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News débat et opinion "Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Profil de Anagund,  Jeuxvideo.com
Anagund - Journaliste jeuxvideo.com

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Si vous jouez au jeu vidéo depuis longtemps (voire même depuis peu), il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu, ou vociféré, la phrase du titre. Traiter son prochain de "casu", ou casual, est devenu une mode plus ou moins crétine qui pourrit légèrement, et c'est un euphémisme, la communauté jeu vidéo. Rassurez-vous, ce n'est pas la première. Qui ne s'est pas fait traiter de "sale noob" lors de ses premières parties de Starcraft II, ou encore de "gros campeur" dans Counter-Strike, après avoir mis une belle balle d'AWP dans la tête d'un terro qui courait comme un lapin.

Sur ce, pris d'une soudaine envie d'écrire n'importe quoi sur jeuxvideo.com, m'est venu l'idée de faire un petit article sur le sujet afin d'essayer de comprendre à quel moment, diable, peut-on soudainement passer dans la case "casual" dans l'esprit étriqué de certains, mais aussi les raisons qui poussent les joueurs à s'entrevomir de la sorte. Je ne vous promets pas de grande littérature ni de dossier de 45 pages, alors il va falloir se contenter de ce qui va me venir à l'esprit dans les prochaines minutes.

Pourquoi tant de haine ?

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Commençons déjà par le commencement : Quels vecteurs poussent un joueur à devenir bête comme une prune au point de s'attaquer aux goûts vidéoludiques d'un autre ? La réponse est simple : l'envie éternelle de se sentir plus fort, ou plus intelligent, que les autres. Ainsi, et ceci depuis bien plus longtemps qu'on ne le croit, la mode dans le jeu vidéo est de jouer à un jeu moins connu que le voisin. Pourquoi ? Parce que plus c'est obscur, plus on est underground, et plus on est underground, plus on est hype. Ainsi, les gens confondent culture et contre-culture et beaucoup de joueurs sont persuadés de mieux connaître les jeux vidéo qu'autrui parce qu'ils s'intéressent à des jeux moins médiatisés. Ce qui est bien entendu absurde.

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Un joueur qui joue à Mario Kart 8 et à Angry Birds ne connaît pas moins le jeu vidéo que le mec sur le module de dogfight de Star Citizen. D'ailleurs, en soi, "s'y connaître en jeu vidéo" ne veut pas dire grand-chose. On peut parfaitement triturer des manettes et des joysticks pendant 35 ans mais avoir un esprit tellement étriqué qu'on en reste incapable de développer des arguments valables ou de faire une synthèse via ses propres connaissances. Et quand bien même Martin le barbu pourrait pondre un wiki de 70 pages sur les priorités des coups de Fatal Fury 2, cela ne veut pas dire qu'il a une meilleure crédibilité de gamer que le petit Stéphane et ses 600 heures de Pokémon X. Bien entendu, je ne prends pas ces exemples au hasard. Malins comme vous êtes, vous aurez sans aucun doute remarqué que l'on classe souvent les jeux au style visuel guilleret et familial, comme les Mario par exemple, dans la catégorie « casual, pour gamin » alors que dès que ça sue, que ça saigne, que ça s'étripe ou que ça se tripote, on considère que c'est pour les hardcore gamers, les tatoués, les musclés, bref, les « vrais ». Là encore, point de raison logique : il faut croire que c'est la bonne vieille testostérone qui parle. C'est ainsi que certains joueurs pouffent encore bêtement quand on leur dit qu'un Smash Bros. Melee Super Smash Bros. Melee se retrouve dans les compétitions de jeu de combat. Comme si la présence de Zelda et Pikachu l'empêchait forcément d'être un des jeux les plus techniques de sa catégorie...

