Porter les STR sur consoles devient le nouveau challenge en vogue, Ubisoft prend donc le train en marche et confie à son studio de Shanghai de lui fournir la matière, sous couvert de la licence Tom Clancy. Annoncé et vaguement présenté aux UbiDays en mai dernier, EndWar se montre enfin réellement pour une démo en bonne et due forme d'une version Alpha. Si vous n'avez pas lu la première présentation du titre en mai, sachez que Endwar se déroule dans un futur proche où la pénurie de ressources naturelles finira inévitablement par plonger l'humanité dans une Troisième Guerre mondiale opposant les USA et l'Europe à la Russie, dont le théâtre principal se trouve être l'Europe. Cet avenir sombre et apocalyptique n'est pourtant pas si éloigné de nous et les forces en présence n'auront pas tant de différences avec celles que l'on peut voir de nos jours, cependant, un bouclier anti-missile global ayant rendu caduque l'arme atomique et les attaques longues distances, cette troisième guerre revêt des aspects qui la rapprocherait presque de la Seconde, expliquant l'omniprésence de cette citation d'Albert Einstein "Je ne sais pas avec quelles armes sera menée la Troisième Guerre mondiale, mais je sais que la Quatrième le sera avec des bâtons et des pierres."

Cette guerre, on la livrera d'abord en solo durant une courte campagne de 6 missions servant de prélude à Endwar, un moyen d'en apprendre les mécaniques et surtout de mieux comprendre la situation avant de bondir dans le véritable coeur du jeu : le multi. Un mode s'inspirant des MMORPG et même du jeu de plateau RISK puisqu'on pourra suivre en direct sur un globe terrestre le mouvement des lignes de front en fonction des victoires et défaites des joueurs de Endwar. Voilà pour le rappel des faits, reste à voir ce que l'on pu découvrir de neuf sur ce titre pour le moins audacieux.

Comme le laissait penser sa description, Endwar ressemble à un STR que l'on pratiquerait au niveau du sol et évoque une sorte d'improbable mais bien réel mélange entre un STR et des titres comme Ghost Recon Advanced Warfighter. L'effet se veut plus saisissant et surtout beaucoup plus immersif que la vue de dessus habituelle des STR PC et le joueur se retrouve donc plongé au coeur des combats, choisissant de quelle unité il souhaite adopter le point de vue. Cette proximité lui donnera par ailleurs l'opportunité de constater les dégâts infligés à l'environnement destructible du jeu, permettant de faire voler en éclats les couvertures utilisées par l'ennemi ou encore de visualiser l'effet des différents upgrades qu'il pourra appliquer à ses troupes. Bien sûr, il reste à voir ce qu'il en est du contrôle des troupes en question, problème fatalement épineux lorsqu'on traite d'un STR sur consoles. Pas question pour l'équipe de développement de chercher à s'inspirer de ce qui se fait sur PC, ici on a pensé simplicité et micro gestion, ce qui rapproche la jouabilité de celle d'un jeu d'action tactique, entre Ghost Recon et Full Spectrum Warrior. Si le jeu peut tout à fait être pratiqué au pad, l'intégralité de la démo aura été contrôlée à la voix et en la matière, on est bien loin de ce qu'on a pu voir ces dernières années. Comme c'est souvent le cas, Endwar utilise un système d'arborescence pour exposer les possibilités au joueur, et que l'on fasse usage du pad ou de ses cordes vocales, on trouvera facilement son chemin pour agir comme bon nous semble. Il suffit dès lors de nommer l'unité ou le groupe à qui on s'adresse et de remonter l'arborescence. A tous capturer point Alpha, Unité 1 caméra, Unité 2 soutien aérien sur viseur, le système est fluide, le démonstrateur parle normalement, sans spécialement faire des efforts pour s'exprimer lentement en détachant chaque mot et le résultat nous a paru d'une rapidité et d'une efficacité impressionnante. Pour une fois, on dirait que les commandes vocales pourraient vraiment s'avérer préférables aux commandes traditionnelles. Une fantaisie qui témoigne un peu plus de l'aspect ambitieux du titre qui, on l'espère, saura atteindre ses objectfs.

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