La Fédération des Associations de Consommateurs Allemands a décidé de coller Valve dans son collimateur. Ce regroupement, habitué aux cours de justice nationales et européennes n'apprécie pas beaucoup les conditions d'utilisation de Steam et menace la société de poursuites sur deux points précis. Le premier concerne le changement du contrat de licence de l'utilisateur final (le fameux EULA que personne ne lit) intervenu en août qui, s'il n'est pas accepté par l'utilisateur, bloque l'accès aux contenus préalablement achetés sous des termes différents.

Mais le véritable point de litige, et il était prévisible, c'est l'impossibilité de revendre un contenu acheté sur Steam. Or, depuis le mois de juillet, la cour de justice européenne stipule qu'un auteur de logiciel téléchargé sur Internet ne peut pas en interdire la revente de la licence. En d'autres termes : un joueur devrait pouvoir revendre n'importe quel jeu acheté sur Steam ou ailleurs. Valve s'était alors contenté d'annoncer sa position sur la question : nous ne changerons rien. De fait, aucune fonctionnalité ne permet d'exercer ce droit sur Steam. Reste à savoir si la décision s'applique réellement à Valve, dans la mesure où il n'est pas "l'auteur des logiciels", en dehors de ses propres jeux, mais le distributeur. Or, le texte de la cour européenne parle explicitement des détenteurs de copyright.