Mais justement, le jeu en lui-même frappe par sa cohérence qui joue à la fois sur la gestion de vos troupes dans leur ensemble mais aussi sur le développement de certains personnages primordiaux. Par exemple, une des premières missions des forces du Chaos consistera à dénicher des tribus éparses et à les rallier à votre cause. Cela accompli, vous retrouverez vos nouvelles recrues dans la bataille suivante et, ensuite, vous les verrez se couvrir de gloire et acquérir de l'expérience. Très logiquement, les développeurs ont fait en sorte que vous ne vous sépariez pas des vétérans à chaque bataille mais, au contraire, que vous les utilisiez avec discernement afin de pouvoir profiter longtemps de leur savoir-faire qui leur offre une force de frappe évoluée sur le champ de bataille. Mais justement, l'intelligence artificielle du jeu a été programmée pour débusquer et cibler les unités qui se montrent trop offensives. Par conséquent, vos meilleurs hommes deviendront rapidement les "chouchoux" des gars d'en face et, à moins que vous n'y preniez garde, ils pourraient très rapidement crouler sous le nombre pour peu que toute l'armée ennemie leur tombe dessus afin de rééquilibrer les forces. C'est une rigueur et une logique similaires qui président à la gestion des héros qui dirigent vos armées. A l'image d'un jeu de rôle (version "light" quand même...), vous pourrez leur octroyer des points dans diverses spécialités, notamment le combat ou le commandement. Il ne faudra pas négliger non plus leurs talents en duel. En effet, il sera possible au beau milieu de la plus acharnée des batailles que deux héros s'affrontent en combat singulier. Dès lors, aucun autre soldat ne pourra intervenir dans leur querelle.
Précisons que, visuellement parlant, les batailles ne vont pas donner dans le champêtre et le bucolique. C'est résiné et tripailles à tous les étages ! Les forces du Chaos comptent par exemple dans leurs rangs des géants qui n'hésitent pas à dévorer les courageux (les inconscients ?) qui leur cherchent noise. Les tirs de certaines armes, quand ils font mouche, engendrent dans les bataillons ciblés des démembrements parfaitement explicites à l'écran. Enfin, les méchants (toujours eux) disposent d'un canon qui a pour particularité de renvoyer les membres ensanglantés des ennemis vers leur camp. Outre le fait de faire rire les fans de gore collés à leur écran, cette arme aura aussi comme avantage de démoraliser les troupes adverses. En plus des batailles rangées à la Rome Total War, Warhammer : Mark of Chaos proposera également des phases de sièges autour de places fortes lourdement défendues. Dernier détail et non des moindres : les développeurs annoncent que, lors des dernières et donc des plus disputées des batailles, le jeu affichera entre 3000 et 5000 unités à l'écran. Une information qui prend le contre-pied du sentiment de vide cosmique qui nous a étreint à la vue de certains niveaux. Malgré cette petite critique, il y a fort à parier que ce jeu s'imposera comme l'un des poids lourds de la rentrée 2006 et, en tout cas, qu'il fera honneur ne serait-ce que par ses détails sordides mais humoristiques, à la licence dont il est issu.
Voir aussi l'interview de Chris Wern.
- Site officiel de Warhammer Mark of Chaos