L'exemple Call of Duty

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Mais le problème va bien au-delà de ça. Comme je le disais plus haut, plus que l'imagerie des jeux, c'est souvent l'impression de jouer à des titres plus obscurs qui pousse certains joueurs à se moquer de ceux qui jouent à des softs qui se vendent par palettes. Parce que jouer à des jeux moins connus, c'est ne pas faire partie de la masse. C'est être différent. D'ailleurs, si j'ai utilisé le terme « casual » en titre de news, j'aurais tout aussi bien pu utiliser celui de « mouton ». Un mot que vous pouvez lire à peu près tous les trois commentaires sur une news concernant un Call of Duty par exemple. Call of Duty est d'ailleurs une série qui représente à elle seule tout le problème de façon flagrante. En effet, suite au succès retentissant du quatrième opus Modern Warfare et de la folie médiatique démesurée qui a suivi, il s'est passé ce qui se passe pratiquement toujours de façon naturelle : tout le monde s'est mis à cracher dessus. Bah oui, si tout le monde l'achète, c'est que c'est un jeu pour mouton ! Alors si je dis que c'est pourri, cool, je deviens un opposant, un contestataire : j'ai soudainement une crédibilité.

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Alors attention, on est certainement tous d'accord pour dire que les COD ne sont pas nécessairement les meilleurs jeux vidéo de tous les temps, et chacun peut apprécier ou non la série. Mais diable, pourquoi en arriver à dire que c'est « la pire daube jamais vue », « une honte abominable que même mon chien ne voudrait pas », ou encore « les jeux les plus buggés de l'histoire, avec Big Rigs : Over the Road Racing » ? Toute cette haine, beaucoup plus engendrée par le succès médiatique du jeu que par ses réels défauts, se retrouve d'ailleurs aisément dans la note lecteur de jeuxvideo.com. Prenons la version PC de Call of Duty : Ghosts dernier épisode en date. A l'heure d'écriture de ces lignes, les lecteurs de JVC lui ont donné un magnifique... 5/20. Pour 1011 avis. Bien que je ne porte pas nécessairement la série dans mon coeur (le dernier que j'ai eu vraiment fait était Call of Duty 2, qui était excellent soit dit en passant), on peut dire qu'une telle note correspond à un jeu d'une toute autre qualité. C'est ainsi que l'on retrouve les rouages de l'attitude de groupe. Puisque la haine est toujours plus simple à propager lorsqu'on est en nombre, les gens pointent rapidement tous du doigt la même direction. Call of Duty ayant été le plus médiatique, toute la rage des joueurs est tombée dessus tel un aigle sur sa proie. Il est devenu, d'un point de vue social, un « jeu pour casus ».

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
D'ailleurs, aujourd'hui, il est drôle de voir qu'en manque total d'arguments, pas mal de joueurs en arrivent à se traiter de « joueurs de COD » (remplacez par FIFA ou Mario selon les cas), quand bien même cela n'a rien à voir avec le sujet. Il suffit de passer sur les forums plus de cinq minutes pour comprendre de quoi on parle : Tu dis que la difficulté Dark Souls est pénible ? Retourne jouer à FIFA ! Tu n'as jamais joué à Guilty Gear XX Accent Core Plus ? Pfff, t'es qu'un joueur de COD de toutes façons. Tout ça peut se résumer en une phrase : « Si tu n'apprécies pas le jeu auquel je joue de la même façon que moi, c'est parce que t'es qu'un casu. Et que je déchire, bien évidemment ». C'est tellement plus simple que d'essayer de comprendre que des goûts différents ou des opinions opposées peuvent coexister sans pour autant s'obstiner à trouver un mec qui a raison et un mec qui a tort...

