C'est dans les nouveaux locaux parisiens d'Ubisoft que nous avons pu goûter au prochain Settlers sous l'égide de l'indéboulonnable Benedikt Grindel, producteur de la série au sein de Blue Byte, qui avait, comme d'habitude, fait le voyage depuis l'Allemagne pour nous le présenter. Ce léger sentiment de déjà-vu s'est estompé lors de nos premiers pas dans le jeu. En effet, en plus d'une interface nettement moins envahissante que dans le précédent opus, nous n'avons pas manqué de remarquer que le rendu graphique s'est grandement amélioré, grâce notamment à un soin tout particulier apporté aux détails des différentes textures. En revanche, force est de constater que ce sixième volet persiste et signe dans la voie ouverte par le précédent, à savoir tourner le dos aux idées atypiques des débuts de la série pour s'orienter davantage vers de la stratégie en temps réel traditionnelle. Bon moyen pour séduire les quelques joueurs qui se montraient encore réfractaires à l'ambiance bon enfant de la série. Dans votre tâche de souverain, vous serez épaulé par des chevaliers. Ce sont ces émissaires qui veilleront concrètement à ce que vos ordres soient suivis à la lettre et ce sont eux que vous devrez promotionner afin d'obtenir l'accès à des bâtiments permettant de travailler les matières premières de manière plus évoluée. Mais en eux-mêmes, vos hérauts ne détiennent pas de caractéristiques ou de pouvoirs particuliers.
Les 16 missions qui composent la campagne principale sont elles-mêmes divisées en opérations successives se déroulant dans un ordre très logique. Si par exemple le but est de rejoindre un connétable désigné en début de partie, il faudra d'abord se débarrasser des Vikings qui sévissent sur le chemin. En conséquence, on commence par construire son village en édifiant des huttes de bucherons et de chasseurs. La viande des animaux abattus se transforme en nourriture, leurs peaux en vêtements et le bois récupéré par les bûcherons permet de construire de nouvelles huttes de production commme une cabane à côté d'une carrière de pierre, matière qui servira à améliorer les constructions et notamment le château. On nomme son chevalier "shérif du coin" dès qu'on a les ressources nécessaires et celui-ci recrute les hommes indispensables pour aller expliquer aux Vikings votre manière de voir les choses. C'est assez simple quoiqu'un peu dirigiste.
Mais on retrouve le principe qui fait le sel de Settlers : prendre le temps de construire des villes imposantes pour asseoir son autorité sur tous les territoires sur lesquels on se trouve. Et, bien entendu, il faudra veiller au bonheur de son peuple. Dans les petits villages, les habitants n'ont pas vraiment d'autres préoccupations que d'être nourris. En revanche, plus la ville est grande, plus leurs aspirations sont disparates (distractions, hygiène...) et plus il est difficile de contenter tout le monde rapidement. Résultat, certaines personnes peuvent repartir, laissant leur commerce en plan et vous privant d'une ressource parfois essentielle.
En tant que souverain, c'est aussi au joueur qu'il appartiendra de décider avec qui signer des traités militaires ou commerciaux voire de la date d'un festival se déroulant sur la place d'un village. Cette dernière décision s'avérera essentielle pour la démographie dans la mesure où c'est lors de ces fêtes que les hommes et les femmes pourront se rencontrer. Il est à noter que cette tâche de gestionnaire déjà ardue se compliquera car un traitre finira par se découvrir parmi les vasseaux directement sous le commandement du souverain qu'on incarne. Précisons que ce félon sera toujours différent à chaque nouvelle campagne.
- Site officiel de Settlers : Rie Of An Empire