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News archive Super Mario Galaxy : interview de Buzz Aldrin
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Rédaction Jeuxvideo.com

Super Mario Galaxy : interview de Buzz Aldrin

Super Mario Galaxy : interview de Buzz Aldrin
Le cheminement de la promotion et du marketing emprunte parfois des voies inattendues. Ainsi, à l'occasion de la sortie de Super Mario Galaxy, nous avons rencontré celui que Nintendo avait promu porte-parole des nouvelles aventures de son plombier vedette : l'astronaute Buzz Aldrin. Pour mémoire, rappelons que ce monsieur a été le deuxième homme à mettre le pied sur la Lune, juste derrière Neil Armstrong. Evidemment, notre conversation n'allait pas rester très longtemps prisonnière du carcan du jeu vidéo. Vous allez pouvoir le constater, certaines des réponses de ce héros national américain ne donnent pas dans le politiquement correct et le brossage dans le sens du poil. Parfois même, à condition de lire entre les lignes, cela va encore plus loin... Mais, comme en écho à ces déclarations qui vont forcément en agacer plus d'un parmi vous, il s'en trouve d'autres qui démontrent la sincérité, notamment envers lui-même, de ce monsieur qui fête cette année son soixante-dix-septième anniversaire. Soixante-dix-sept ans, cela veut donc également dire qu'il s'agit de quelqu'un ayant atteint « l'âge d'homme » dans une Amérique pré-Vietnam, une Amérique de carte postale très manichéenne et trompeuse, perçue de manière très différente de l'image qu'on en a aujourd'hui. Ignition...

jeuxvideo.com > Comment vous êtes-vous retrouvé impliqué dans la promotion de Super Mario Galaxy ?

Buzz Aldrin : La fille de mon épouse est avocate et c'est elle qui gère toutes mes interventions de ce type, quand je dois parler devant des universités ou des conseils d'administration, etc. En fait, c'est une manière de profiter de ma notoriété auprès des gens pour faire la promotion de nouveaux produits. Quand je suis quelque part, vous (Ndr : les journalistes) venez. Ensuite nous discutons et vous écrivez pour permettre au public de mieux appréhender le produit en question. Je fais ça pour les magazines, les journaux, à la radio, la télé.

jeuxvideo.com > Une question sans doute idiote mais que nous nous devions de vous poser : jouez-vous aux jeux vidéo ?

Buzz Aldrin : Effectivement, je savais que je n'échapperais pas à celle-là (rires). Si je vous répondais oui et que vous me posiez des questions sur le sujet, vous vous rendriez vite compte de ce qu'est la vraie réponse...

jeuxvideo.com > Donc, ce sera non ?

Buzz Aldrin : Disons que je joue beaucoup avec mon Blackberry... Et c'est déjà un sacré défi pour moi d'insérer des noms dans ce machin, de le mettre en route, etc.

jeuxvideo.com > Si vous développiez un jeu, à quoi ressemblerait-il ?

Buzz Aldrin : C'est en tout cas un business lucratif. Si je devais m'y consacrer, j'essaierais de tirer mon épingle du jeu moi aussi. C'est une activité très technique au niveau de tout ce qui est ventes et marketing. Mon expertise professionnelle tient plus à l'analyse, à la compréhension mais aussi au test de systèmes dans le but d'en proposer de plus performants. Quand vous pilotez un avion, vous voulez que cela se fasse mieux qu'avec n'importe qui d'autre. Vous voulez le faire en toute sécurité. Atteindre ce but, c'est un talent, c'est même un talent déterminant. Et pour moi, c'est aussi une activité professionnelle. Je ne suis pas un écrivain. Si je veux écrire un livre, je m'associe avec quelqu'un qui peut se charger de tout le côté rédaction. C'est comme cela que j'ai signé sept romans de science-fiction, des histoires d'aventures mais aussi des livres documentaires et des biographies me concernant.

jeuxvideo.com > Pour revenir à Super Mario Galaxy, pensez-vous qu'un jeu comme celui-ci pourrait motiver des vocations d'astronautes parmi les jeunes joueurs ?

