

Pour le principe de base, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'avec "Canis...", Rockstar édite une variante du succès-maison : GTA. L'école est un niveau ouvert dans lequel on déambule pour trouver des missions à accomplir. Toutefois, l'utilisation du contexte offert par le collège fait vraiment la différence avec les scenarii "gangsta' rap" de GTA. Les groupuscules ethniques sont ici remplacés par deux factions principales : les "bullies" qui s'en prennent aux "nerds", les fayots binoclards qui accumulent les bonnes notes en classe mais subissent les tortures des premiers dès que sonne la récré. Le schéma est clair, les "nerds" ont besoin d'aide et Jimmy commencera pas en défendre certains contre les "bullies". Mais ce n'est pas tout, loin de là...
Rappelons qu'à la base, on vient à l'école pour prendre des cours. Et Jimmy devra garder un oeil sur les horaires pour trois raisons. Premièrement, c'est lors des cours, qui ont l'apparence de mini-jeux, que vous apprendrez à fabriquer certaines armes. Rien de mieux en effet qu'une leçon basique de chimie pour apprendre comment reconstituer son stock de boules puantes... Ensuite, les surveillants du collège n'apprécient vraiment pas de voir des élèves traîner dans les couloirs. S'ils vous prennent à flâner plutôt que d'être en classe, c'est l'aller simple pour le bureau du proviseur et la sacro-sainte punition. A ce niveau, on pourrait vous demander, si on est en hiver, de déneiger les allées. Troisième et dernière raison : les développeurs tiennent à nous rappeler en permanence que Jimmy est encore un enfant. Donc, pas question pour lui d'être debout dans la cour au beau milieu de la nuit. Si vous ne respectez pas des périodes de sommeil et donc d'inactivité pour le personnage qui doit alors mettre ses missions en suspens, vous constaterez qu'il réagira de manière moins rapide et précise mais aussi que l'écran sur lequel vous utiliserez le jeu deviendra flou.
La jeunesse de Jimmy se retrouve également dans les objets qu'il peut utiliser. Il ne fallait pas bien sûr qu'il se retrouve avec une mitrailleuse dans les mains. Ses armes se limitent à des boules puantes, des pétards, des oeufs ou parfois une batte de base-ball mais cette dernière est immanquablement détruite après quelques coups. Dans ce collège, il faut donc plutôt compter sur ses poings... Même cause, même effet en ce qui concerne les véhicules. Quand il aura accès à la ville qui entoure le collège, Jimmy ne pourra pas pour autant se servir des voitures qu'on trouve dans ses rues. En bon ado, il est limité au skateboard et au vélo. C'est à peine s'il pourra poser son postérieur dans un kart à pédales lors d'un mini-jeu.
Comme il se doit, les développeurs ne se sont pas départis de cet humour toujours teinté d'une dose de "politiquement incorrect" qui va si bien au teint quand on est un jeu édité par Rockstar. Par exemple, en ville, vous surprenez un prof alors qu'il sort d'une librairie pour adultes les bras chargés de revues qui doivent soit-disant l'aider dans des "recherches". Se démontant à peine, il vous confiera une mission des plus étranges. Se proclamant soudainement "responsable du linge sale", il vous demandera de sauver sa réputation en allant récupérer cinq strings usagés dans le dortoir des filles. "Je devais le faire moi-même mais j'ai été débordé et j'ai oublié", prétendra-t-il. D'accord, on ne donne pas dans la finesse et la poésie. Reste que "Canis..." s'annonce comme un excellent moyen de se consoler que les vacances sont terminées et que les cours aient déjà repris... Sortie prévue sur PlayStation 2 le 27 octobre 2006.





















- Site officiel de Canis.Canem.Edit