Si Area-51 se déroulait uniquement à l'intérieur de la célèbre zone militaire en misant de ce fait sur un aspect claustrophobique renforcé par une action non-stop, Blacksite prend le contre-pied de tout ceci en installant son intrigue dans des environnements plus vastes mais surtout plus ouverts. Ce revirement s'explique en partie par les diverses influences ayant émaillé le développement du jeu, de Halo à Half-Life 2 en passant par GRAW 2. Ainsi, si les ténèbres des souterrains cèdent leur place à la lumière du jour, le jeu ne perd pas de vue qu'il doit toujours traiter d'invasion extraterrestre marquant ici la rencontre entre Tremors et Starship Troopers. Le concept n'est donc pas de tout reprendre à zéro même si les nouveautés de cet opus sont légion, autant dans l'approche de l'univers d'Area 51 que dans son traitement.
De fait, la première chose importante à savoir est qu'il vous faudra maintenant supporter plusieurs coéquipiers (de deux à trois) à qui vous pourrez donner des ordres très succincts essentiellement basés sur un système de déplacement, synonyme de balise fluorescente à placer à l'endroit où vous voulez emmener vos hommes. Si dans l'absolu, ceci sonne un peu creux (l'IA de vos hommes étant pour l'heure assez fluctuante, vos bidasses restant parfois à découvert, à deux mètres d'un muret si vous n'avez pas pointé l'objet en question), cette idée a le mérite de renforcer l'esprit guérillero de l'oeuvre d'autant qu'en fonction de votre façon de les diriger, vos potes gagneront ou non en efficacité. Ensuite, sachez que si le titre débute en Irak, passées quelques échauffourées avec des escouades de soldats, l'action reviendra rapidement aux Etats-Unis, dans une petite ville isolée et ses alentours. Harvey Smith et Ricardo Bare, de Midway, n'ayant pas voulu cracher le morceau concernant les tenants et aboutissants du scénario, on ne saurait vous dire si ce préambule "engagé" aura son rôle à jouer dans la suite des événements ou si il s'agit juste d'introduire votre personnage et sa team de mercenaires.
Quoi qu'il en soit, Blacksite est bien plus éclectique dans ses situations que ne l'était son prédécesseur et bien que l'action soit plus diluée, le tout se veut bien plus ambitieux. Ainsi donc, en plus de la gestion de vos hommes, on se retrouve avec différentes phases qui vont du pilotage de véhicules (plusieurs engins étant disponibles) à des séquences en hélicoptère durant lesquelles vous serez placé derrière une mitraillette lourde vous servant à dégommer tout ce qui bouge, de l'alien de base au monstre tentaculaire enroulé autour d'un pont. Ce passage constituait d'ailleurs un des trois niveaux proposés lors de la présentation du jeu à Londres. Certes, le tout restait très linéaire mais dans l'absolu, on aura apprécier cette pluralité de séquences donnant un cachet hybride au jeu.
D'un autre côté, le gameplay nous a semblé solide, la difficulté étant bien équilibrée. En sus d'une bonne panoplie d'armes, dont un lance missile téléguidé, vous aurez aussi la possibilité d'utiliser divers équipements comme des mitraillettes sur pied par exemple. Bref, de quoi donner du répondant aux entités aliens un rien belliqueuses. Enfin, sachez que le online n'a pas été oublié et qu'en plus d'un mode coopératif, il sera aussi question de se retrouver avec un ami dirigeant sa propre équipe dans des modes de jeu plus conventionnels comme du Deathmatch pour ne citer que ce dernier. De quoi rallonger une durée de vie du niveau de celle d'un Gears Of War, aussi bien sur PS3, Xbox 360 et PC, les trois moutures étant prévues pour fin septembre.