Buzz Aldrin : C'est possible. Des millions et des millions de personnes aiment jouer. Il y en a beaucoup qui, au lieu de jouer, étudient la physique, l'astronomie et les réactions de la matière. Parmi eux aussi, il s'en trouve qui jouent aux jeux vidéo pour se distraire parfois. Mais, désormais, ce genre de distraction laisse une plus grande part à l'inventivité et à la créativité de leurs utilisateurs. A mes yeux, quelqu'un qui sait bien s'en servir a donc beaucoup de chances de devenir quelqu'un de très créatif. En tout cas, Super Mario Galaxy est l'exemple type d'une manière très inventive de faire travailler ensemble les capacités d'une machine, son rendu graphique, l'action et la détection de mouvements. Et ce n'est pas parce que cela ressemble à la vie que c'est la vie. L'idée n'est pas de rentrer directement de l'école pour se coller devant l'écran. Il faut aussi rencontrer les autres. Justement, autre chose d'intéressant au sujet de ce jeu, c'est son aspect social. On peut s'associer avec un autre joueur pour s'entraider. Cela ne se résume pas à créer un personnage avant d'aller en tuer d'autres. Il faut aussi accomplir quelque chose, atteindre un but.

jeuxvideo.com > Envisagez-vous un jour de sponsoriser un jeu, qu'on retrouve votre nom au-dessus d'un titre ?

Buzz Aldrin : En tout cas, je saurais à qui m'adresser. Je connais personnellement Owen Gariott qui a été astronaute. Il est allé sur Skylab, il a volé sur la navette... Son fils, Richard, est actuellement un développeur de jeux qui a plutôt réussi. Donc, si cela devait se faire, je ne me lancerais pas tout seul là-dedans. J'irais le voir. Ceci dit, j'ai effectivement travaillé avec la société Knowledge Adventures qui avait développé un titre d'aventures spatiales qui portait mon nom. Mais ce jeu a mis du temps à être créé.

jeuxvideo.com > Mais vous n'aviez pas fait la promotion de ce produit à l'époque ?

Buzz Aldrin : Non. Vous savez, c'était très difficile de faire à la fois un jeu qui reproduirait convenablement la lenteur des déplacements dans l'espace tout en proposant un défi susceptible d'intéresser les joueurs.

Super Mario Galaxy : interview de Buzz AldrinSuper Mario Galaxy : interview de Buzz Aldrin

jeuxvideo.com > Vous faites partie des gens qui ont pu voir la Terre de très loin et dans son ensemble. Etes-vous inquiet quand vous pensez à toutes les questions d'environnement qui se posent à l'heure actuelle ?

Buzz Aldrin : Tout d'abord, laissez-moi vous dire qu'il est difficile pour quelqu'un qui reste sur la surface de la Terre de se faire une idée d'un phénomène au niveau de la planète. Ce n'est qu'à partir de l'espace qu'on peut vraiment avoir une vue d'ensemble, notamment grâce aux satellites équipés d'appareils photos et de caméras capables de filmer, par exemple, en infrarouge, etc. Maintenant, laissez-moi vous exposer un autre principe. Vous construisez des ponts qui sont très sûrs et solides ou vous construisez des autoroutes elles aussi parfaitement réalisées. Si vous engagez quelqu'un pour les améliorer et qu'il vous répond qu'il ne peut rien faire de mieux, que c'est parfait, personne ne voudra payer pour entendre cela. Maintenant, si la même personne parle de catastrophe imminente, elle attirera l'attention et pourra obtenir de l'argent. Alors maintenant, qu'est-ce qui vous semble le plus lucratif ? Un groupe d'étude qui prédira une catastrophe ou celui qui vous dira que tout va bien ? Le fait d'annoncer que l'on court à la catastrophe, c'est un bon moyen d'obtenir un retour sur investissements. Cela détermine aussi ce que les gens choisissent de voir et ce sur quoi on choisit de communiquer. J'ai parlé avec beaucoup de gens qui m'ont dit qu'il y a plus de glace et de neige en Antarctique qu'il n'y en a jamais eu. Il leur suffit d'étudier des échantillons pour avoir des décennies de références. Des gens très qualifiés m'ont expliqué que si on observe quoi que ce soit assez longtemps, si la température monte, elle va redescendre, la mer va suivre exactement le même mouvement. Il suffit de tout mettre sur des graphiques pour se rendre compte qu'un événement en précède un autre. Les gens qui parlent de "réchauffement global" mettent en avant que si la glace fond, ce sera une catastrophe. Les indices ne leur donnent pas raison. La température monte et ensuite la mer va monter. Et c'est logique. Mais si vous voulez justifier votre existence et au passage récupérer de l'argent, il vaut mieux crier à la catastrophe.

