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News débat et opinion Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue
Profil de Anagund,  Jeuxvideo.com
Anagund - Journaliste jeuxvideo.com

Le 100%. L'absolue victoire. Le Saint-Graal des gamers les plus émérites. Depuis les débuts du jeu vidéo, ce dernier a toujours véhiculé une notion de dépassement de soi et de réalisation d'objectifs aux limites du possible. Mais quand ce jusqu'au-boutisme devient une obsession, n'empêche-t-il pas le joueur de vivre le jeu vidéo comme un divertissement ?

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Qu'est-ce que le jusqu'au-boutisme ?

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

La plupart du temps, lorsqu'on joue à un jeu vidéo, on a pour but de le finir. Oui, mais finir un jeu, ça veut dire quoi ? Si la question a l'air simple de prime abord, il y a en fait une multitude de réponses. A peu de choses près autant qu'il y a de joueurs. Pour certains gamers, cela veut dire voir défiler les crédits, ou finir le scénario principal. Pour d'autres ça veut dire que toutes les quêtes ont été effectuées, même celle où il faut ramener le chat de Georgette pour qu'elle nous récompense d'une potion qu'on utilisera jamais. Mais pour certains, ça va encore bien au-delà. Maxer ses persos, détenir tous les objets possibles et imaginables ou valider tous les achievements/trophées/succès, celui qui veut se donner à fond aura toujours une vision plus poussée de l'expression "finir un jeu". Bien évidemment, ces différences dans la définition peuvent causer quelques mésententes entre les joueurs. Il n'est d'ailleurs pas impossible que vous ayez déjà participé à une discussion qui ressemblait à ça :

Yasmina : T'as fini Legend of History VII ?

Jonathan : Ouep !

Yasmina : Oh, t'as réussi à battre le Dragon Eternel Maléfique des Ténèbres de la Mort Ancestrale ?

Jonathan : Hein ? Oula non, j'ai battu le boss de fin quoi

Yasmina : Ah ok, t'as pas vraiment fini le jeu en fait....

Oui, j'ai peu d'imagination, j'utilise les mêmes personnages (voir l'article Jouer avec la soluce : Hérésie ou gain de temps ?). Mais l'important, c'est que cette intro me permet de préciser que cet article se destine plus aux Yasmina qu'aux Jonathan, c'est-à-dire aux complétionnistes qui considèrent que finir un jeu, c'est s'assurer que toutes les activités qu'il pouvait nous offrir ont été réussies, avec le meilleur "score" possible. Commençons donc par essayer de comprendre les motivations

Les raisons

La fierté personnelle

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

En théorie, quand on joue, on joue avant tout pour soi. On veut une histoire et on veut s'amuser. Mais dans le cas précis des jusqu'au-boutistes, ce qu'on veut par dessus tout, c'est du challenge. Il faut que le jeu nous résiste, qu'il ait un objectif à nous proposer d'apparence inatteignable, mais que l'on va quand même atteindre. Le mode "Normal", c'est pour les autres. Nous, on joue en mode "Hardcore", "Suicide", bref, le mode qui est tout en bas ou tout à droite dans la liste des difficultés. Quand on a battu l'Arme Emeraude et l'Arme Rubis et qu'on a maxé toutes les materias dans Final Fantasy VII, on peut enfin se dire qu'on a pas seulement terminé le jeu, mais qu'on l'a "retourné ». C'est une sorte de combat contre soi-même que l'on mène tambour battant, peu importe si personne n'en est témoin.

Car au final, on le fait juste pour soi-même. Pour ce sentiment de devoir accompli qui nous permet de dormir sur nos deux oreilles. D'ailleurs, c'est sur ce concept que tous les jeux de collectionnites fonctionnent, comme les Pokémon. Et chopper son dernier Pokémon est forcément un moment que l'on n'oublie pas dans une partie.

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tueQuand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tueQuand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Besoin de reconnaissances

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Parfois, ce sentiment du devoir accompli ne suffit pas. Non. Il nous faut plus. Des témoins de notre victoire. Finir un jeu à 100%, c'est l'avoir mieux fini que ceux à 99%. Un jeu des comparaisons qui se voit autant sur des jeux offline qu'en ligne. Avoir un stuff full légendaires/ exotiques dans Destiny, trois étoiles à côté du pseudo dans Mario Kart 7 ou les 108 personnages de Suikoden II, tout ça revient au même tant qu'on a fait mieux que le voisin. Nul doute que le secteur du jeu vidéo reste un milieu compétitif, que le jeu soit en multi ou en solo. Quand un ami vient chez nous voir votre partie, c'est toujours bon de lui montrer qu'on en a sous le pad.

