L'affaire ne fait surface qu'aujourd'hui mais elle a de quoi étonner. Sachez qu'une plainte a été déposée en février par Jonathan Bissoon-Dath et Jennifer Barrette-Herzog qui accusent Sony Computer Entertainment America et David Jaffe (God of War) de s'être largement inspirés de leurs travaux dans le développement du jeu God of War. L'objet de la plainte se trouve être Olympiad, un script que Bissoon-Dath a écrit puis remis à Sony Pictures accompagné d'une carte imaginée et dessinée par Barrette-Herzog. Selon les plaignants, de nombreuses similitudes existent entre le script Olympiad et le jeu vidéo God of War. Outre l'époque identique, Bissoon-Dath et Barrette-Herzog sont ainsi parvenus à lister près de 40 points de ressemblances dans le scénario, les relations entre les personnages, les thèmes abordés, les lieux, le ton, le rythme et les dialogues.

Voici quelques exemples :

• Olympiad raconte l'histoire d'un héros qui parvient à sauver Athènes d'une invasion Sparte ordonnée par le dieu Arès. God of War est l'histoire d'un héros choisi par Zeus qui sauve Athènes d'une invasion ordonnée par le dieu Arès.
• Dans Olympiad et God of War, la famille du héros est massacrée dans sa petite maison au sein d'un village tranquille. Dans les 2 histoires, le héros se sent responsable de la mort des siens même s'il n'y est pour rien.
• Dans le jeu, lorsque Kratos prête allégeance à Arès, il reçoit de ce dernier les Lames du Chaos, 2 immenses et brillantes lames qui ressemblent à des épées et qui sont enchaînées à ses poignets. Dans Olympiad, il y a une scène dans laquelle "les mains de Zeus se transforment en 2 immenses épées qui brillent comme des sabres."
• Dans Olympiad, le héros doit emprunter un long et branlant pont en suspension pour traverser Bottomless Valley. Dans God of War, Kratos doit emprunter un long et branlant pont en suspension pour travers Bottomless Chasm.
• Aussi bien dans Olympiad que dans God of War, les dieux parlent au héros en donnant vie à leurs statues respectives.

Et les ressemblances s'étalent ainsi sur 7 pages bien remplies. Sony et David Jaffe ont répondu au tribunal à la fin du mois d'août en indiquant que la mythologie grecque fait partie du domaine publique et que les similitudes données par Bissoon-Dath et Barrette-Herzog sont "erronées, incomplètes, abstraites et mensongères". Ce sera donc au tribunal de faire comme Kratos et de trancher.

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