jeuxvideo.com > C'est un point de vue...

Buzz Aldrin : L'équipe gagnante est toujours l'objet d'attaques de la part de ceux qui aimeraient bien la rabaisser, de ceux qui ne font pas partie de cette équipe gagnante.

jeuxvideo.com > De qui parlez-vous précisément ? Qui est cette équipe gagnante ?

Buzz Aldrin : L'équipe gagnante, et depuis un sacré bout de temps, ce sont les Etats-Unis. Nous accomplissons énormément de choses et d'autres se disent : "Si seulement nous pouvions trouver un moyen pour les rabaisser, un moyen de leur faire dépenser beaucoup d'argent sur des choses inutiles. Depuis qu'il existe, le Monde traverse des cycles comme celui auquel on assiste. Par la même occasion, profitons-en pour convaincre tout le monde qu'il faut aussi arrêter d'exploiter le pétrole car le pétrole est un fléau.". Or le pétrole nous aide énormément dans notre vie de tous les jours. Son seul défaut, c'est d'être aux mains des mauvaises personnes et de leur donner la capacité d'agir comme ils l'entendent.

jeuxvideo.com > Bon... Pouvons-nous recentrer la discussion sur votre voyage vers la Lune ? Au moment de cette mission, vous vous êtes vus comme des scientifiques ou des aventuriers ?

Buzz Aldrin : Des aventuriers. Mais pas des aventuriers pousse boutons. On avait mis au point un engin qui pouvait être manoeuvré par des gens très normaux et ce n'est pas pour cela que la NASA avait besoin de nous. Là où il fallait le sang-froid des pilotes d'essais que nous étions, c'était au cas où quelque chose aurait mal tourné. D'un autre côté, ces missions étaient la conjugaison de nombreux talents qui travaillaient pour nous faire franchir les étapes qui n'avaient pas encore été franchies. Exemple, Apollo 10 qui nous avait précédés avait fait le même périple que nous et avait même entamé une descente vers la surface lunaire. La seule différence entre eux et nous, c'est qu'ils n'avaient tout simplement pas fait la descente jusqu'à l'atterrissage. Et dans ce genre de missions, il faut également savoir que nous sommes en permanence en communication avec des dizaines de gens qui peuvent nous épauler pour trouver les raisons d'un problème et sa solution. Et même si nous devions perdre cette communication, que ce soit durant le voyage ou sur la Lune, il y avait des procédures qui nous auraient permis de la rétablir.

jeuxvideo.com > Mais le voyage en lui-même ne vous a-t-il pas paru un peu ennuyeux ? Vous aviez des tas de choses à faire, peu de place pour bouger...

Buzz Aldrin : Vous savez, quand vous avez un plan de vol, il faut le suivre. Effectivement, il y a plein de choses à faire et si la situation se détériore, vous devez quand même les faire ce qui n'est pas simple. C'est pour cela que nous avions opté pour un plan de mission ne contenant pas trop de tâches annexes. Ainsi nous aurions eu le temps de nous consacrer à un éventuel problème.

jeuxvideo.com > Mais est-ce que c'était passionnant ?

Buzz Aldrin : Non, ce n'est pas le mot que j'emploierais car beaucoup de choses pouvaient mal tourner. Vous êtes toujours en train de vous demander ce qu'il faut surveiller.

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Super Mario Galaxy : interview de Buzz AldrinSuper Mario Galaxy : interview de Buzz AldrinSuper Mario Galaxy : interview de Buzz Aldrin

jeuxvideo.com > Qu'est-ce qui a motivé la décision de faire sortir Armstrong en premier et vous en second ? Le grade ?

