Après avoir passé une journée dans les studios de Stromregion à Budapest et avoir bien tâté du nouveau Codename Panzer : Cold War, nous voulions poser quelques questions à Csongor Nemedi qui en est le designer en chef.
jeuxvideo.com > Pourquoi ce Codename Panzer ne se déroule-t-il plus durant La Seconde Guerre mondiale ?
Csongor Nemedi : Selon nous, le marché des jeux qui parlent de cette période est saturé. C'est pour cela qu'il nous semblait primordial d'arrêter d'en parler. De plus, nous avons décidé de raconter ce qui aurait pu se passer dans une réalité alternative ce qui constitue l'un des points forts du jeu.
jeuxvideo.com > Mais pensez-vous que situer l'action seulement quatre ans après la fin de la guerre représente un changement suffisamment important pour qu'on n'ait pas l'impression de rejouer aux deux premiers Codename Panzer ?
Csongor Nemedi : Je vois bien ce que vous voulez dire et, franchement, j'avais un peu le même sentiment. Mais, justement, cela constituait l'un des défis que nous devions relever : rester proche de La Seconde Guerre mondiale tout en proposant un contexte qui se différencierait vraiment des deux premiers Codename Panzer par les véhicules, les décors et le matériel à disposition. Par exemple, dans ce jeu, on assiste à l'arrivée des hélicoptères ou des avions modernes.
jeuxvideo.com > Quelles sont les principales améliorations que ce Codename Panzer apporte à la série ?
Csongor Nemedi : Il y a par exemple le système d'équipement sur les véhicules qui permet de changer leur fonction tactique durant les missions et de s'adapter à sa progression. Il y a aussi le système "Core Army" qui, s'il était déjà présent dans les premiers, a été amélioré. Désormais, on peut faire intervenir les renforts de quatre manières différentes : par voie maritime, par train, par la route ou par les airs.
jeuxvideo.com > Vous évoquez les bateaux pour faire venir les renforts. N'envisagez-vous pas d'inclure des unités navales actives dans Codename Panzer ?
Csongor Nemedi : Vous conviendrez qu'il soit un peu normal qu'un jeu intitulé Codename Panzer se déroule essentiellement avec des unités terrestres. Ceci dit, nous faisons intervenir dans celui-ci des sous-marins ou des navires d'attaque. Le joueur ne peut pas les contrôler mais ils sont là.
jeuxvideo.com > Sur le même sujet, peut-on imaginer que dans un prochain Codename Panzer on ait le contrôle des hélicoptères qui sont, dans beaucoup d'armées de par le Monde, intégrés aux régiments d'unités terrestres dans la mesure où ils en assurent le soutien ?
Csongor Nemedi : Si jamais nous devions développer un nouvel épisode de Codename Panzer, nous aimerions effectivement proposer des unités volantes qui puissent être contrôlées par le joueur. C'est parfaitement envisageable dans la prochaine partie de la série.
jeuxvideo.com > Et n'est-il pas un peu paradoxal que, dans un jeu où on peut disposer de la bombe atomique, on n'ait pas à mener de recherches scientifiques ou de quel ordre que ce soit ? Avez-vous été tentés d'inclure ce genre de système dans le principe du jeu ?
Csongor Nemedi : Non, nous ne voulions pas donner dans ce genre de micro-management. Nous nous concentrons avant tout sur le fait d'offrir un principe vraiment concentré sur le combat et que celui-ci soit le plus authentique possible. Donc les recherches scientifiques n'ont pas vraiment grand-chose à faire là-dedans.
jeuxvideo.com > Dans quelle mesure peut-on dire que Codename Panzer est un jeu réaliste ?
Csongor Nemedi : Surtout dans la mesure où nous essayons d'atteindre un niveau de réalisme supérieur en ce qui concerne le rendu graphique et les unités qu'on utilise dans le jeu. Il y a aussi la gestion des réactions physiques qui contribue à ce sentiment de réalisme et, par conséquent, la puissance de feu et les réactions des éléments du décor ou des unités.
jeuxvideo.com > Les missions sont très évolutives et réclament un éventail assez large d'unités différentes pour être menées à bien. Mais justement, peut-on rater un niveau et devoir le recommencer parce qu'on a oublié d'insérer une unité spécifique dans ses troupes durant la phase qui précède la mission ?
Csongor Nemedi : Dans les missions, il y a effectivement des objectifs de différentes natures qui sont plus ou moins primordiaux pour passer au niveau suivant. Ça peut être le simple fait de devoir protéger votre héros ou des unités clairement définies car vous avez besoin d'eux pour vaincre tous les ennemis.
jeuxvideo.com > Donc la réponse à cette question est oui ?
Csongor Nemedi : (rires) La réponse courte est oui, effectivement.
jeuxvideo.com > En jouant les premières missions, nous avons eu le sentiment que le jeu n'accordait pas une si grande importance à la stratégie mais qu'il suffisait d'avoir un nombre suffisant d'unités pour être sûr de gagner ? C'est un sentiment qui se justifie sur toute la longueur du jeu ou pas ?
Csongor Nemedi : Non. C'est juste dû au fait que nous avons voulu rendre le jeu accessible au plus grand nombre. Alors effectivement les premières missions sont assez simples et se règlent en allant au contact avec l'adversaire mais pour celles qui suivent, il faut se montrer plus subtil. L'ensemble du jeu propose une vraie progression. En ce qui concerne les deux dernières missions, il faut au moins deux heures à n'importe lequel des membres de l'équipe qui les ont conçues pour finir chacune d'entre elles.
jeuxvideo.com > Où en est précisément le développement aujourd'hui (NdR : début décembre 2007) ?
Csongor Nemedi : Pratiquement tous les éléments du mode solo sont inclus. Nous sommes dans la phase où nous réglons l'ensemble et où nous vérifions l'équilibre des forces entre les camps proposés par le jeu : l'OTAN et l'Union Soviétique. De sont côté, le multi est encore en plein développement. C'est pour cela que nous ne vous l'avons pas encore montré.
jeuxvideo.com > Merci, M. Nemedi.
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