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News débat et opinion Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?
Profil de [Stargazer],  Jeuxvideo.com
[Stargazer] - Journaliste jeuxvideo.com

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

Le mode Zombies de Call of Duty est devenu au fil des années un faire-valoir des jeux développés par Treyarch. Pourtant, à son apparition sur World at War, Call of Duty cinquième du nom et premier Call of Duty de Treyarch utilisant l'Infinity Ward Engine, rien n'était gagné. Ce sont bien les fanas de la licence qui, les premiers, ont vu en ce mode de jeu alternatif un potentiel remplaçant du multijoueur traditionnel de la série. Le mode Zombies pourrait-il devenir un stand-alone de la franchise Call of Duty, un jeu qui existerait pour et par lui-même ?

Le marché du jeu vidéo a changé. Son altération a été induite par l'arborescence, de nouvelles technologies, de nouveaux modèles économiques et la multiplication de ses plates-formes de diffusion, aussi bien nomades que sédentaires. Jeux indépendants, free-to-play, blockbusters, dématérialisés, physiques, smartphones ou tablettes, le média s'est constitué un éventail de possibilités pour atteindre le consommateur où qu'il soit. Le jeu vidéo répond aujourd'hui à de multiples usages, tous référencés, analysés, visés, afin de s'offrir un temps d'existence aussi court soit-il dans la vie des usagers. On ne joue pas de la même manière à The Witcher 3 : Wild Hunt qu'à Farm Heroes Saga dans le métro. Comme on ne produit pas un jeu avec les mêmes moyens selon sa vocation. Et c'est comme ça depuis que le média existe.

Trailer explosif de Call of Duty : Black Ops 3

Risky Business

En 1982, un Frogger coûtait déjà 3 millions de dollars à produire, soit presque autant qu'Hitman 2 : Silent Assassin et ses 3,5 millions de dollars en 2002. Là encore ces chiffres sont à mettre en perspective selon les époques respectives de la sortie des softs. La valeur du dollar ayant évolué significativement, le support des jeux, la distribution, la publicité et les business models ayant été transformés avec l'apparition de sociétés d'édition globalisant les process de répartition des budgets. Un Modern Warfare 2, succès retentissant pour Activision, aurait coûté la bagatelle de 50 millions de dollars à réaliser, soit un tiers de ce qu'a coûté Destiny, lui aussi édité par l'entreprise américaine, dont le budget avoisine les 140 millions de dollars. Faire paraître un blockbuster a un coût, et le retour sur investissement n'est pas garanti. Les grands noms de l'édition le savent, les paris sont risqués, THQ en 2012 l'apprenait à ses dépens malgré un catalogue intéressant.

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

D'année en année, la marque Call of Duty a cristallisé toutes les attentions, à la fois des joueurs, des observateurs spécialisés ou même de l'industrie du jeu vidéo. Avec Call of Duty : Modern Warfare, Activision démocratisait le FPS en ligne sur consoles de salon. Si le succès du jeu est tel, c'est en partie dû à son multijoueur novateur sur des machines proposant un service en ligne relativement homogène. Les intentions des développeurs sont là : rendre accessible l'expérience massivement multijoueur au monde des consoles. Et sur ce point Modern Warfare introduit certains éléments des MMORPG à son game design. Activision / Blizzard, même combat ? Un système de Prestige permet de projeter les joueurs dans la durée (système de leveling avec rang max) d'un monde persistant, un système de classes et de skins permet à chacun de personnaliser son avatar, le gain d'expérience est suzerain et rétribue les joueurs les plus assidus ou enthousiastes. Si certains pensent que ces aménagement du gameplay de Modern Warfare sont fortuits, il n'en est pourtant rien.

Zombies, molécule du plaisir ?

