CD Projekt est un développeur stationné à Varsovie. Nous nous sommes donc rendus dans la capitale polonaise pour répondre à leur invitation à jeter un premier coup d'oeil à leur titre d'action/ RPG The Witcher. Le jeu tire son inspiration d'une série de cinq romans d'heroic fantasy signés par Andrzej Sapkowski où il est question d'un corps d'élite de guerriers entraînés depuis l'enfance dans le but d'affronter des monstres. C'est le plus célèbre d'entre eux, Geralt, qu'il va s'agir de diriger dans le jeu. Il faut dire que la situation est grave dans la mesure où quelqu'un s'est introduit dans le QG des Witchers (on va les appeler comme ça...) et s'est emparé de la formule qui leur confère leurs pouvoirs.
L'aspect le plus intéressant de ce jeu, selon ce que nous avons pu en voir durant l'heure que nous avons passée dessus, c'est qu'il n'est pas manichéen. Et si tout n'y est pas bêtement blanc ou noir, tout se paye. Il est par exemple possible de s'empoisonner en buvant cul sec et à la suite plusieurs potions afin de regagner des points de santé durant un combat. Cette volonté de faire réaliste ou tout du moins de se démarquer du reste de la production se retrouve dans le côté "jeu de rôle" de The Witcher. Comme dans tous les titres de ce genre, le joueur devra prendre des décisions pour construire son personnage. Mais contrairement à tant d'autres, The Witcher ne vous rendra pas immédiatement plus efficace dans la catégorie que vous aurez choisie dès que vous aurez refermé le menu idoine. Il faudra attendre un peu et l'utiliser puis méditer pour profiter à plein de la nouvelle faculté que vous aurez choisie.
Parlons combats. Selon la situation, Geralt pourra utiliser trois écoles et deux épées différentes. Il disposera d'une attaque puissante, redoutable quand elle touche mais longue à charger, d'une attaque rapide qui permet de porter le premier coup mais qui ne fait pas beaucoup de dégâts et enfin d'une passe qui lui assurera de toucher plusieurs ennemis en un seul coup d'épée. A son côté, on trouvera deux épées. L'une normale pour affronter des adversaires humains, l'autre en argent quand il s'agira d'en découdre avec quelques monstres. Qu'on se rassure, le passage de l'une à l'autre ainsi que le choix de l'école de combat se fera à la volée et en temps réel, d'un simple clic. En plus d'un planning plutôt chargé, Geralt devra courir la campagne afin de cueillir des plantes pour confectionner ses potions. En effet, le guerrier se double d'un alchimiste. Qu'il s'agisse de se guérir ou d'augmenter sa masse musculaire, l'homéopathie tient une part importante dans The Witcher. A consommer toutefois avec modération, comme nous l'avons vu précédemment. Précisons enfin que le cycle jour/nuit sera géré et tiendra un rôle essentiel dans le jeu. Déjà, il s'avérera utile d'attendre l'un ou l'autre pour que des événements se déclenchent et accomplir une quête. Ensuite, le personnage subissant la fatigue, il faudra parfois faire un bon roupillon réparateur. Ces divers éléments du gameplay ne vous rappellent-t-ils rien ? Tous ceux qui ont répondu : "Oblivion" peuvent se taper dans le dos pour se féliciter. En effet, le titre de Bethesda fait office de référence pour les développeurs, aux côtés de Gothic et de Neverwinter Nights 2. On verra si The Witcher se montrera à la hauteur de ses aînés dès septembre 2007, date prévue pour sa sortie.
- Lire l'interview de Michal Madej
- Site officiel de The Witcher