Buzz Aldrin : En grande partie, je pense. Il y avait eu beaucoup de discussions basées sur les missions précédentes, notamment celles du programme Gemini. Dans Gemini 12, j'étais le pilote, Jim Lovell était le commandant. Je faisais tout tandis qu'il lisait les check-lists. Il avait quand même la responsabilité du vaisseau au moment du décollage et du retour sur Terre. De mon côté, j'ai fait la sortie dans l'espace. Mais la mission qui allait amener les premiers hommes sur la Lune allait représenter une augmentation énorme de ce que le commandant aurait à accomplir. Voulait-on, en plus de tout ce qu'il allait devoir faire, qu'il soit celui qui allait descendre l'échelle et tout ça ? Nous avons envisagé de faire comme d'habitude et de laisser le commandant dans le module tandis que l'autre occupant descendrait sur la surface. Ensuite, le commandant le rejoindrait et il l'aiderait à mener les expériences prévues. Bref, il y avait deux manières de voir les choses et personne ne se décidait. Trois mois avant le vol, il a fallu pousser les responsables à se décider définitivement. Et encore à ce moment-là, on ne pensait pas tant à ce que le public allait en penser ou à ce que les livres d'histoire allaient retenir qu'à ce qui était bon pour la mission. Mais, petit à petit, on s'est fait à l'idée que les médias allaient vraiment se concentrer sur l'événement et les premiers mots qui allaient être prononcés par l'homme qui poserait son pied sur la Lune le premier. Et on imaginait mal Neil, qui était le commandant de la mission, me regarder faire à travers le hublot du module tandis que le monde entier retenait son souffle en attendant ma première déclaration. Les gens des relations publiques aiment les scénarios. Et les scénarios exigent que les choses se déroulent d'une manière très déterminée.

jeuxvideo.com > Et que pensez-vous aujourd'hui de cette fameuse phrase prononcée par Neil Armstrong ? Vous convient-elle toujours ? Auriez-vous souhaité dire autre chose à sa place ?

Buzz Aldrin : J'ai toujours pensé qu'il a fait ce que j'aurais fait. J'aurais demandé leur avis à des tas de gens avant de faire mon choix. Comme vous le savez, le président ne rédige pas ses discours lui-même. Dans ce genre d'organisation, nous avons notre pool de relations publiques. Imaginons que nous soyons arrivés sur la Lune sans pouvoir en repartir, il est clair que quelqu'un avait déjà rédigé un discours pour le Président bien avant notre décollage. Et s'il ne sert pas, tant mieux, corbeille.

jeuxvideo.com > Que ressent-on quand on marche sur la Lune ? Une forme de liberté plus intense que sur la Terre ?

Buzz Aldrin : Oh vous savez, la combinaison ne se faisait jamais oublier et elle restreignait plutôt les mouvements. Alors bien sûr, on peut faire des bonds comme si on était attaché par des tendeurs élastiques mais, au bout d'un moment, j'en ai eu assez de faire ça.

jeuxvideo.com > La vue, l'environnement... Cela devait quand même être incroyable...

