Cinq ans, c'est le temps qu'il aura fallu à Ragnarok pour faire le chemin entre la Corée et la France. Edité par Gravity dans son pays d'origine et sous l'égide d'Atari chez nous, ce MMORPG serait devenu, selon ses représentants divers, le plus populaire d'Asie. En tout cas, on peut d'ores et déjà avancer que Ragnarok possède ce qu'il faut pour déchaîner les passions auprès du public occidental. Il y a ceux qui vont adorer (et qui sont sans doute déjà inscrits sur les serveurs asiatiques) et ceux qu'il laissera totalement froids. La faute sans doute à son style graphique qui allie une vue isométrique similaire à celle d'Ultima Online à des personnages au style tout droit sortis du "manwha" (manga coréen) qui a inspiré ce jeu. C'est tout mignonnet mais encore faut-il aimer.
A côté de cela, il serait difficile pour nous de juger le contenu de ce titre à proprement parler puisque nous y avons joué à peine une heure durant la session de présentation. Mais ce que nous avons pu en voir ne semble pas parti pour révolutionner le genre. Il va s'agir pour l'essentiel de parcourir les couloirs de différentes instances en "bashant" à tour de bras des créatures malfaisantes qui n'apprécient guère votre incursion dans leur espace vital. On retrouvera bien entendu la nécessité de former des équipes équilibrées comprenant autant de forces de première ligne capables d'encaisser des dégâts, des membres travaillant à distance en balançant des sorts ou des flèches sans oublier les indispensables éléments de soutien qui se chargeront de booster ou de soigner tout ce petit monde. Et, sur le point des ennemis que rencontrera votre équipe, ne vous fiez pas au côté "kawaï" (tout mignon) du jeu. Quand on tombe face à un scarabée qui génère 1000 points de dégâts dès sa première pichenette, il vaut mieux s'organiser pour parvenir à lui faire mordre la poussière. En clair, l'aréopage de journalistes blanchis sous le harnais prenant part à la bataille aura dû s'y reprendre à plusieurs fois bien qu'on leur ait confié des personnages de niveau 70, donc pas tout à fait dépourvus de puissance. Ce qui nous amène tout logiquement à évoquer les pénalités en cas de mort de votre personnage. Rien de bien méchant : vous recommencez à partir du dernier point de sauvegarde et vous perdez 1 135194592e vos points d'expérience, attendu que la soustraction ne pourra jamais vous faire redescendre d'un niveau.
En plus de ces principes de base, les développeurs de Ragnarok organisent deux fois par semaine des combats entre guildes dont le but est de s'approprier un château afin de gagner de l'argent, de l'expérience, des objets rares et de la renommée. Le niveau de difficulté varie en fonction des châteaux en jeu ainsi que la stratégie. Certains d'entre eux réclament une tactique plus offensive pour être conquis alors que d'autres nécessitent qu'on joue davantage en défense. A côté de cet événement régulier, les responsables de la branche européenne de Gravity nous en promettent d'autres plus spécialisés comme le "Monster Attack" où l'on verra débarquer tout plein de créatures ne demandant qu'à permettre aux joueurs de gagner un surcroît de points d'expérience ou encore une session de "speed dating", un "chat" en ligne dont le but ultime est de trouver l'âme soeur et de convoler en juste mais virtuelles noces. Kawaï toujours, sans doute.
En tout cas, sachez que la bêta de Ragnarok Online se déroule depuis décembre 2006 et que le jeu sera officiellement lancé fin juin 2007. Pour l'instant, le prix des abonnements n'est pas officiellement établi mais on annonce qu'il devrait se trouver sous les tarifs pratiqués par ailleurs, vraisemblablement aux alentours de 12 à 13 euros.
- Site officiel de Ragnarok Online