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Evidemment, les MMORPG sont un bel exemple. Dans la plupart des cas, le stuff que l'on récupére se voit directement sur notre personnage, nous permettant de fanfaronner sur la place de la ville principale devant les newbies ébahis. Ce stuff, c'est la preuve flagrante de notre réussite. On est automatiquement adoubé par la communauté. Il en va de même pour tous les classements en ligne. Faire le meilleur score, peu importe si ça nous a pris des jours et des jours, c'est montrer aux autres qu'on est le meilleur. Et ça, pour les scorers, ça n'a pas de prix. Et pourtant...

Quand le jusqu'au-boutisme nous tue

Le temps qui s'égrenne

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

On a beau parfois essayer de se prouver le contraire, mais finir un jeu à 100% est plus souvent une histoire de temps qu'une histoire de compétences. Bien qu'il existe des exceptions, comme la plupart des jeux de combat par exemple. Passer des heures à farmer comme un robot est souvent la route du succès pour battre le boss caché d'un J-RPG et fouiller tous les recoins de la ville reste le seul moyen (hors soluce) de trouver tous les pigeons d'un GTA IV. Tout cela demande à ce que l'on reste bien sagement devant notre console pendant des heures. Alors oui, il est possible de n'avoir que ça faire de toutes façons, mais peut-on dire que ces longues heures passées à récupérer les 1500 joueurs d'un Inazuma valaient le coup ?

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Encore une fois, l'exemple le plus flagrant est sans doute celui du MMORPG. Beaucoup d'anciens joueurs de MMO regrettent très fortement d'y avoir passé autant de temps, s'étant accrochés à leur avatar comme s'il faisait partie d'eux-mêmes. Non, je ne parle pas des cas extrêmes d'asociabilité mais d'un phénomène bien plus commun qu'on ne le croit. Et c'est quand ces joueurs arrêtent de jouer à leur MMORPG qu'ils se rendent compte que quand même, plusieurs heures par jour pendant des années, ça aurait pu être utilisé à réaliser d'autres rêves.

Alors non, je n'ai pas l'intention de jouer à la maman qui vous a très certainement déjà sorti un "tu veux pas sortir dehors plutôt que de rester devant ta télé ?". La mienne me le disait déjà assez comme ça et chacun dispose de son temps comme il veut. Mais quand bien même on voudrait se restreindre aux jeux vidéo, cette problématique de temps reste présente...

La restriction de la culture vidéoludique

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Car le jeu vidéo est multiple. Et on peut faire le calcul comme on veut, mais lorsqu'on joue 500h à un jeu, on aurait tout aussi bien pu jouer 50h à 10 jeux différents. Et peut-être que parmi ces neuf jeux auxquels on aura pas touché, il y avait d'excellentes expériences, plus épanouissantes que notre 5000ème but à FIFA. En s'enfermant sur un jeu, on a parfois l'impression de manquer d'autres opportunités, de se restreindre à un seul univers au risque de se couper du reste du monde vidéoludique. Et cela, on s'en rend surtout compte le jour où on lâche le jeu auquel on a tant joué.

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Prenons l'exemple de quelqu'un qui a joué qu'à Starcraft II pendant des mois, de façon quasi-exclusive. Il connaît son élément, maîtrise tous les aspects du gameplay et a même sa petite notoriété dans la communauté francophone. Si, pour une raison ou une autre, il décide d'arrêter, ce joueur se retrouve dans une position délicate : dans tous les autres jeux, il est un débutant. Il perd d'office tout ce statut durement acquis qui ne lui sert pratiquement à rien ailleurs. Du coup, plutôt que de se mettre à picorer du jeu vidéo, il va souvent chercher une nouvelle relation exclusive. Un autre jeu à forte communauté qu'il pourra apprendre sur le bout des doigts. Et c'est comme ça qu'un tas de joueur de Counter-Strike se sont retrouvés sur League of Legends alors que les deux jeux sont à priori de genres très différents. Et dans ce type de jeu, le jusqu'au-boutisme n'a pas de limite, à moins d'être champion du monde...

