Keiji Inafune a bien quitté Capcom depuis des mois maintenant mais cela ne l'empêche pas de livrer quelques anecdotes sur son ancien employeur. De passage à l'université de Kyoto pour un petit séminaire, l'homme revient sur la genèse de deux des plus grands succès de Capcom de ces dernières années : Dead Rising et Lost Planet. A en croire ses propos, l'éditeur n'était pas intéressé par ces deux projets et si les deux séries existent aujourd'hui (avec les succès commerciaux qu'on leur connaît), c'est uniquement suite à l'acharnement d'Inafune.

A l'époque, le budget de Capcom était consacré à hauteur de 70 à 80% aux différentes suites. Le reste était alors alloué aux nouveaux projets. Lorsque les concepts de Dead Rising et Lost Planet furent refusés, Keiji Inafune prit la décision de garder ses équipes au travail et de continuer à développer ces deux jeux. On ne sait pas bien comment Capcom n'a rien vu venir, mais l'éditeur a finalement été obligé de donner le feu vert aux deux jeux lorsqu'il s'est aperçu que les deux projets dépassaient de 400 % leurs budgets initiaux. En gros, leurs développements avaient atteint une sorte de point de non-retour. Les annuler à ce stade aurait coûté plus cher que de les terminer pour les commercialiser. Avec plusieurs millions au compteur pour chaque jeu, l'histoire aura certainement donné raison au coup de bluff de Keiji Inafune. Ce dernier reconnaît avoir couru un énorme risque en poussant le développement sans l'aval de sa direction.

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