Le circuit de la récompense et du plaisir est dans les têtes de tous les neuroscientifiques de la planète. Et bien sûr les industriels se pressent à toutes les réunions internationales ayant un lien avec la compréhension du fonctionnement du cerveau, Activision ou Valve ne dérogent pas à la règle. Comment créer de l'addiction et du plaisir, voilà aussi à quoi s'emploient les développeurs de vos softs préférés. Des équations pointues usant de la standardisation des jeux comme d'un levier promotionnel des mécaniques de compréhension des attentes des joueurs pour les développeurs. On crée désormais de l'addiction en laboratoire. A sa sortie en 2007, Modern Warfare devenait une référence, tant et si bien que de nombreux développeurs se sont mis à en copier les outils fonctionnels de sa mise en forme. Qu'en est-il aujourd'hui ? La tendance s'est quelque peu inversée.

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

Call of Duty cherche de nouveaux moyens de se réinventer. Jetpack, moves ultra rapides, déplacements à flan de parois verticales, super-pouvoirs en plus des bonus de série d'éliminations. Les joueurs sont parfois déboussolés, ne retrouvant plus le plaisir simple qu'ils pouvaient prendre sur Call of Duty 2 ou Call of Duty 4. Bien plus loin, ils sont de plus en nombreux à remarquer que c'est désormais la franchise qui s'inspire de softs concurrents comme Crysis, Titanfall ou Destiny. Pourtant, en 2008, Treyarch donnait un nouveau souffle à la série avec un mode de jeu qui aurait très bien pu ne jamais voir le jour : le mode Zombies. Reconduit sur Call of Duty : Black Ops et Call of Duty : Black Ops II, le mode Zombies fera son grand retour dans Black Ops 3.

Le mode Zombies : machine à freak

A ses débuts, le mode n'était pratiquement qu'une récompense pour les joueurs ayant fini World at War. Il est depuis un incontournable des jeux de Treyarch, une de ses marques de fabrique. Le but est simple : survivre dans une unité de lieu donnée à des vagues de zombies affamés. Là où la mécanique devient addictive, c'est au moment où le joueur découvre que les développeurs ont disséminé des secrets partout dans le niveau proposé. Armes spéciales, pièces secrètes, énigmes, le tout jouable en coopération. Perclus de couloirs étroits, d'ennemis aux caractéristiques diverses, certains retrouvent les sensations basiques que le genre du FPS pouvait offrir avec Doom. En segmentant la map et en vouant sa séquence de jeu au shoot old-school, Treyarch s'est créé une nouvelle communauté de joueurs, à se demander presque si les gamers peuplant le mode Zombies développent la même passion pour le multijoueur usuel.

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

Le mode Zombies devient un espace de jeu convivial de Call of Duty, et ce n'est peut-être pas un hasard si la campagne solo de Black Ops 3 sera potentiellement jouable à 4. Avec Black Ops et Black Ops 2, le mode se découvre une nouvelle identité. Ecriture plus pointue, levels ou cartes plus retors, développement des énigmes mieux aménagé, le mode Zombies explose. Le tout est évidemment packagé pour que chaque DLC bénéficie de sa carte attitrée dédiée, prolongeant l'expérience dans le temps. Ce sont des millions de vues sur YouTube qui s'engrangent à chaque parution d'une extension, les guides pour découvrir les secrets de chaque carte étant légion. Parmi les vidéos les plus populaires de l'utilisateur YouTube TheSyndicateProject, un tutoriel sur le mode de jeu totalise près de 14,7 millions de vues. La machine est lancée.

Stand-alone, le mécanisme validant du succès ?

Le mode Zombies pourrait-il devenir un jeu à part entière ? L'histoire des stand-alone ne date pas d'hier dans le monde du jeu vidéo. A sa sortie en 1998, Half-Life devenait une référence de la culture FPS et Gordon Freeman, son héros principal, un des personnages légendaires de l'éditeur Valve. Notre test de l'époque en témoigne. Deux ans après sa sortie, Minh Le (développeur connu sous le nom de Gooseman) et Jess Cliff sortent le mod d'Half-Life : Counter-Strike. L'histoire raconte aussi que c'est Jess Cliff qui a réalisé les voix sur le célèbre FPS compétitif de Valve. La suite tout le monde la connaît, Counter-Strike est un succès international, joué à la fois par des joueurs lambdas ou professionnels lors de tournois très rémunérateurs. Le Suédois GeT_RiGhT a déjà remporté près de 154.000 $ uniquement sur Counter-Strike : Global Offensive par exemple. En plus de Counter-Strike, Half-Life aura donné vie à d'autres titres dont on ne peut nier les qualités. Des jeux comme Team Fortress Classic, Day of Defeat ou Garry's Mod existent grâce aux recherches menées chez Black Mesa...

