

Comme son nom l'indique, l'autostéréoscopie est un procédé capable de simuler la notion de relief sans que le spectateur n'ait besoin de se munir d'un accessoire particulier. Néanmoins, pour en profiter, il faudra au préalable s'équiper (probablement au prix fort) d'un téléviseur ou d'un moniteur capable de gérer cette technologie d'avenir. Bien entendu, il faudra aussi attendre que du contenu spécifique soit mis à la disposition des consommateurs. Car si "le développement du cinéma 3D semble irréversible" d'après l'IDATE (un organisme de consulting et de recherche), celui de la télévision 3D "semble beaucoup moins clair" d'autant qu'il ne se dégage aucun standard commun à l'heure actuelle.
En ce qui concerne les jeux vidéo, les spécialistes pensent qu'un transfert vers la 3D devrait dans un premier temps être faisable assez facilement sur PC. Il en va tout autrement pour les consoles qui dépendront de l'équipement des foyers en téléviseurs autostéréoscopiques. Les grands fabricants tels que Nintendo, Sony et Microsoft ne se risqueront certainement pas à lancer une plate-forme compatible avec cette technologie sans être certains que le public puisse suivre.
Bien des incertitudes demeurent donc quant à l'avenir de l'autostéréoscopie. Dans tous les cas, elle dépendra forcément de deux éléments-clés :
- la capacité des foyers à renouveler leur équipement vidéo alors que la HD ne s'est toujours pas implantée comme les fabricants l'espéraient (crise oblige)
- la volonté (et le courage !) de produire du contenu (films, jeux, etc.) compatible avec un format dont les éditeurs ignorent la viabilité sur le long terme.
Les scénarios les plus favorables évoquent une percée de l'autostéréoscopie d'ici 2015. D'ici-là, bien de l'eau aura coulé sous les ponts...