
Visé par une pétition qui a réuni plus de 41.000 signatures, comme le souligne Kotaku Australia, le titre a été retiré des étagères du magasin Target. Le groupe à l'origine de la pétition parle d'ailleurs du caractère "profondément misogyne" du jeu dans lequel les femmes sont "généralement réduites aux rôles de strip-teaseuses ou prostituées". Depuis peu accessible en vue à la première personne (depuis sa sortie sur PlayStation 4 et Xbox One), le titre s'est attiré les foudres de groupements de femmes victimes de violences, comme l'explique Nicole (ancienne travailleuse du sexe) lors d'une interview : "Cela traite de la torture et du meurtre rituel de femmes", "c'est effrayant de voir à quel point les gens ont été désensibilisés à ce sujet", pointant notamment du doigt le fait que les gens puissent désormais mieux s'identifier aux actes.
Kmart, une chaîne de magasins appartenant au même groupe que Target, a également retiré de la vente GTA V en communiquant à nos confrères au téléphone : "Après un test approfondi de tout le contenu des jeux Grand Theft Auto, Kmart a décidé de retirer immédiatement ce produit".
Vivre la violence virtuelle, est-ce accepter la violence réelle ?
C'est au joueur de faire la part des choses et, généralement, le titre le dirige sur des conséquences ou sur une morale qui n'est pas totalement contraire aux valeurs communes. Ce n'est pas parce qu'Elijah Wood scalpe des femmes dans Maniac (excellent remake en vue subjective) que les spectateurs ressortent du film avec des idées violentes et misogynes. Pourtant, le film a le mérite d'exister (avec son lot de scènes ultra-violentes, bien plus choquantes et immersives que n'importe quel chapitre de GTA). Ici, les conséquences négatives des actes du personnage principal sont bien présentes, tout comme dans GTA où les actions illégales ne sont jamais exemptes de conséquences, parfois lourdes. L’interactivité et l'initiative du joueur qui engendrent les scènes pointées du doigt dans un GTA (on imagine qu'il s'agit du classique rapport sexuel avec une prostituée suivi de son meurtre pour récupérer l'argent) restent une configuration assez inédite mais qui est souvent citée en exemple alors qu'elle est anecdotique dans l'expérience du joueur. Enfin, concernant le rapport entre la violence vidéoludique et la violence réelle, de nombreuses études ont prouvé que l'expérience n'influence pas autant le comportement que certains voudraient nous le faire croire...
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