Une histoire d'oppositions

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Mais le plus drôle, c'est que contrairement à l'imaginaire collectif, ce besoin de confrontation directe est récent alors qu'en fait, il est antédiluvien. La guerre des consoles, qui agit selon les mêmes codes, n'est absolument pas née avec l'opposition PS3 / 360. Prenons un exemple particulièrement connu : la fameuse guerre Mega Drive contre Super Nintendo. Pendant des années, on pouvait résumer le leitmotiv des publicités SEGA, particulièrement offensives, à un bon vieux "Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casual !" dirigé vers les possesseurs de consoles Nintendo. On y voyait une mise en avant d'un certain côté "rebelle" et "cool" de la Mega Drive, insinuant en passant que les jeux sur Super Nintendo étaient pour les gamins. Une campagne marketing efficace à laquelle Nintendo répondait avec autant d'agressivité, bien évidemment.

Aujourd'hui, on peut résumer la situation ainsi. Les joueurs PC traitent les possesseurs de PS4 / One de casuals, ces derniers se traitent mutuellement de casuals, mais signent de temps en temps un cessez-le-feu pour s'unir contre les possesseurs de Wii U afin de les traiter de... casuals. C'est beau l'amour.

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Pour passer des hardwares aux softwares, l'opposition des clans, c'est aussi ce qui incite ceux qui jouent à un jeu (de n'importe quel genre) à insinuer que les jeux concurrents sont plus faciles, et que ceux qui y jouent sont donc moins « doués en jeux vidéo ». On le voit énormément avec DOTA 2 et League of Legends. En règle générale, les joueurs du premier cité considèrent que le second est bien plus accessible. S'ensuivent de nouvelles guerres sans queue ni tête pour essayer de décerner un vainqueur du meilleur MOBA, une sorte de titre honorifique inexistant pour s'auto-congratuler. Et pendant ce temps, il y en a qui se contentent de jouer, et ils ont bien raison.

Indés : Les faux maîtres à penser

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Si pour le moment je traite les cas les plus évidents, c'est-à-dire le gros lourdaud qui débarque avec toute son ignorance pour insulter sur les forums avec des arguments dignes d'une classe de maternelle, cette sempiternelle recherche de la plus haute marche du podium de l'intelligence vidéoludique prend une toute autre forme lorsque l'on parle des jeux indépendants. Et croyez-moi, en tant que joueur qui apprécie les petites oeuvres faites avec peu de moyens et beaucoup de passion, ça me fait déjà mal de sortir la phrase suivante : La pseudo masturbation intellectuelle qui spolie actuellement l'univers du jeu indépendant donne la nausée.

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Les développeurs ne peuvent plus se contenter de faire des jeux, il faut maintenant les enrober de vilains « c'est en 2D parce que c'était mieux avant », de fourbes « c'est hyper-difficile parce que nous on est des vrais » ou encore de populistes « nous on a fait ça dans un garage, on n'est pas comme ces enfoirés de gros éditeurs ». Et c'est tout aussi subitement que « des décors vides » deviennent « des visuels abstraits et épurés » et que « d'odieuses repompes qui frôlent le plagiat » deviennent « des hommages candides ». Tant que c'est indépendant, bizarrement, ça passe. Pourquoi ? Encore une fois parce que l'indépendant, c'est underground et c'est hype. C'est pas casu. Une idée tellement rentrée dans les esprits que même les gros éditeurs s'y mettent et qu'on se retrouve avec des aberrations comme la communication autour de Child of Light, une « production réalisée de manière totalement indépendante par 40 personnes du studio Ubisoft Montréal, aussi derrière Assassin's Creed IV ». Placer « indépendant » et Assassin's Creed dans la même phrase ? Achievement unlocked. Cela n'empêche pas Child of Light d'être un très bon jeu, tout comme un Shovel Knight arrive à s'inspirer des plus grands tout en ayant une identité propre et sans se foutre de la gueule du monde, mais cette vision élitiste des jeux indépendants reste un véritable fléau : ce n'est pas le manque de moyen qui fait les bons jeux.

Bon, c'est quoi un casual au final ?

