Le succès critique d'un jeu n'a jamais assuré son succès commercial. C'est dramatique, certes, mais c'est un fait. Heureusement, ce n'est pas le cas de Child of Light, le RPG poétique d'Ubisoft Montréal réalisé par une équipe réduite, auquel nous avions mis la note de 18/20 dans notre test de Child of Light. C'est en effet ce qu'a dit Patrick Plourde, directeur créatif du jeu, lors de la conférence GameON Finance :
Il n'est pas aussi rentable qu'Assassin's Creed est rentable, mais il l'est assez pour financer une potentielle suite.
S'il s'agissait de ma société, je conduirais aujourd'hui une Ferrari et je ferais des donuts.
La dernière remarque est à prendre sur le ton de l'humour, on précise au cas où...
Patrick Plourde a surtout été surpris par les réactions des joueurs, très touchés par l'histoire et surtout le ton de Child of Light. D'après lui, c'est l'aspect intimiste et l'enjeu financier moindre du titre qui a permis à son équipe d'aborder des thèmes plus profonds, chose difficile dans un blockbuster.
Trailer de lancement
En tout cas, avec la bonne réception de titres comme Child of Light ou encore Soldats Inconnus, Ubisoft compte bien continuer à ouvrir cette voie et c'est plutôt une bonne chose, surtout dans une période où leurs blockbusters ne sont pas exempts de tout reproche. Certes, l'éditeur français compte toujours produire des AAA, mais quand on sait qu'Alex Hutchinson, directeur créatif de Far Cry 4, a lui aussi reçu le feu vert d'Ubisoft pour créer un jeu plus personnel avec une équipe réduite, on peut espérer que cette politique continue encore un petit moment.
- Voir le test de Child of Light