C'est par cette phrase que se termine le billet que Notch a mis en ligne afin d'éclairer un peu sa décision de vendre Mojang et Minecraft à Microsoft. Un post qui confirme que l'un des hommes les plus en vue de la scène ludique vivait assez mal sa notoriété qui va de pair avec de nombreuses critiques et attaques, justifiées ou pas. Markus Persson se dit également peu à l'aise dans sa position de "PDG" à la tête d'une société devenue trop imposante, tout en étant parallèlement perçu comme un symbole de la lutte entre indépendants et industrie, lui qui se voit plutôt comme un petit codeur appréciant d'expérimenter pour le plaisir tout en n'hésitant pas à simplement dire ce qu'il pense sur Twitter...
Je ne me considère pas comme un véritable développeur de jeu. Je fais des jeux parce que c'est amusant, et parce que j'aime les jeux et j'aime programmer, mais je ne fais pas de jeux avec l'intention de créer de gros hits, et je n'essaie pas de changer le monde.
Je ne suis pas un entrepreneur, je ne suis pas un PDG, je suis un programmeur nerd qui aime exposer ses opinions sur Twitter.
Trop de pression
Il aurait par ailleurs eu le plus grand mal à travailler sereinement tout en essayant de répondre à l'attente de la création d'un nouveau hit, ceci expliquant en partie qu'il soit retourné dans son coin développer de petits prototypes. On comprend à demi-mot que s'il n'a pas quitté Mojang plus tôt, c'est avant tout pour une question d'image de la compagnie :
Je n'étais pas certain de la façon dont je m'intégrais à Mojang où les gens faisaient du vrai travail, mais puisqu'on me disait que c'était important pour la culture, je suis resté.
Retour à l'anonymat ?
Quant à ceux qui espèrent le voir réaliser un grand come-back, ils seront sans doute déçus, si Markus Persson a bien l'intention de participer à des compétitions de création ludique, il compte surtout rester discret :
Si par accident je produis quelque chose qui semble attirer l'attention, je l'abandonnerai immédiatement.
Ce qui revient à imaginer que David Bowie annonce tout à coup vouloir se contenter de faire des petits concerts discrets dans des bars enfumés sans que personne ne s'en rende compte. Mieux vaut prévoir un bon déguisement et un pseudonyme crédible. Il n'y a donc pas que les artistes de la musique ou du cinéma qui finissent par rejeter leur popularité et la pression sociale.
- La note complète de Notch