Bien évidemment, tout le monde n'a pas la même propension à vouloir se faire une culture vidéoludique. Si c'est un sujet qui me touche particulièrement de par mon métier, d'autres joueurs n'en ont rien à cirer de rater des jeux, tant qu'ils peuvent gagner la Ligue des Champions 2028 avec Le Poiré-Sur-Vie dans Football Manager. Mais il reste encore une dernière problématique, sans doute la plus édifiante

La perte du plaisir de jeu

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Des fois que certains en doutaient encore, le jeu vidéo est avant-tout un divertissement. Le principe initial est donc de s'amuser. Car qui paierait pour se prendre la tête hein ? Si dit comme ça, cela sonne comme une évidence, dans la pratique, une grande partie de nos sessions de jeu ne sont vraiment pas des parties de plaisir. Car oui, la course au 100% et aux achievements, dans la plupart des cas, c'est juste chiant. Alors comme ça il faut tuer 53.594 zombies pour débloquer un succès de Dead Rising ? N'aurait-on pas trouver plus rébarbatif que les quêtes de MMO qui nous demandent de tuer 40 lapins enragés ? Et la liste est longue : Finir un mode avec tous les personnages dans un jeu de combat, les interminables séances de leveling dans un JRPG, acheter toutes les voitures dans un jeu de courses, récupérer les 100 skulltulas d'or dans un jeu d'action/aventure (bon, ok, dans The Legend of Zelda : Ocarina of Time), si arriver à nos fins est toujours un bonheur, les longues heures de non-jeu qui nous y ont mené ont souvent été une purge.

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Et c'est quelque chose que l'on oublie sans doute trop souvent. Car bien que la durée de vie des jeux a su s'allonger au fil des années (quoi qu'on en dise), les faux moyens de coller les joueurs devant l'écran sont nombreux. D'ailleurs, cela m'en permet d'en placer une à ce que je pense être une sorte de honte du jeu vidéo, au risque de me faire des ennemis, mais les New Game + sont pour moi une des plus grosses arnaques du milieu. Pour un donjon supplémentaire et trois armes, il faut que je me refasse le jeu en entier ? 60h que j'ai déjà faites pour 3h supplémentaires ? Bref, je ne vais pas m'attarder là-dessus, je ferai sans doute un vrai papier sur le sujet si ça vous intéresse. Mais la question qu'on peut se poser est la suivante : Pourquoi continue-t-on de jouer même quand on ne s'amuse plus ?

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

On peut parfois y voir un côté maniaque. Voyez ça comme si on vous offrait une boîte de chocolat et que vous découvriez en l'ouvrant qu'il en manque un. Oui, 99 chocolats c'est bien assez pour l'indigestion, mais peu importe : il en manque un. Ici, c'est pareil. Vous avez récupéré 119 étoiles dans Super Mario 64. C'est très bien. Mais le problème, c'est que vous savez qu'il y a 120 étoiles. Et vous arrêter là, ce n'est pas possible. Du coup, vous vous auto-persuadez que voir Yoshi sur le toit du château de Peach, c'est super cool, alors qu'en fait, ça reste un cadeau complètement cheap vu le travail effectué. Bien évidemment, cet aspect complétiste est humain. Et c'est bien parce que c'est humain que notre jusqu'au-boutisme permettra toujours aux boîtes de vendre des jeux à fausse durée de vie en se contentant de coller 500 parchemins magiques à récolter à travers le monde.

Quand finir un jeu ne suffit plus : ce jusqu'au-boutisme qui nous tue

Et le pire dans tout ça, c'est que même quand on s'en rend compte, on continue. Justement parce que c'est humain. J'ai moi-même explosé les compteurs de Football Manager 2007 avec une partie de 122 jours effectifs (ce qui fait près de 3.000 heures). Je suis le type de joueur qui ne peut pas s'empêcher d'aller à droite quand on lui dit d'aller à gauche, par ce qu'il faut quand même vérifier ce qu'il y a au bout de ce couloir, ou encore le mec qui va marteler le bouton de validation quand il se balade dans un J-RPG parce qu'il y a toujours une potion cachée dans un placard ou un buisson. Bref, loin de moi l'idée de juger une manière de jouer. Mais force est de constater que parfois, la peur de l'échec va sans doute un peu trop loin et qu'une partie de nous meurt à chaque fois que l'on soupire avant de lancer un jeu.

Et vous ? Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une situation où votre jusqu'au-boutisme l'emporte sur votre plaisir de jeu ?

Commentaires
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[mondingus] [mondingus]
MP
Niveau 8
le 07 janv. 2016 à 21:21

perso j’étais devenu fana des trophées au point que ça m'a complétement dégouté du JV , je n'ai plus fini un jeu pendant genre 2 a 3 ans parce que je restais devant ma liste de trophées en me disant je dois jouer a ce jeu mais sans en avoir l'envie . Maintenant j'ai complétement laissé tombé les trophées et je ne recherche plus du tout a finir un jeu a 100% et ça m'a permis de recommencer a finir les jeux que j'ai depuis si longtemps , au moins l'histoire .

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