Si on est fan de Resident Evil, The Umbrella Chronicles présenté lors de son Gamer's Day par Capcom a de quoi séduire. Pensez donc : faire enfin le jour sur l'implication de la société Umbrella dans l'épidémie qui a ravagé Racoon City, on peut difficilement rêver plus alléchant. Et sur le papier, ça l'est. Présenté comme un jeu tout neuf, entièrement développé à partir d'une feuille blanche, cette nouvelle aventure devrait nous permettre de revisiter les événements des RE 0, 1, 2 et 3 en passant par des endroits que le joueur a déjà parcourus mais de manière inédite pour, à un moment ou à un autre de l'histoire, l'amener dans le saint des saints des chasseurs de zombis sur consoles : la forteresse Umbrella, un lieu inédit conçu spécialement pour ce volet-ci de la saga. Au passage, les connaisseurs croiseront des personnages importants de l'histoire tels que Billy Coen, Rebecca Chambers, Chris Redfield, Jill Valentine ou encore Carlos Oliveira. Et puis on voit bien que l'idée est aussi de permettre à de nouveaux venus de faire connaissance avec l'univers de la série et, peut-être de leur donner envie de (re)découvrir les opus précédents. Tout cela est bien gentil mais, hélas, aboutit à pas grand-chose dès qu'on se retrouve Wiimote en main dans le manoir à tenter de rester en vie tout en cherchant à établir le contact avec cette satanée Equipe Bravo. De ce que nous avons pu en voir, le jeu ressemble à une version endormie de House of the Dead. On oserait même affirmer que ce que nous avons pu voir sur Dreamcast était infiniment plus rapide et énervé que ce jeu de 2007.
Au gré des déplacements précalculés, on avance dans les couloirs, on tire sur tout ce qui bouge et on ramasse les bonus en posant le viseur dessus. Certains objets peuvent être brisés et, parfois, on découvre des bonus qui s'y cachaient. Trouver une Uzi dans une statue, quoi de plus logique ? De ce que nous avons pu voir, il n'y a pas de gestion d'inventaire. On passe d'une arme à l'autre avec un bouton et les plantes qu'on ramasse font effet immédiatement. Il est impossible de les garder pour plus tard ou de revenir en arrière pour les récupérer quand on en a vraiment besoin. De leur côté, les zombis sont assez basiques. On peut les abattre en leur éclatant la tête mais un tir dans toute autre zone du corps ne donnera lieu qu'à une gerbe de sang minimaliste. Le jeu ne semble gérer les dégâts que de manière presque théorique puisque, même en s'acharnant et en tirant dix fois sur un bras, celui-ci reste fermement attaché au corps de son propriétaire. L'ambiance graphique du niveau auquel nous avons pu jouer est assez glauque, aidé en cela par le choix d'une palette de "non-couleurs" qui donne à l'ensemble un rendu presque sépia. Bien entendu, il est trop tôt pour oser lancer un avis définitif sur cette revisite du monument Resident Evil. Et, d'ici sa sortie, nous espérons que les choses vont s'améliorer. Mais en l'état, The Umbrella Chronicles n'est absolument pas convaincant car il manque à l'ensemble une bonne grosse dose d'ambition et d'inventivité, pénurie qui peut s'avérer fatale quand on développe un jeu sur Wii.
- Site officiel de Resident Evil : Umbrella Chronicles