Pour peu qu'on s'intéresse un tant soit peu au jeu vidéo, on connaît forcément Les Sims, série extrêmement fédératrice qui, justement, aura réussi l'exploit de mettre au jeu vidéo des gens qui y étaient réfractaires auparavant. MySims, dont Electronic Art nous a présenté une version jouable et qui sortira sur Wii et DS, c'est un peu Les Sims mais dans une version "deformed" à tous les niveaux. Pour ceux qui l'ignorent, le terme "deformed" désigne une école très présente en matière de bande dessinée, de cartoon et de jouets qui tend à représenter des personnages connus sous une forme physiquement altérée pour leur conférer un côté "tout mignon" très attachant. Graphiquement, MySims s'inspire fortement de cette tendance. Les personnages sont donc tous petits, avec une grosse tête et l'air éternellement heureux qui vont avec cette apparence d'échappé de dessin animé. En fait, ils rappellent énormément les Miis, les petits avatars utilisés sur la Wii de Nintendo pour représenter les joueurs qui se connectent. Par le biais de ce style graphique, c'est la volonté de faire simple qui saute rapidement au yeux. En effet, dès l'édition de son personnage, on ne retrouve pas les tableaux bourrés de variations que proposent les différentes versions des Sims. Dans MySims, on pointe le curseur vers la zone du corps du personnage où se trouve l'élément qu'on veut modifier (les yeux pour les lunettes, le buste pour les vêtements, par exemple) et, en appuyant sur une touche de la manette, on fait défiler les options disponibles. On a moins l'impression d'avoir la main mais, justement, on se perd moins en conjectures et en choix angoissants.
Une fois créé, votre personnage se retrouve dans une petite ville quelque peu abandonnée. Votre but va être de ramener un peu de vitalité et de joie de vivre dans ces rues. Cela passe par les relations avec les personnages encore présents qui vous confieront diverses missions, notamment la fabrication d'objets qui apporteront un peu de bien-être à leur existence. Cette phase de construction est donc la base du principe de jeu de MySims et les développeurs ont, là aussi, donné dans une simplicité de bon aloi car très fédératrice. Il suffit de déplacer les volumes disponibles dans un schéma en 3D pour tracer les grandes lignes de l'objet qu'on prépare (de la borne d'arcade à la maison en passant par les chaises et les lits...), de leur ajouter les accessoires qu'on désire (fenêtres ou portes pour une maison, poignées...) pour ensuite peindre chaque élément de la manière désirée. Chaque phase se fait vraiment en deux clics et seule la recherche de l'élément idéal peut éventuellement prendre un peu de temps. Petit à petit, en fonction de vos réussites, de nouveaux habitants éliront domicile dans votre ville.
Autre phase de jeu primordiale : l'exploration. Pour disposer d'une plus grande variété d'éléments et répondre précisément à ce qu'on vous demandera, il faudra trouver dans le décor des substances très spécifiques qui apporteront un véritable caractère à des objets par ailleurs comparables. Imaginons que vous deviez contruire une table basse. Si c'est un fleuriste qui vous confie ce travail, il ne réclamera pas la même finition que si c'est un gérant de pizzeria qui vous passe la commande. C'est exactement à satisfaire ces deux clients si différents que servent les essences. Pour les découvrir, vous pourrez, par exemple, fouiller le sol avec un détecteur ou faire les tomber des arbres où elles poussent parfois en secouant la manette, Wii oblige. De ce que nous avons pu en voir, MySims s'annonce donc comme un jeu destiné au public le plus large. Quant à savoir si les joueurs purs et durs y trouveront leur compte, il faudra attendre un prochain test pour le savoir.
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- Site officiel de MySims