Buzz Aldrin : Oui mais je pouvais faire des photos ou faire des films. Je pense que des robots feraient tout aussi bien le boulot et qu'on envoit des hommes là-haut surtout pour inspirer ceux qui restent sur Terre. Ça nous permet de pousser les gens à s'éduquer pour faire quelque chose d'inhabituel. Un bon exemple de cela, c'est la manière dont les Russes ont géré leur programme spatial. Ils expliquaient que leurs cosmonautes étaient des héros créés par le communisme qui, au passage, était un bien meilleur système que la démocratie. Cela leur permettait de convaincre leur peuple et une partie des autres gouvernements. De notre côté, nous savions que nous prenions plus de temps pour faire les choses mais nous voulions également que nos idées et les ressources que nous développions pour notre programme spatial servent à protéger les peuples dans un monde vivant sous la menace des missiles balistiques intercontinentaux. C'est pour cela en partie que nous avons décidé de développer des fusées capables de nous emmener dans l'espace et sur la Lune. Ainsi, nous étions convaincus que nous disposerions du meilleur matériel au niveau de notre sécurité. Avec les Russes qui menaçaient la sécurité mondiale, qui pouvait dire si nous n'aurions pas besoin de quitter la Terre pour nous mettre en orbite et vivre ainsi ? Aujourd'hui, nous nous intéressons davantage à des astéroïdes qui pourraient entrer en collision avec la Terre mais la démarche et la motivation restent les mêmes : trouver une solution pour éviter cela. Sommes-nous une société responsable prête à tout faire pour assurer la survie de la race humaine ? Pas de la pollution. Non, non. C'est un problème mais parlons plutôt de l'impact dévastateur d'un astéroïde entrant en collision avec notre planète. C'est en partant de cette idée que j'ai écrit en 1975 l'histoire d'une civilisation obligée de quitter sa planète d'origine pour aller en coloniser une autre.

jeuxvideo.com > Comment s'est passé le décollage de la Lune ? A-t-il été plutôt doux ou plutôt violent comme sur la Terre ?

Buzz Aldrin : C'est l'inverse. Sur Terre, le décollage avait été plutôt doux. Je vous rappelle que la différence entre le fait de monter ou de rester sur place avec les moteurs en train de pousser inutilement sous la fusée était de l'ordre de 0,2G ce qui n'est pas grand-chose. Je me souviens que nous avons décollé de la Lune de manière très rapide. Nous n'étions pas vraiment habitués à cela, en fait. De plus, assez vite après le décollage, nous avons dû accomplir un basculement du module pour nous mettre en place afin de nous arrimer à la capsule en orbite. Donc nous savions que nous serions un peu déstabilisés dans la mesure où, rapidement, nous nous retrouverions pratiquement nez à nez avec la surface de la Lune. On ne ressent absolument pas cela dans tous les films qui ont été tournés au moment du décollage mais c'était vraiment impressionnant.

jeuxvideo.com > Comme vous dirigez une société qui propose des solutions techniques pour les voyages dans l'espace, pensez-vous que vous serez du voyage vers Mars, d'une manière ou d'une autre ?

Buzz Aldrin : En 1992-93, il a été beaucoup question de retourner sur la Lune. A ce moment, je me suis demandé qui j'admirais le plus parmi les gens que j'avais côtoyés durant le programme Apollo. La réponse était un ingénieur qui, à l'époque, proposait une idée totalement nouvelle. Ce type se permettait de dire que Werner Von Braun ou les conseillers du Président se trompaient. Son idée était d'envoyer vers la Lune une fusée plus grosse contenant deux modules, l'un servant à atterrir et à redécoller vers l'autre restant en orbite. Celui-ci servirait au voyage entre la Terre et la Lune et, à l'image de la navette, pourrait atterrir par ses propres moyens pour être réutilisable. Cet ingénieur avait convaincu que ce système serait une meilleure utilisation des ressources très chères qu'on utilise pour ce genre de voyages. Personnellement, j'ai repris son schéma en imaginant que le vaisseau de transit resterait aussi en orbite autour de la Terre, qu'il n'atterrirait pas mais serait approvisionné par un petit module récupérable et qu'il ferait vraiment le va-et-vient entre la Lune et la Terre selon un trajet en "8" passant par les deux orbites. En théorie, il suffirait d'un seul voyage pour emmener quelqu'un vers la destination et ramener quelqu'un d'autre vers la Terre. Je trouvais cela très malin et surtout économique. Mais, d'un autre côté, nous parlions de la Lune qui est une destination assez proche puisqu'on peut l'atteindre en quelques jours. Par conséquent, l'économie réalisée n'est pas d'un intérêt flagrant. C'est là que quelqu'un a proposé d'appliquer ce système à Mars qui est située bien plus loin. Avec un gros vaisseau pour le voyage, les astronautes pourraient profiter de tout le confort, d'une protection vraiment efficace contre les radiations, d'une gravité artificielle, etc. Depuis lors, j'ai milité pour que nous appliquions au voyage vers Mars une stratégie différente de celle que nous utilisions jusqu'à présent. Et, il y a environ deux ans, l'idée est passée. Dans un rapport, il a été fait mention que vers Mars, il faudrait adopter cette idée des vaisseaux itinérants. Depuis, j'ai travaillé avec un professeur d'université pour affiner les différents éléments de ce projet. Mais comme le concept évolue vers quelque chose de plus en plus viable, il est difficile de convaincre la NASA de faire évoluer sa manière de voir les choses. C'est très difficile car ces gens-là sont convaincus que leur manière de faire les choses est forcément la meilleure. Pour l'avenir proche, j'ai donc un planning très chargé. Outre ce travail, j'ai encore des livres de science-fiction à écrire, je devrais également participer à un film qui retracera ma vie. On y abordera notamment ma victoire sur la dépression et l'alcoolisme, donc ce sera plutôt une histoire dans laquelle on verra mes hauts et mes bas. Je m'intéresse aussi à "Loterie vers l'espace". Je m'occupe de trouver un projet de vaisseau qui soit viable et de faire en sorte que le tirage soit international. Et le voyage spatial ne concernera pas forcément des touristes. On peut imaginer y envoyer également des Marines et les faire atterrir n'importe où pour régler une situation tendue.