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
La seule chose dont je suis à peu près sûr, c'est que le terme « casual » n'a plus de véritable signification. Aujourd'hui, ça peut tout aussi bien vouloir dire « tu sais pas jouer » que « t'as des goûts de chiottes » ou encore « tu joues à des jeux connus, c'est mal ». Pour tout vous raconter, ma réflexion était partiellement née des réactions aux articles mensuels « A quoi joue la rédaction » que l'on réalise plus pour parler de jeux d'une autre manière qu'autre chose. Jetez un oeil aux commentaires si vous voulez vous amuser, mais en substance, on comprend vite que dès qu'on joue à un jeu grand public, c'est qu'on ne connaît pas les jeux vidéo. Comme si jouer une semaine à Super Mario 3D World m'empêchait de me faire un Natural Selection 2... Et encore, quand je vois le nombre d'heures que je passe dans les transports à jouer à Aworded (un Scrabble-like) contre des inconnus sur mon téléphone Android, je me demande les réflexions que je prendrais si je l'avais mis dans la news !

"Pffff, de toutes façons, t'es qu'un casu !"
Au final, après avoir écrit tout ce qui me passait par la tête de manière totalement déstructurée, j'en arrive à la conclusion suivante : on est toujours le casu de quelqu'un d'autre. Peu importe ce que vous faites et à quels jeux vous jouez, il y aura toujours une personne pour vous prendre de haut parce que vous avez le malheur de ne pas connaître un jeu auquel il a joué ou parce que vous êtes moins bon que lui sur un titre qu'il a retourné pendant mille heures. Et le pire dans tout ça, c'est que quand bien même vous n'êtes pas doué aux jeux vidéo, en quoi cela serait un mal ? Si on n'a aucune prétention, pourquoi devrait-on se faire insulter parce qu'on ne joue qu'occasionnellement ? Des questions dont la réponse se trouve dans la nature humaine, aussi surprenante que pénible...

Commentaires
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klimmesil klimmesil
MP
Niveau 1
le 25 avr. 2016 à 22:57

Mouais pas convaincu de ton article, il est complet et je l'aime bien, mais le fait est... Tu donnes ton avis personnel, et tu vas recevoir des tonnes de commentaires comme le mien qui ne sont pas forcément d'accord

J'ai jeté un oeil aux commentaires, et ça m'a fait marrer, toutes les critiques que tu as citées y sont, pas d’exceptions, on retrouve dans 1 seul d'entre eux le style "ouais moi chui un gameur aguerri toi t'es qu'un casual si t'aimes pas le hardcore" mais je remarque que je suis un peu comme eux au final alors je te le dis clairement

Call of, c'est du caca en boîte, j'avoue, j'y ai joué et j'ai même eu une période où j'aimais vraiment y jouer, mais c'était seulement entre potes ou pour partager nos scores en zombie sur bo, alors que d'autres jeux (tu as raison je pense à des jeux peu connus, mais c'est du pur hasard) qui me mettent plus au défi me font souvent plus plaisir, en réalité, j'adore perdre en me disant "je peux faire mieux" presque autant que j'adore voir ma progression et me dire "waaa au début je tuais des lapins maintenant je tue des dragons et peu peuvent s'en vanter"

mais le vrai problème avec les jeux "casu" c'est souvent qu'ils sont moins addictifs, et ceux qui sont addictes à ceux là sont souvent moins doués (oui oui bien sûr c'est un cliché, mais excusez moi, il est vrai), exemple: on me (moi = joueur de tout genre de jeux allant de fps à réflexion, payday 2 à dwarf forteress en incluant ces fameux jeux "casu") donne une manette de xbox 26748616 dans un lointain futur, avec un jeu qui m'est inconnu, je saurai probablement me débrouiller, or... j'ai déjà essayé, on donne une souris et un jeu un minimum plus technique que call of (comme par exemple battle field ou csgo, qui eux aussi sont pas forcément très réfléchis) à un joueur de call of, et c'est rare de le voir gagner ne serais-ce une partie

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