant à tâtons dans les couloirs, elle crée un Clone d’ombre, copie d’elle-même capable de tuer seule la sorcière qu’elle aperçoit quelques mètres plus loin, tout en attirant les ennemis proches qu’Emily – la vraie – attaque tranquillement par l’arrière.

Se faufilant jusqu’à la porte d’entrée du conservatoire, l’utilisation de la Vision des ténèbres lui permet d’apprécier la situation avant de s’y confronter. Un groupe isolé de trois sorcières, soit l’occasion idéale de recourir à la Fascination - pouvoir capable d’envoûter humains comme molosses - afin de marcher au grand jour sans être vue.

Grâce à son pouvoir de Longue portée créant un grappin éthéré, utile pour se déplacer sur une longue distance et prendre de la hauteur, l’héritière s’élance sur une corniche en s’appuyant sur une statue. Plus qu’une simple transposition du Clignement de Corvo, la Longue portée possède une inertie différente à maîtriser.

S’il trouve une fonction comme leurre ou comme élément offensif, le clone d’ombre se révèle aussi un moyen pertinent de se déplacer aux dépens, par exemple, d’un couple de gardes situé en contrebas.

Après avoir laissé son clone éliminer le premier, Emily active la Transposition pour prendre la place de son double et en créer un nouveau dans la foulée pour se débarrasser du second. Une seule fléchette est suffisante pour briser le silence en faisant exploser le dernier opposant posté à proximité de quelques conteneurs d’huile explosive, avant d’accéder à nouveau aux hauteurs pour progresser dans le niveau.

Devant un mur foudroyant gardé par une équipe de quatre gardes – piège mortel laissant traverser les ennemis indemnes mais pas l’héroïne – la situation peut être abordée sous de multiples angles.

Le joueur choisit de contourner le problème en utilisant son pouvoir de Domino pour lier ensemble les membres de l’escouade afin de leur faire subir le même sort. Dans ce cas une simple élimination silencieuse alliant discrétion et efficacité.

Outre le déplacement rapide, la Longue portée autorise également les fantaisies mortelles. Pouvant s’accrocher sur les murs, mais aussi les humains et les objets, elle permet d’attirer à soi un ennemi pour lui asséner le coup mortel en vol, avant de faire le grand plongeon pour s’échapper une bonne fois pour toutes.

Corvo

Dans la peau de l’ancien protecteur Royal, les pouvoirs du premier épisode reviennent tout en bénéficiant d’usages plus divers liés au système d’amélioration revu et corrigé.

Commençant au même point qu’Emily, c’est cette fois le Pli temporel que le joueur choisit pour ralentir le temps et se défaire du premier ennemi. Dans les deux cas, la pauvre sorcière n’eût jamais conscience de son sort.

Surpris par une deuxième ennemie dans son dos, il étouffe rapidement l’alerte en usant sur elle un autre pouvoir emblématique de son passé à Dunwall : la Possession.

Paré pour parcourir incognito les couloirs du conservatoire dans la peau (et les pensées !) d’une des sorcières, Corvo peut désormais enchaîner les Possessions pour passer directement d’un hôte à l’autre, qu’il soit humain ou pas.

Outre les rats, les mouches de sang – espèce insectoïde de nuisibles locaux – sont ainsi également sujettes au pouvoir, et leurs essaims se trouvant dans des ruches organiques peu ragoûtantes regorgent d’hôtes potentiels. Dans son nouveau corps ailé, Corvo se faufile ainsi par une fenêtre vers l’extérieur du bâtiment pour atterrir sur une corniche surplombant une place et propice à la préparation d’une nouvelle attaque.

Le Clignement, pouvoir de déplacement rapide caractéristique, est désormais enrichi en figeant le temps lors de la visée à la manière de Daud, le héros des DLC du premier épisode. Cette fonctionnalité lui permet de planter aisément sa lame directement dans le cou d’un garde posté plus bas pour descendre élégamment de son perchoir.

Face au même mur foudroyant qu’Emily avait contourné, Corvo décide de faire à nouveau usage de la Possession pour le traverser furtivement dans la peau d’un ennemi.

Investissant directement le corps d’un deuxième garde, il profite de l’hébétement du premier, encore groggy d’avoir cédé son corps à un autre, pour pirater le mur foudroyant en inversant sa polarité.

Il ne lui reste plus qu’à se révéler pour envoyer un violent coup de vent faisant voler les ennemis dans le piège, désormais calibré pour les tuer. S’ils diffèrent totalement de ceux d’Emily, les pouvoirs de Corvo lui permettent tout autant de faire beaucoup avec peu, tant qu’il adopte une approche réfléchie.

Si le jeu encourage à tester et à alterner les capacités, c’est surtout au joueur de se composer un assassin sur-mesure capable tout autant de traverser les niveaux sans être vu, que de faire preuve d’une brutalité jouissive.

Pour le dernier ennemi concluant l’évasion, là où Emily avait utilisé sa Longue portée, Corvo emploie le Clignement de manière inédite pour envoyer valser d’un coup de pied le garde inconscient dans les eaux troubles du canal et disparaître avec lui.

Dishonored 2 promet toujours plus de possibilités pour une rejouabilité maximum. Afin de se sortir d’une situation difficile, il semble plus que jamais important de tirer parti des fenêtres d’opportunités laissées par le jeu pour enchaîner les pouvoirs, et de les combiner à bon escient pour produire des effets décuplés. Retour aux affaires de Corvo Attano, désormais accompagné d’Emily Kaldwin prévu pour le 11 novembre prochain sur PC et consoles de salon.