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La situation autour de l’overclocking des processeurs Intel Skylake non K est en passe d’être régularisée par Intel, au travers d’une mise à jour des microcodes, qui doit être bientôt proposée par les fabricants de cartes mères.
Il y a quelques semaines, nous vous indiquions qu’une faille permettait d’activer l’overclocking sur les processeurs Core i de sixième génération (Skylake) qui n’étaient pas officiellement éligibles à cette pratique, c’est à dire tous ceux dont la référence ne porte pas le suffixe “K”. Il n’avait alors pas fallu attendre longtemps pour que la plupart des fabricants de cartes mères sautent sur l’occasion et mettent à jour les BIOS de leurs produits respectifs afin de donner cette possibilité à leurs clients. Mais voilà, comme on pouvait s’y attendre, Intel vient de sonner la fin de la récréation.
Ainsi, on apprend via nos confrères de PCWorld que le fondeur de Santa Clara a développé un patch qui sera déployé sous peu au travers d’un nouveau microcode pour les processeurs Skylake afin de rétablir la situation. Rappelons qu'“Intel propose régulièrement des mises à jour pour ses processeurs, que ses partenaires incorporent volontairement à leurs BIOS. Les possibilités d'overclocking sur des processeurs non-K devraient donc peu à peu disparaître, Intel profitant de l'occasion pour rappeler qu'il ne garantit pas l’utilisation d’un processeur au-delà de ses spécifications officielles”. Un porte-parole de la firme a par ailleurs ajouté à ce sujet :Ces processeurs ne sont pas faits pour l’overclocking, et Intel, qui ne couvre pas cette pratique dans sa politique de garantie, compte bien empêcher les utilisateurs d’y avoir recours en corrigeant cette fameuse faille.
De nouveaux BIOS en approche
Bien entendu, cela veut dire que les fabricants de cartes mères partenaires d’Intel devront intégrer le nouveau microcode patché dans de nouveaux BIOS qu’ils mettront à la disposition de leurs clients dans les jours qui viennent. Et si l’on se doute bien qu’ils seront fortement encouragés à le faire rapidement par Intel, cela ne veut pas dire que les utilisateurs seront, eux, obligés de mettre à jour leur BIOS. Il leur sera donc possible, à condition de rester sur une version autorisant l’overclocking des processeurs Skylake non K , de continuer à y avoir recours s’ils le souhaitent, en acceptant toutefois le risque potentiel de perte de leur garantie. A ce sujet, on ne sait pas si Intel a l’intention de demander explicitement à ses partenaires de cesser la mise à disposition des versions de BIOS exploitant la faille en question, pas plus qu’on ne sait si un autre moyen de diffusion des microcodes patchés est envisagée (quid de Windows Update ?).
Tout ceci était de toute manière à prévoir, car comme nous l’écrivions en décembre dernier : “Intel n’aime généralement pas beaucoup que l’on puisse payer un processeur moins cher et passer par l’overclocking pour atteindre les performances d’une puce plus haut-de-gamme lorsque ce n’est pas prévu”... ce qui a pour effet de brouiller les lignes de sa gamme, et n’est donc pas bon pour le business.