jeuxvideo.com > A quel hommage avez-vous été le plus sensible ? Le fait que votre prénom soit celui de l'astronaute dans Toy's Story ou qu'on ait donné votre nom à un cratère sur la Lune ?

Buzz Aldrin : Oh vous savez, il y a un cratère Aldrin sur la Lune comme il y a un cratère Armstrong et Collins. Quant au fait que Buzz Lightyear ait été nommé ainsi d'après moi, je n'y suis pour rien. C'est utile dans la mesure où les gens voient ce personnage dans un film sympathique avec une histoire mignonne et qu'ils finissent pas se dire : "Ça vient de Buzz Aldrin.". Cela permet à certains de se souvenir de mon existence. Je serais tenté de choisir cet hommage-là mais je préfère qu'on se souvienne de moi pour avoir atterri sur la Lune ou avoir mis au point le voyage itinérant vers Mars ou encore les autres concepts dont je suis l'auteur parce que tout ça, c'est la réalité.

jeuxvideo.com > Nous parlions du développeur Richard Gariott il y a quelques instants. Il a déjà annoncé qu'il avait l'intention et l'argent pour partir dans l'espace d'ici un an ou deux. Auriez-vous des conseils à lui donner ?

Buzz Aldrin : Non, je pense qu'il obtiendra tous les conseils dont il pourrait avoir besoin de la part des gens qui vont l'envoyer dans l'espace. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit de spécial à lui dire.

jeuxvideo.com > Merci M. Aldrin.

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Commentaires
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Yogadream Yogadream
MP
Niveau 10
le 02 déc. 2007 à 02:55

sossalemaire
Posté le 27 novembre 2007 à 13:17:11
Hum hum, c´est la Chine officiellement depuis cette année qui pollue le plus, ce ne sont plus les USA. Pas que ce soit spécialement une bonne nouvelle...

La vérité scientifique est que ni M. Aldrin ni M. Hulot ne savent ce qu´il se passe. Les scientifiques font des projections, mais on n´a pas de modèle correct pour un système aussi complexe que l´écosystème terrestre. Le plus probable est que le réchauffement rapide soit mauvais, mais personne n´en est sûr. Dans ce domaine, comme dans tous les domaines scientifiques, il faut se méfier de ceux qui ont des certitudes absolues... Ce que M. Aldrin semble avoir malheureusement.

Pas de modele ? Haha, tu rêves. On a des modèles.

Quoiqu´il en soit, il est certain que le climat ne s´est jamais réchauffé aussi vite depuis que la vie sur Terre est comparable à celle actuelle.

Que la chine soit maintenant le plus gros pollueur mondial, c´est bien possible !

Concernant le voyage sur la lune, il est possible qu´il n´ait pas eu lieu. En tout cas, il semble qu´ils aient eu des problèmes avec leurs caméras et appareils photos car il y a des anomalies évidentes.

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