Ce week-end, la Pologne accueille les IEM World Championship, une compétition de premier ordre qui va se dérouler à Katowice. Si les choses se passent comme en 2013, nous risquons de vivre un sacré moment.
Dans le chaudron de Katowice
L’année passée, les IEM Katowice ont surpris tout le monde. Organisés dans la salle omnisports de Spodek, une soucoupe couverte, ils avaient accueilli plusieurs milliers de personnes autour de deux jeux, Starcraft II et League of Legends.
L’originalité venait du fait que les places n’étaient pas payantes. Résultat, la salle était pleine et plusieurs milliers de personnes ne pouvaient pas rentrer. Des écrans géants ont donc été installés dans l’immense complexe sportif autour de la grande salle. L’ambiance y était bouillante, à l’intérieur comme à l’extérieur malgré le froid. Les novices, comme les spécialistes, ont été grandement surpris par l'affluence.
Il faut dire que la Pologne est réputée pour avoir un des publics les plus chauds de la planète. Le hooliganisme y est important à Varsovie ou à Cracovie, et lorsque les choses restent purement festives, elles ne se font que rarement dans la démesure. L’ESL, qui organise ces IEM, y a donc trouvé un cadre parfait pour montrer à la face du monde le potentiel spectacle de l’eSport. Le succès a été grand. Vous pouvez retrouver tous les meilleurs moments dans la vidéo résumée de l'ESL.
L’exploit d’XPeke
Le tournoi League of Legends a également marqué les esprits en 2013 pour d’autres raisons. D’abord, il a accueilli huit grandes équipes dont les vainqueurs, les Gambit Gaming, ces immenses stars russes, ainsi que les deux formations terrifiantes venues de Corée, les AZUBU Frost et les AZUBU Blaze. Mais c’est une action en particulier qui a permis à ces IEM de faire le tour du monde.
Tout s’est passé lors du match Fnatic contre SK Gaming en phase de poule. Les deux formations européennes étaient au coude-à-coude. SK Gaming effectue une violente percée dans la base adverse, mais se fait repousser sans pouvoir conclure. Les Fnatic lancent alors une contre-attaque, entrent dans la base adverse, font tomber les deux dernières tours, mais subissent un violent retour de bâton de la part des SK Gaming, dont la plupart revenaient à la vie. Les Fnatic fuient alors, avec des SK Gaming à leurs trousses. Malin, l’Espagnol Xpeke contourne alors les forces ennemies et revient seul dans le camp adverse. Il ne possède plus que 10% de ses points de vie et tourne autour du Nexus avec son Kassadin, empêchant Olaf de l’atteindre. Quasiment mort, il réussit l’exploit de faire tomber le Nexus tout seul, avec une salle en délire, des commentateurs médusés et des SK Gaming abattus.
Avec ce coup de génie, XPeke s’est définitivement fait un nom. Quelques mois plus tard, à la gamescom, les fans de League of Legends n’avaient d'yeux que pour lui. Vous pouvez retrouver cette action dans la vidéo officielle de l'ESL.
Des poids lourds cette année
Ce week-end, huit équipes se retrouvent de nouveau dans la salle Spodek et ce sont toutes des pointures. Seront donc présentes les quatre équipes gagnantes des derniers tournois IEM, les Chinois de World Elite au palmarès garni, leurs compatriotes d’Invictus Gaming, presque aussi réputés, la structure française Millenium et les tenants du titre, Gambit Gaming. Quatre autres équipes ont été invitées, une par région : Taipei Assassins (les vainqueurs de la saison 2 mondiale) pour l’Asie du Sud-Est, KT Rolster Bullets pour la Corée, Cloud 9 (la meilleure équipe nord-américaine de ces six derniers mois) et Fnatic pour l’Europe.
Difficile d’en sortir un favori, mais soyons réalistes, KT Rolster Bullets fait très peur. Demi-finaliste de la dernière OGN, cette équipe possède dans ses rangs des tueurs comme InSec, Mafa ou Ryu. Elle souffre malheureusement d’un manque d’expérience au niveau des sorties en dehors de la Corée, ce qui est souvent un grand handicap. Ajoutons à cela les effets du jetlag si elle arrive en Pologne trop tardivement.
Ayant déjà tout gagné ou presque, les Russes de Gambit ont de l’expérience à revendre et du talent à la pelle. Ils sont aussi en très grande forme actuellement, dans les LCS Europe.
World Elite, Taipei et Invictus pourraient également dominer les débats, sans oublier Fnatic, si l’équipe retrouve des couleurs.
Cette compétition s’annonce donc très ouverte.
Ces huit équipes seront regroupées dans 2 groupes avec un système à double élimination. Le cash prize est de 150.000 dollars avec 65.000 dollars pour l’équipe gagnante.