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Conjuguer puissance de calcul et encombrement réduit est l’un des défis permanents du monde informatique. Un domaine dans lequel Intel entend bien faire avancer les choses avec l’un des ses prochains NUC.
Plusieurs de nos confrères américains ont été conviés par Intel lors du dernier CES à assister à une conférence évoquant l’avenir de la gamme NUC (Next Unit of Computing). Le directeur marketing John Deatherage a ainsi pu définir les grandes lignes de la stratégie d’Intel concernant ces produits, qui vont bénéficier dans les mois qui viennent d’une grosse vague de mises à jour. Arriveront notamment sur le marché de nouvelles versions sous Atom et Core i3, ainsi que des cartes équipées en processeurs Core M. Mais l’annonce qui nous intéresse le plus, c’est bien la confirmation de l’arrivée d’un NUC baptisé “Skull Canyon”, et équipé d’un Core i7 intégrant un circuit graphique plus performant qu’à l’accoutumée.
Pour rappel, Skull Canyon est une combinaison des termes Skulltrail (une plateforme de jeu lancée par Intel en 2008) et Rock Canyon (le nom de code de la plateforme NUC). Si tous les détails techniques relatifs à cette référence n’ont pas encore été dévoilés, on sait d’ores et déjà que ce NUC dont le boîtier sera un peu plus volumineux que celui des autres versions intégrera un processeur quad-core de génération Skylake, lui même associé à un IGP Iris Pro, épaulé par de la DDR4. Sans doute un processeur Skylake-H, avec un Iris Pro 580 (GT4e), comprenant 72 unités de calcul et intégrant 128 Mo d’eDRAM, et qui serait 50% plus performant qu’un circuit GT3e qui - pour info - fait tourner BioShock Infinite à 30 fps en Full HD (preset Medium).
NUC Unleashed
Sachant cela, vous vous dites sans doute que si disposer de la puissance 3D d’un IGP Iris Pro est une bonne nouvelle dans le cadre d’une petite activité gaming modeste, par rapport aux performances anémiques habituelles des circuits HD Graphics, cela ne suffit pas à adresser un PC aux “vrais” joueurs. Mais il y a une subtilité qui nous avait échappé jusque-là : ce NUC Skull Canyon sera doté d’une connectique Thunderbolt 3, offrant une bande passante bi-directionnelle de 40 Gbps. Une connectique qui peut donc servir à connecter un boîtier externe équipé d’une carte graphique dédiée, tel que le boîtier Razer Core vu lors de ce même CES. Car oui, avec le Thunderbolt 3, on dispose enfin d’un standard suffisamment performant pour exploiter un montage de ce type, et ce sans avoir réaliser des bidouillages complexes, ou à supporter le côté fermé des solutions propriétaires (comme celles déjà déployées chez Alienware ou MSI, et bientôt chez Asus).
Reste maintenant à voir s’il y aura un public pour un NUC plus puissant, mais aussi plus volumineux, auquel on pourrait adjoindre une vraie carte graphique à condition d’accepter d’avoir à intégrer à ses côtés un second boîtier. Car en termes d’encombrement, on s’éloigne légèrement du concept de base du NUC… Aucun visuel de ce Skull Canyon n’est encore disponible et Intel n’a communiqué aucune date de sortie précise, ni de prix, même si cela ne devrait plus trop tarder.