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Souvenez-vous c'était le 10 février 2015. Lors d'un stream, le caster Bibix voyait débarquer en direct les forces de l'ordre dans son appartement pour une interpellation. Premier cas de Swatting largement médiatisé en France, l'affaire a été jugé hier et les trois individus à l'origine de ce canulars des plus douteux connaissent désormais leur peine.
Rappelons d'abord ce qu'est le swatting. Le swatting est un canular téléphonique anonyme vers les autorités pour faire croire au besoin d'une intervention d’urgence chez un particulier auquel on veut nuire. Dans le cas de cette affaire, l'un des condamnés a appelé la police en se faisant passer pour Bibix et a déclaré "J'ai poignardé ma compagne", entraînant une interpellation musclée du caster et de sa femme.
La condamnation aura été exemplaire, puisque l'homme ayant créé et payé le compte ayant servi au Swatting aura récolté la peine maximale pour délit de fausse alerte, à savoir deux ans de prison ferme. Ses comparses poursuivis pour recel écopent pour l'un de six mois avec sursis et pour l'autre de 18 mois ferme. Une peine jamais vue dans le domaine des nouvelles technologies selon Maître Darrière, avocat de Bibix.
Sur Twitter, Bibix s'est fendu d'un message pour partager le verdict avec sa communauté.
L'expérience fut traumatisante pour le caster qui a été obligé de déménager suite à cette affaire.
J’ai dû déménager car mon adresse a été mise en ligne, celle de mes parents aussi, leur numéro aussi. C’est un calvaire, je ne souhaite ça à personne.
Une peine exemplaire pour une affaire des plus sérieuses selon le président du tribunal correctionnel de Créteil. À plusieurs reprises ce dernier a rappelé durant le procès que cette affaire "n'était pas une pièce de théâtre", ni "une audience de rigolade".
La condamnation devrait marquer les esprits et d'autres affaires attendent encore, comme celle de Bruce Grannec survenue en juillet 2015.
Source : Le Parisien