En 2013, Red Barrels est parvenu à réconcilier les fans de survival-horror en revenant aux racines du genre avec Outlast. En vous plongeant dans un asile psychiatrique terriblement poisseux et inquiétant et en vous donnant pour seule « arme » une caméra équipée de vision nocturne, le studio appliquait une recette simple mais terriblement efficace. La suite du jeu, sobrement baptisée Outlast 2 sortira en fin d'année et ne semble pas délaisser l'atmosphère glauque à souhait instaurée par le premier volet.
Exit asile psychiatrique et bonjour campagne, champs de maïs et atmosphère religieuse fanatique. Outlast 2 ne se dévoile qu'au compte-goutte, mais il faut reconnaître que ce que nous en avons vu pour le moment est plus que rassurant et parvient déjà à nous séduire avec son ambiance directement issue des films de genre des années 80. Nos confrères d'IGN viennent d'ailleurs de relayer de nouvelles informations sur un personnage que nous devrions croiser dans le jeu. Cette biographie a été donnée par les développeurs du jeu et vous allez le voir, ces derniers connaissent plutôt bien leurs classiques.
Un soupçon de folie religieuse
Le joyeux luron répond au nom de Sullivan Knoth et ne s'illustre pas particulièrement par sa stabilité mentale. Sa situation ? Vendeur de chaussures à Albuquerque, ville du Nouveau-Mexique, surendetté et sur le point d'être expulsé de son domicile en raison d'impayés. En 1966 et à 33 ans, l'homme a fini par entendre la voix de Dieu à force d’écoutes d'une radio évangéliste. Knoth s'est alors déclaré témoin d'une vision véhiculant une prophétie selon laquelle la fin des temps arriverait avant sa mort et que seuls ses conseils permettraient à de rares élus d'accéder au paradis.
Knoth a alors commencé à prêcher dans les rues d' Albuquerque et a réuni sous son église baptisée « Le Testament du Nouvel Ezékiel » une douzaine de déshérités, chacun ayant donné ses possessions à cette nouvelle « famille ». Les illuminés ont alors vécu en communauté dans un ranch et Knoth incitait les femmes de son groupe à procréer fréquemment, n'hésitant pas à donner de sa personne pour satisfaire à cette exigence. Le nouveau prophète procédait lui-même à l'accouchement de ses ouailles « guidé par un dessein secret vital au salut de l'humanité ».
Ayant eu vent de ces activités, la police du Nouveau-Mexique est parvenue à briser le culte de Knoth en raison des violations des règles d'hygiène et de sécurité. Son église presque démantelée, l'ami Sullivan s'est isolé pour communier avec Dieu. Ce dernier lui a commandé un sacrifice très typé Talion : un œil en l'échange d'une vraie vision. Toujours très discipliné, le prophète s'est alors ouvert le globe oculaire. Ambiance.
Knoth a alors "vu" clairement la destinée de son culte, voué à évoluer dans une cité cachée de la civilisation et dont les fidèles devront se préparer à la fin des temps afin d'accéder au Salut, en l'échange de douloureux sacrifices. En hiver 1969, trois ans après son illumination, Knoth a disparu dans le désert accompagné d'une centaine de fidèles.
Voilà donc une biographie pour le moins croustillante qui, à défaut d'être profondément originale, s'inspire de suffisamment d'éléments inquiétants pour garantir une dimension horrifique soignée. Nous espérons simplement que Red Barrels parviendra à gommer les quelques défauts qui ternissaient l'expérience Outlast, qui perdait en effroi à mesure que les mécaniques de jeu se répétaient. Rendez-vous dans le courant du quatrième trimestre 2016 pour le savoir.
Extrait d'Outlast 2