Si l'on en croit les confidences de M. Moore, le concept d'une stratégie marketing mondiale échappait totalement aux dirigeants de l'époque. Tandis que les Japonais suivaient une stratégie dans leur pays, les Américains en suivaient une autre chez eux et les Européens encore une autre. Mais c'est avant tout la fragilité financière de la compagnie qui a mené la Dreamcast à sa perte. La pression financière était telle que les objectifs de vente étaient devenus quasiment irréalisables :
"Nous devions faire des centaines de millions de dollars avant les vacances et écouler des millions d'unités... Nous vendions 50 000 consoles par jour, puis 60 000, puis 100 000 mais ce n'était tout simplement pas assez pour atteindre le seuil critique permettant de faire face à la sortie de la PS2... Alors, le 31 janvier 2001, j'ai dû annoncer moi-même que Sega se retirait du marché hardware. J'ai dû virer un paquet de gens, ce ne fut pas une partie de plaisir."
Dans l'interview, Peter Moore évoque aussi l'absence remarquée d'EA (chez qui il travaille aujourd'hui en tant que responsable de la division EA Sports) sur le line-up de la console ainsi qu'un "ignoble" numéro de newsweek qui a fait des dégâts aux Etats-Unis. Malgré tout, il garde un bon souvenir de cette aventure et surtout de la machine elle-même : "c'était une époque formidable et je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait regretté d'avoir acheté une Dreamcast" . Ce n'est pas nous qui allons le contredire...
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