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

Unreal Tournament a été l'initiateur de Tactical Ops, ArmA II, a enfanté de DayZ et Warcraft III : Reign of Chaos, a posé les bases de League of Legends, un des jeux les plus joués en ligne au monde. En proposant des variations dans leur gameplay, ces stand-alone se sont révélés comme des perturbateurs de la hiérarchie instituée parfois par leurs proches parents. Définissant, pour certains, de nouveaux modèles économiques, popularisant de nouvelles formes de gameplay ou s'affichant clairement comme des références du genre. Et pour vivre cette popularité, les softs ont dû se désolidariser des terres matricielles qui les ont fait sortir du sol.

Modus Operandi

Avec ses galeries de personnages atypiques, comme cette réunion au sommet entre John Fitzgerald Kennedy, Robert McNamara, Richard Nixon et Fidel Castro sur la map Five de Black Ops, dans un Pentagone assiégé par les créatures en putréfaction, Treyarch développe son sens de la mise en scène, jouant sur la corde sensible du film Z comme du slasher. Quand le studio se met en tête de dédier un de ses DLC, Call of The Dead, à Danny Trejo (Machete), Robert Englund (Freddy) et en rendant au même moment hommage à George A. Romero en l'intégrant au projet, le contexte est tout trouvé : ce sera un navire perdu dans le désert de glace sibérien. Et c'est seulement la partie émergée de l'iceberg rappelleront les puristes, puisque le mode est constellé d'allusions multiples, intrigantes, à la culture populaire underground. Le public, lui, répond massivement présent et attend chaque DLC pour le nettoyer à 100%, y trouver des indices (puisque souvent les développeurs cachent des messages énigmatiques dans les décors, ces derniers peuvent avoir un lien d'une map à l'autre, teasant une méta-histoire dont personne ne connaît les aboutissants), et bien sûr partir à la chasse aux morts-vivants le pistolet laser au poing. La base.

Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?
Le mode Zombies de Call of Duty pourrait-il devenir un stand-alone ?

En se jetant dans l'entreprise de créer un Call of Duty ayant pour thématique le zombie, Activision prendrait des risques certains. Tant en termes de monétisation directe, une nouvelle marque est parfois plus difficile à vendre, qu'en termes d'image : les joueurs traditionnels de Call of Duty pourraient à leur tour bouder la franchise. Mais à travers cette proposition, l'éditeur américain parviendrait à donner du peps à sa marque phare tout en lui procurant le relief de la nouveauté escomptée chaque année. Au jeu de la reproduction, ce sont désormais les studios internes qui rivalisent pour créer la meilleure alternative au mode Zombies : Extinction pour Call of Duty : Ghosts, Exo-Zombies pour Call of Duty : Advanced Warfare. Si stand-alone il devait y avoir, il n'y a nul doute sur le nom de son concepteur : Treyarch. Mais ça seul le temps nous le dira, pour le moment une chose est sûre, le mode Zombies de Call of Duty est de retour sur Black Ops 3.

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Commentaires
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deadstizz deadstizz
MP
Niveau 9
le 19 juil. 2015 à 16:28

Vous me faite rire les rageux (pro BF ou autre) en attendant si ils sortent un jeux par ans c'est que ça marche non ? des millions de joueur dessus et vous aller me dire que tout les joueurs sont des pré-ado de 12 - 13 ans ? NON. On a le droit d'apprécier les CoD, perso je l'ai ai tous fait, alors oui il sont pas énorme mais contrairement à d'autre jeux il sont jouable a plusieurs en écran scindé et la vous dite quoi ? Enfin bref c'est pas le sujet, oui j'adorerais un Call of Zombie qui reprend toute les carte depuis World At War jusqu'a black ops 2. Un jeux dédié juste à sa je dis OUIIII

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